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    Et si on s'échangeait des poèmes et des jolis mots ?

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    • agathe
      agathe dernière édition par

      Dans le silence de la nuit, les étoiles murmurent.
      Piccolo Claire

      1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 3
      • Cygoris
        Cygoris dernière édition par

        "Il ne me reste que des larmes,
        Ces quelques notes venues d'autrefois,
        Et le chant de nos prières,
        Nos cœurs qui espèrent,
        Et le vide sous mes pas.

        Il ne me reste que les cendres
        De mon village plongé dans le silence.
        Je ne suis qu'une blessure,
        Un cœur sans armure.
        Comment survivre après ça ?

        Mais je suis là, je n'oublie pas
        Dans mon village balayé par l'histoire.
        Et je vis là, n'oubliez pas
        Effacée des cartes et des mémoires.

        Je me souviens du rire des enfants,
        La voix des hommes quand
        Ils partaient aux champs,
        Les fêtes des moissons,
        L'odeur dans les maisons
        Les éclats d'amour et de joie.

        Quand ils sont arrivés,
        Cachés derrière leurs armes,
        Ils étaient des milliers,
        Ils souriaient à nos larmes !
        Ils ont voulu détruire,
        Nos croyances et nos âmes
        Avec des mots de haine
        Que l'on ne connaissait pas.

        Je suis ici ce soir
        Au milieu de ces ruines
        Pour vous parler d'espoir
        Et vous chanter la vie.
        Et je fais le serment
        Quand séchera le sang
        De reconstruire ma ville
        Bien plus belle qu'avant
        Mais... n'oubliez pas !"


        Et pourtant :

        Ce sont les paroles de la chanson "N'oubliez pas"
        Lisa Angell (2015)

        L'important n'est pas la fin de l'aventure mais la manière de l'avoir vécue

        1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 3
        • Kachina
          Kachina Banni dernière édition par

          l’après-midi flambe à travers la fenêtre
          à l’heure de la sieste
          il est interdit de parler au poète
          do not disturb
          because
          je fais l’amour avec des mots
          derrière la porte
          et dans mon lit

          il ne faut pas déranger le poète
          il n’y a pas de réponse au numéro que vous avez composé
          je m’absente du monde momentanément
          je laisse la misère de côté
          le temps de me dire
          pousse la porte du pied
          prends ton pied

          il est interdit de parler au poète
          jusqu’au mois d’août
          because je suis in the bed
          avec des mots
          des mots sans pieds ni tête
          des mots aboiements de lune aux chiens
          des mots frissons d’iguanes éblouis par des roses
          des mots tuiles qui me tombent sur la tête
          car je ne sais pas jouer la comédie
          des mots sables mouvants
          des mots clous de crucifixion
          et de Pâques ressuscitées
          des mots flagellations sur des cuisses dénudées
          des mots promissions
          des mots Place de l’Opéra
          ou Place Saint-Pierre
          ou Place où tu voudras
          between Brooklyn and Africa

          il est interdit de disturb le poète
          Je n’y suis pour personne
          quand les mots courent dans ma tête
          et marchent dans mon sang
          trois petits tours et puis s’en vont
          attendez la fin de l’été

          il fait un temps à mettre un poème à la rue

          (Michèle Voltaire Marcelin. Poète et Peintre Haitienne)

          1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 3
          • Cygoris
            Cygoris dernière édition par

            Il n'y a plus de communication chez les cous tordus

            Omniprésent :
            il est partout. Dans notre poche, notre voiture, notre appartement.
            Il nous accompagne dans les transports qui ont été communs.

            Omnipotent :
            il est notre compagnon, nous y mettons tous nos ami(e)s, nos sentiments, nos agendas, nos souvenirs et nos photos intimes ou de vacances.

            Omniscient :
            véritable couteau suisse du 21e siècle, sans lui on est perdu.
            Son écran est devenu une véritable extension biologique.
            Par la technologie, l’humanité s’est éloignée d'elle-même.

            Omniabsorbant :
            On s’est enraciné dans notre modernité.
            On allume notre mobile (s'il était, éteint) et nous voilà à nouveau greffer sur notre virtualité.
            Nous vivons notre quotidien dématérialisé.
            Malgré la sédentarisation de notre mode de vie, subsiste le rêve d’un nomadisme effréné.

            Et au final ? il nous bouffe notre âme.

            Antoine GEIGER

            L'important n'est pas la fin de l'aventure mais la manière de l'avoir vécue

            1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 2
            • Un Ancien Utilisateur
              Un Ancien Utilisateur dernière édition par

              "Ne fais pas attention à moi. Je viens d'une autre planète. Je vois toujours des horizons où tu dessines des frontières." (Frida Kahlo)

              1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 2
              • Un Ancien Utilisateur
                Un Ancien Utilisateur dernière édition par

                "L'esprit humain est comme un parapluie, il ne sert que s'il est ouvert." (Walter Gropius, architecte, début XXe siècle)

                ARPENTEUR 1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 3
                • ARPENTEUR
                  ARPENTEUR @Invité dernière édition par

                  Pourquoi pas alors un petit Haiku...?
                  "
                  Pont solitaire
                  il s’est trouvé un ami
                  le vent vagabond "

                  Anne Brousmiche

                  1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 1
                  • Dadou
                    Dadou dernière édition par

                    Je voudrais que tu sois là
                    que tu frappes à la porte
                    Et tu me dirais « c’est moi
                    Devine ce que je t’apporte »
                    Et tu m’apporterais toi.

                    Boris Vian, extrait de « Berceuse pour les ours qui ne sont pas là »

                    1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 2
                    • Dadou
                      Dadou dernière édition par

                      Une allée du Luxembourg

                      Elle a passé, la jeune fille
                      Vive et preste comme un oiseau
                      À la main une fleur qui brille,
                      À la bouche un refrain nouveau.

                      C’est peut-être la seule au monde
                      Dont le coeur au mien répondrait,
                      Qui venant dans ma nuit profonde
                      D’un seul regard l’éclaircirait !

                      Mais non, – ma jeunesse est finie …
                      Adieu, doux rayon qui m’as lui, –
                      Parfum, jeune fille, harmonie…
                      Le bonheur passait, – il a fui !

                      Gérard de Nerval

                      Un des poèmes de cet auteur que j'apprécie et m'inspire quand parfois moi aussi je prends la plume

                      1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 2
                      • Dadou
                        Dadou dernière édition par

                        LE MENDIANT

                        Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
                        Je cognai sur ma vitre ; il s’arrêta devant
                        Ma porte, que j’ouvris d’une façon civile.
                        Les ânes revenaient du marché de la ville,
                        Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.
                        C’était le vieux qui vit dans une niche au bas
                        De la montée, et rêve, attendant, solitaire,
                        Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
                        Tendant les mains pour l’homme et les joignant pour Dieu.
                        Je lui criai : — Venez vous réchauffer un peu.
                        Comment vous nommez-vous ? — Il me dit : — Je me nomme
                        Le pauvre. — Je lui pris la main : — Entrez, brave homme. —
                        Et je lui fis donner une jatte de lait.
                        Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait.
                        Et je lui répondais, pensif et sans l’entendre.
                        — Vos habits sont mouillés, dis-je, il faut les étendre
                        Devant la cheminée. — Il s’approcha du feu.
                        Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,
                        Étalé largement sur la chaude fournaise,
                        Piqué de mille trous par la lueur de braise,
                        Couvrait l’âtre, et semblait un ciel noir étoilé.
                        Et, pendant qu’il séchait ce haillon désolé
                        D’où ruisselait la pluie et l’eau des fondrières,
                        Je songeais que cet homme était plein de prières,
                        Et je regardais, sourd à ce que nous disions,
                        Sa bure où je voyais des constellations.

                        Décembre 1854.

                        1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
                        • ANNE5983
                          ANNE5983 dernière édition par ANNE5983

                          @Maarie
                          Je ne pense pas avoir publié ici cette nouvelle que j'ai écrite un jour. Je vous laisse apprécier en espérant que vous ne la trouverez pas trop longue. J'espère qu'elle a sa place ici

                          "Ce matin j'ai eu cette sensation bizarre, que c'était le dernière fois que j'irai à mon rendez-vous annuel sur ce petit quai de gare.

                          En effet, hier un homme en blouse blanche m'a annoncé tout de go cette putain de mauvaise nouvelle que personne ne voudrait jamais entendre : "Madame, vous allez partir pour un long voyage sans retour, j’en suis désolé, je ne peux plus rien pour vous".

                          Alors comme chaque premier dimanche de mai, je fais ce chemin qui mène de chez moi à la gare et je m'assois là, toujours sur le même banc et j'attends.

                          Ho ! je ne sais pas pourquoi depuis vingt ans j'espère encore qu'il viendra, mais c'est plus fort que moi, la peur de rater notre rendez-vous sans doute...

                          Nous avions toute la vie devant nous, la fougue de la jeunesse..... et nous nous étions fait cette promesse de nous retrouver un jour de mai sur ce quai, sur ce banc, pour ne plus jamais nous quitter.

                          Et je suis encore là après tant d'années à l'attendre, à l'espérer, à l'aimer encore malgré sa lourde absence.

                          C'est fou comme une amourette de vacances peut ainsi chambouler toute une vie.
                          Je sens encore ses baisers, ses caresses et je revois ses yeux pleins de promesses.

                          Pourtant je suis là, seule, et j'attends.

                          C’est étrange comme le temps passe vite, mais la mémoire ne s’efface jamais.
                          Cela fait maintenant plusieurs heures que j’attends là.

                          Quelques personnes sont venues me saluer et m'ont demandé si j’allais bien. J'ai répondu en souriant, "oui je vais bien merci"... Si ils savaient que bientôt je ne pourrais plus leur répondre.

                          Ils se souviendront peut être de cette femme au regard triste et penseront : Quelle pauvre existence pour cette dame, c’est bien pathétique cette tristesse !

                          Même le chef de gare est venu un peu me parler.
                          C’était une petite gare dans un petit village, des trains il en passait très peu, alors il avait largement le temps de discuter avec les passagers qui restaient uniquement pour cela.

                          Je pense qu’il avait compris que je ne voulais pas parler et compris aussi que c’était la dernière fois qu'il me verrait.

                          Je me levais, lasse, fatiguée.
                          Il m'a fait un petit geste de la main, comme pour me dire adieu.

                          Et puis j'ai marché le long du quai, et pour me rassurer, comme pour compter le temps, je comptais un par un le nombre de mes pas qui me guidaient vers la sortie, sans me retourner, sans attendre le dernier train.

                          Je ne pouvais plus avancer très vite, ma maladie m’épuisait à chaque mouvement, j’avais tellement mal, c’était indescriptible.
                          Dire que bientôt je ne souffrirai plus, bientôt je ne penserai plus, bientôt j'aurai oublié tout cela.

                          Comme toujours avant de partir, je me retournais pour saluer d’un clin d’œil le quai vide et lui dire à l’année prochaine, mais cette fois ci, je ne voulais pas le faire, trop triste, trop peinée, c’était la dernière fois et j’avais peur.

                          Mais l’esprit ne dirige pas toujours le corps et, je ne sais pas l’expliquer, je me suis retournée, sans le vouloir, comme ça, et je l'ai vu......il était là et m'appelait : "Anne, c'est moi, je ne t'ai jamais oubliée".

                          Je pensais alors "la maladie te joue des tours", et j'ai continué à avancer comme si je n'avais rien entendu.

                          "Anne, Anne, attends moi, je suis là"

                          Je me suis alors retournée encore une fois et à cette seconde-là, seules les personnes qui ont connu le grand amour, la puissance des sentiments, les frissons qui te transpercent de haut en bas...... seules ces personnes peuvent comprendre ce que j’ai ressenti.

                          Je ne sentais plus mon cœur battre et il a même cessé de battre un court moment comme une mort soudaine, mais qui ne voulait pas dire que c’était la fin, je me trouvais en face de celui que j’attendais depuis trop longtemps.

                          Il m'a pris dans ses bras, et tous les mauvais jours, les douleurs, les souffrances de ma triste vie furent effacés en un instant, il était bien là, il était maintenant à moi..... je pouvais mourir, j’étais enfin heureuse !

                          Cela fait maintenant 20 ans que Patrick est près de moi,  et la seule chose que je puisse dire aujourd’hui est qu'il n’y a pas plus belle médecine que l’amour, cela guérit tout, même de la mort !

                          Ceci bien sûr est une fiction, toute ressemblance avec quiconque ayant existé est pure coincidence.

                          Il n'y a que la conclusion qui est réelle : l'Amour guérit de bien des maux et le bonheur en fait est comme l'ivresse, et il ne faut pas avoir peur de s'y noyer."

                          1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
                          • Peri
                            Peri dernière édition par

                            Un court poème, signé André de Richaud.

                            Minuit vint.
                            Minuit disparut.
                            Minuit dix parut.
                            Minuit vingt.

                            "Fluide & fun"

                            1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 3
                            • Shanna
                              Shanna dernière édition par

                              Ceci m'a mis la larme à l'œil, une bonne raison de vous le partager (traduit pour vos yeux) :
                              text alternatif

                              1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 6
                              • Cygoris
                                Cygoris dernière édition par

                                text alternatif

                                A l'enterrement d'une feuille morte
                                Deux escargots s'en vont.
                                Ils ont la coquille noire
                                Du crêpe autour des cornes.
                                Ils s'en vont dans le soir,
                                Un très beau soir d'automne.
                                Hélas, quand ils arrivent
                                C'est déjà le printemps.

                                                      Prévert et Gégé
                                

                                L'important n'est pas la fin de l'aventure mais la manière de l'avoir vécue

                                1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
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