Paprika est un film d'animation japonais réalisé par Satoshi Kon et sorti en 2006. Il s'inspire d'un roman de Yasutaka Tsutsui.
Papripitch : Un nouveau traitement psycho-thérapeutique a été inventé : il consiste en une machine permettant aux médecins d'entrer et d'interagir dans les rêves des gens. Malheureusement, le prototype a été volé et détourné de son usage. Les scientifiques créateurs du prototype enquêtent…
Mon avis :
Je commence tout de suite par ce qui m'a le moins plu pour l'évacuer… A mon avis la principale déception de ce film réside dans la tromperie du titre : Paprika est un personnage de l'histoire, présenté dès la première scène, et elle est si charmante et intéressante que j'aurais adoré que ce soit l'héroïne… or ce n'est pas le cas. J'ai donc ressenti une certaine frustration au visionnage.
Ce point mis à part, c'est un très beau film. L'animation est extraordinaire. Ce n'est pas tant le dessin qui est beau (enfin, moi je n'y fus pas tellement sensible, ça sera pas mon fond d'écran quoi), ce sont les trouvailles visuelles qui se multiplient habilement au fil du film. A un moment on ne sait plus où regarder tellement c'est ingénieux et bien fichu.
Concernant ceci : "Christopher Nolan cite Paprika comme l'une de ses influences principales pour le scénario de son film Inception" (source : wiki), je crois bon de préciser que le récit et le style de Paprika n'ont aucun rapport avec le cinéma de Nolan; seul le concept du voyage dans l'inconscient est en commun.
Sur ce point, oui la performance est au moins aussi formidable : j'ai vu dans ce film des scènes de rêve très typiques matérialisées sous mes yeux, tout cela baignant dans l'impression de cohérence inhérente aux rêves (des objets durs qui deviennent mous, la transition subreptice d'un lieu à un autre, je n'en dis pas + pour ne pas spoiler mais il y a vraiment de chouettes idées !).
Vous savez quand on rêve, par exemple, qu'on s'appuie sur un mur et que progressivement on réalise que le mur n'est pas du tout stable parce qu'il est fait en guimauve (#Hansel & Gretel). Eh bien si ça nous arrivait en vrai, on aurait probablement peur (ne serait-ce que parce qu'on se croit devenir fou), en tout cas l'émotion serait forcément vive, mais dans un rêve ce constat de changement de matière se fait généralement de manière paisible : on voit l'apparition de la guimauve comme une information inoffensive, "tiens ce mur est en marshmallow", d'ailleurs la scène a tôt fait de disparaître pour laisser place à une autre situation.
Voilà, pour moi, pile le sentiment que procurent avec succès les scènes de rêve du film Paprika. C'est bizarre, impossible, mais en même temps tout se tient et reste fluide et paisible.
En conclusion : est-ce mon film préféré de l'univers ? Non. Est-ce une performance d'animation intéressante et donc "à voir pour savoir" ? Tout à fait !
(Je n'ai quasiment rien dit de l'intrigue alors je résume : elle est bien.)
Connaissez-vous ce film ? Si non, avez-vous envie de le voir ?