"Les 7 de Chicago" raconte comment une manifestation au départ pacifiste en marge de la convention démocrate tourne au cauchemar pour ses organisateurs que l'on va tenir pour responsables des émeutes.
On nous parle ici d'un procès inéquitable, au parti pris par le juge qui ne cherche en rien à écouter les dires des accusés. C'est une histoire forte. Vraie. Il y a un devoir de mémoire important à faire pour ne jamais oublier et avancer, progresser dans le domaine de la justice qui a encore à s'améliorer aujourd'hui.
Les acteurs sont excellents. Je suis très touchée par l'histoire d'Abbie, dépressif, normalement mais pourtant pas trop montré sous ce jour dans le film par Sacha Barron Cohen, plutôt chauffeur de salle, ce qui est étonnant. Il y a l'histoire de Tom Hayden, meneur, promis à un avenir brillant, qui fait un discours des plus poignant à la fin au point qu'il fait se lever l'opposition en hommage aux morts aux Vietnam. Eddie Redmayne impressionne. Et le chouchou Joseph Gordon-Levitt qui joue un avocat qui sait ce que justice veut dire. Et puis l'histoire de Bobby Seale, chef des Black Panthers, injustement arrêté et qui décide de se défendre sans avocat avec toutes les peines du monde.
On assiste à un grand moment organisé par Aaron Sorkin qui nous rappelle combien le droit à la parole est fragile.
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