Et si on s'échangeait des poèmes et des jolis mots ?
-
Viens t'asseoir près de la mer, ouvre ton cœur,
sois libre.
Je te parlerai d'une paix intime
Comme celle des profondeurs calmes,
D'une liberté intime
Comme celle de l'espace,
D'un bonheur intime
Comme celui des vagues qui dansent.Vois, la lune trace un chemin de silence sur la mer sombre,
Ainsi, devant moi, l'intelligence ouvre un sentier lumineux.
La douleur gémissante se cache sous la moquerie d'un sourire,
Le poids d'un amour périssable alourdit le cœur,
La raison est déçue et la pensée s'altère.Ah viens t'asseoir près de moi, ouvre ton cœur,
sois libre.
Comme la lumière que la course immuable du soleil ramène.
L'intelligence en toi viendra.
Les lourdes terreurs d'une attente angoissée
S'en iront de toi comme les vagues reculent sous l'assaut des vents;Tu sauras quelle intelligence donne un amour vrai.
Viens t'asseoir près de moi;
Comme le vent chasse les nuées aveugles,
La pensée claire chassera tes préjugés stupides.La lune est amoureuse du soleil
Et le rire des étoiles remplit l'espace
Oui, viens t'asseoir près de moi, ouvre ton cœur,
Sois libre.JIDDU KRISHNAMURTI
-
Avril
Déjà les beaux jours, – la poussière,
Un ciel d’azur et de lumière,
Les murs enflammés, les longs soirs ; –
Et rien de vert : – à peine encore
Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs !Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
– Ce n’est qu’après des jours de pluie
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraîche éclose
Qui, souriante, sort de l’eau.Gérard de Nerval
-

c'est les mots de max le père de ma belle fille
comme je trouve cela beau j'ai envie de les partager -
On est en plein dedans, en ce moment.
-
@music
J'ai toujours beaucoup aimé Gérard de Nerval -
Au printemps
Regardez les branches,
Comme elles sont blanches.
Il neige des fleurs,
Riant sous la pluie,
Le soleil essuie
Les saules en pleurs,
Et le ciel reflète
Dans la violette
Ses pures couleurs.
La mouche ouvre l’aile,
Et la demoiselle
Aux prunelles d’or,
Au corset de guêpe,
Dépliant son crêpe,
A repris l’essor.
L’eau gaiement babille,
Le goujon frétille :
Un printemps encore.Théophile Gautier
-

-
@pompon : il est d'usage de citer nos sources ou les auteurs dont on cite des phrases. De qui donc est ce poème ?
-
@pompon a dit dans Et si on s'échangeait des poèmes et des jolis mots? :

je sais pas il y à aucune indication sur l'auteur
-
@pompon C'est un poème de Léon Deubel, issu du recueil "Régner" de 1913
-
@music a dit dans Et si on s'échangeait des poèmes et des jolis mots? :
@pompon C'est un poème de Léon Deubel, issu du recueil "Régner" de 1913
merci
-
@pompon C'est moi qui te remercie, joli poème, cette recherche m'a permis de découvrir ce poète que je ne connaissais pas.
-
Cependant je le trouve triste.

-

peu être pas un poême mais une certitude -

-

-

-
Les mots
Il existe des mots pas toujours sages,
Qui vertigent sur le rebord du monde
Des mots qui ne sont pas encore des mots
Mots de douleur et mots de douceur
Mots de silence
Pour mieux traverser l’incendie de la nuit
Il existe des mots
Qui n’ont jamais été prononcés
Des mots qui attendent la bouche
Des mots qui attendent le souffle
Des mots qui, peut-être, ne verront jamais le jour
Il existe des mots de passage
Les mots qui donnent la vie et ceux qui donnent la mort
Sans oublier les mots naufragés
Les mots blessés qui n’arrivent plus à parler
Et les mots étrangers qui recherchent l’hospitalité
Il existe des mots sans bagage
Ce sont mes préférés
Ils accompagnent mon errance
Ivres de lumière, lvres de prières
Paroles de feu
Paroles de papier
Paperoles embrasées
Messe de nos lèvres enflammées.(Marc Alain Ouaknin)
-

-
La mer me fait penser au poème de Jean HUMBERT
