Je m'aperçois avec stupeur qu'il n'y a pas de sujet sur Barry White, l'incontournable chanteur de soul à la voix grave surnommé "le Maestro de l'amour".
Barry White, de son vrai nom Barrence Eugene Carter, est né le 12 septembre 1944 au Texas. Son père abandonne le foyer et Barry est élevé avec son petit frère, par sa mère, dans une banlieue de Los Angeles. À 14 ans, sa voix commence à muer et évoluer vers cette voix grave et profonde qui fera de lui une star. Mais à ce moment-là, l'adolescent est à mille lieues de tout ça.
À 17 ans, il préfère trainer avec les gangs de son quartier. Des fréquentations douteuses qui le conduiront tout droit… en prison ! Condamné à 4 mois fermes pour le vol de 300 pneus à un concessionnaire de Cadillac, c'est dans sa cellule que le futur artiste va avoir un déclic. Un jour, il entend à la radio la chanson d’Elvis Presley It’s now or never (c’est maintenant ou jamais). En écoutant ce titre, Barry White réalise alors la tournure que prend son existence. Il décide de tout changer. "C’est maintenant ou jamais" se dit-il. C'est là qu'il décide de consacrer sa vie à la musique.
Mais le jeune homme n’a pas réellement de formation musicale, il a juste appris à jouer du piano avec sa mère, professeur de piano. Il commence alors par produire des musiciens. Il suit un trio féminin "Love unlimited", dont fait partie celle qui deviendra sa femme, Glodean James qu'il épouse le 4 juillet 1974. Puis il tente sa chance en tant que chanteur, sous le nom de Gene West, en reprenant par exemple le tube d’Elvis Presley, In the Ghetto.
Fort de son expérience de producteur et poussé par l'agent artistique, Larry Nunes, Barry White va persister dans sa carrière de chanteur. Un effort récompensé, qui l'entrainera, à partir de 1972, vers une irrésistible ascension vers les sommets des charts, avec son premier album, I’ve got so much to give qu'il enregistre sous le nom de White Head suivi en 1973 de "I'm gonna love you juste a little more baby".
Il est considéré comme un précurseur de la musique disco.
Sa voix grave et susurrante résonne en haut des classements.
Il enchaîne avec " Never, never gonna give ya up " et " Love's theme ", un titre instrumental enregistré un an plus tard avec les quarante musiciens du Love Unlimited Orchestra, qui accompagne désormais le trio du même nom.
1974 est décidément une année particulièrement prolifique pour le chanteur qui sort " You're the first, the last, my everthing " et " Let the music play ", deux ans plus tard. Deux énormes succès. En 1978, Barry White reprend le grand standard de Billy Joel " Just the way you are ". Parmi les musiciens qui l'accompagne désormais, Ray Parker Jr, Nathan East, ou encore Dean Parks.
A la fin de la décennie et au début des années 80, le chanteur, qui doit faire face à la vague disco et au décès de son frère, membre d'un gang et abattu dans la rue, est en perte de vitesse. Il décide alors d'enregistrer avec son épouse, Glodean White et c'est avec " Sho'You right " qu'il renoue avec les succès.
Si bien qu'en 1989, il chante avec Quincy Jones, James Ingram et El De Barge " The secret garden ". C'est également cet album au titre évocateur, " The man is back ". Dix ans plus tard, son disque " Staying power " réunit plusieurs duos, dont ceux avec Chaka Khan et Lisa Stansfield.
Début 2000, ses problèmes cardiaques l'obligent à réduire son activité. Fin 2002, victime de problèmes sanguins et malade des reins, il est placé sous dialyse. Barry White s'éteint le 4 juillet 2003 à l'âge de 58 ans.
La municipalité de Los Angeles donne son nom à un parc de South Park, là où il a grandi.
En 2004, il est introduit, à titre posthume, au Dance Music Hall of Fame, durant une cérémonie à New York. Et, le 15 septembre 2013, il devient la 2.506e étoile sur le Hollywood Walk of Fame de Los Angeles.
Quatre ans après sa disparition, un premier live, enregistré en 1999 en Californie, «An evening with Barry White», sort.
J'ai commencé à l'écouter à la fin de mon adolescence. Pas un jour sans Barry White et ça a duré des années.
J'ai 5 vinyls, 13 cd et des cassettes doivent se promener quelque part dans un tiroir.
En cas d'insomnie, j'ai le lecteur à côté du lit et ça me berce.
Une de mes préférées (avec Isaac Hayes)
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