La notion de consentement reste quelque chose de relativement récent, tout de même, il faut le reconnaitre. Alors, oui, on a pas l'habitude et on ne sait pas comment formuler les choses que ce soit pour poser la question ou pour y répondre. Simplement, parce qu'on a pas été éduqués pour ça.
Il n'en reste pas moins que cette prise de conscience et les changements que ça implique dans notre société actuelle sont, pour moi, de véritables progrès. Et je crois qu'il faut qu'on continue dans l'idée que notre corps nous appartient et qu'on a le droit de dire "non". Et il faut qu'on apprenne à laisser à l'autre l'opportunité de faire savoir où il en est de son propre désir.
Il y a une scène, dans un kdrama, qui m'a profondément marquée (dans le bon sens du terme). la scène commence ainsi : le mec dit, franchement, honnêtement, qu'il a envie d'embrasser sa partenaire. Elle est intimidée et on sent qu'elle ne sait pas elle-même si elle veut ou pas. Finalement, elle donne son consentement. Puis, au bout d'un moment, le mec dit : "si je continue, je ne pourrais pas m'arrêter." et il attend respectueusement et finalement, la fille fait savoir que finalement, pour elle, ça sera non. Donc, ben, le mec s'écarte et la laisse partir.
Dans un autre contexte : j'ai à la maison deux ados qui sont, dans le domaine du contact physique, à l'opposé l'un de l'autre. Mon fils a besoin, de temps à autre, de contact physique (câlins, grattouilles du cuir chevelu - ça l’apaise) ; ma fille éprouve carrément un rejet physique (ça la crispe littéralement) à l'idée de toucher quelqu'un. Demander le consentement de ma fille est donc indispensable et au moment de lui dire bonne nuit, j'attends que ce soit elle qui vienne à moi pour faire le bisou de bonne nuit. Quant à mon fils,, je demande son consentement avant de l'enlacer ou de lui toucher la tête, parce que même si je sais que dans 99 % des cas, la réponse sera positive, il restera toujours la possibilité qu'on soit dans le 1% de réponse négative.