Laurie Frankel
4e de couverture
Après quatre garçons, Rosie et Penn, couple aussi atypique que chaleureux, rêvent d'avoir une fille. Rosie, surtout, ne recule devant rien afin d'influencer le sort, mais au fond personne n'est surpris d'apprendre la naissance du petit Claude.
Pourtant, dès son plus jeune âge, le dernier de la tribu se distingue : il préfère les robes aux pantalons, veut pouvoir s'asseoir sur ses cheveux longs et s'identifie plus aux princesses des contes de fées qu'aux princes charmants.
Dans son corps de garçon, Claude, désormais nommé Poppy, se sent fille.
Alors que sa famille essaie de composer avec cette nouvelle donne, son entourage le rejette. Commence alors un long chemin pour Poppy et les siens, au cours duquel la vraie nature de chacun va être révélée et parfois mise à rude épreuve.
Toutefois, si chaque changement apporte son lot de difficultés, il produit aussi ses petits miracles...
Mon avis
C'est pas le genre de livres que je lis habituellement, mais pour le challenge lecture et le thème "Livre inclusif", j'ai fait une exception.
Après des petites recherches, j'ai arrêté mon choix sur celui-ci, qui me paraissait moins dur, lourd ou triste que d'autres romans ayant ce type de sujet.
Et j'ai aimé. Malgré le sérieux et la gravité de la situation, il y a beaucoup de tendresse et d'humour.
Ce que j'ai vraiment apprécié, c'est qu'on suit l'histoire (jusqu'aux 10-11 ans de Poppy) à travers les yeux de ses parents. Ils sont très ouverts, bienveillants et aimants, presque trop cools même. Ils font tout pour aider leur enfant, mais ils sont souvent paumés. On suit leurs questionnements, leurs doutes, les décisions qu'ils prennent en n'ayant aucune certitude que ce sont les bonnes...
Ce n'est pas autobiographique mais l'autrice a puisé dans son expérience personnelle, et je trouve que beaucoup de choses sonnent vraies.
J'ai beaucoup aimé la dynamique avec les frères de Poppy. Ils apportent de la légèreté et de la spontanéité tout en ayant des remarques très pertinentes.
Ils forment tous une jolie famille, et c'est ensemble qu'ils doivent affronter l'extérieur.
Alors naturellement, il y a un message de tolérance, et d'acceptation de soi et de l'autre, mais je n'ai pas trouvé ça moralisateur heureusement.
Les bémols, ce sont les quelques longueurs et une séquence à l'étranger un peu gnangnan et peu crédible.
Et je trouve regrettable d'avoir placé Poppy dans ce contexte : 4 frères aînés, des parents qui rêvent d'avoir une fille.
Ça risque de desservir le message. Certains pourraient y voir une influence familiale dans le fait que Claude devienne Poppy. Alors qu'en fait pas du tout, à aucun moment les parents ne sont déçus à sa naissance, à aucun moment ils ne le poussent à quoi que ce soit.
En bref, une jolie histoire qui fait réfléchir.