Babylon est le nouveau film de Damien Chazelle (Whiplash, La La Land) au cinéma le 18 janvier. Le réalisateur y dirige entre autre Brad Pitt et Margot Robbie.
Pitch :
L'ascension d'un jeune prodige du cinéma dans le Hollywood de tous les excès des années 1920.
@Hornet J'aime ce genre de film qui nous font replonger dans l'ambiance d'une époque. En plus ici ça me parait "rock'n'roll"(bien que ça n'existait pas à cette date). J'aime le casting. Le réalisateur m'avait fait forte impression avec Whiplash, moins avec La La Land.
Bref, ça me botte bien.
Vu hier soir : le film est exubérant, déjanté, volontiers trash (ne pas emmener votre petit cousin avec vous), et se permet au milieu de tout cela quelques petit moments de grâce bienvenus. Je pense que le contraste obtenu et les cassures de rythmes sont précisément voulues pour retranscrire toutes les contradictions d'une époque.
J'ai un avis légèrement mitigé concernant le thème abordé. Ok, on sait que les Américains adorent qu'on parle d'eux même, et Hollywood qui raconte Hollywood, on a déjà vu cela de nombreuses fois. Depuis Chantons sous la pluie à One upon a time in Hollywood en passant par Avé César, The artist ou La rose pourpre du Caire pour ne citer que les plus évidents, on a vraiment une impression de déjà-vu. Au moins, le film a de lui-même le bon gout d'avouer le manque d'originalité de son scénario.
Je reprocherai aussi le coté foutraque du film par moments. Damien Chazelle - malgré son talent certain - a souvent tendance à confondre rythme avec agitation frénétique.
Les acteurs sont comme toujours impeccables, et je retiendrais surtout la présence de Diego Calva, inconnu jusqu'ici, qui arrive à voler la vedette à Margot Robbie et Brad Pitt, ce qui n'était pas une mince affaire ! On va certainement revoir ce monsieur.
Au final, il ne s'agit ici que d'un film en forme de déclaration d'amour au cinéma de plus. On ne pourra pas reprocher l'intention du réalisateur, et le film a tout de même quelques fulgurances et est plaisant à suivre, mais j'attendais un peu mieux.
"Le commencement est un moment d'une délicatesse extrême..." est-il écrit dans Dune (à moins que cette phrase ne soit présente que dans l'adaptation de Lynch, je n'ai jamais su). On pourra ajouter que le commencement d'une chose est souvent aussi la fin d'une autre. Ici, il s'agit évidemment des débuts du cinéma parlant, entrainant la fin du cinéma muet et de tout une époque.
Au sortir de la première séance du fameux Chanteur de Jazz, Manuel se rue sur une téléphone pour crier "Tout va changer !"
Je mets cette scène en parallèle avec les flashes de la fin du film qui reprennent des films récents qui n'ont pas été choisis au hasard : Tron, Matrix, Avatar.... Comme si le réalisateur prédisait la mort du cinéma classique laissant la place aux images de synthèses, criant à son tour au spectateur "tout va changer !", comme s'il s'agissait d'une chose inéluctable.
Ok, on sait que les Américains adorent qu'on parle d'eux même, et Hollywood qui raconte Hollywood, on a déjà vu cela de nombreuses fois
C'est un sacré tue-l'amour pour moi, je commence à en avoir marre des films "lettre d'amour au cinéma et à Hollywood". J'ai l'impression de voir une private joke, plein de gens qui se congratulent sur leur milieu et laissent le spectateur sur le carreau. Après, j'ai bien aimé La La Land donc je pourrais me laisser tenter par celui-ci.
The only thing I do know is that we have to be kind. Please, be kind. Especially when we don't know what's going on.