@leo, merci de ta réponse.
Il demeure que j'ai du mal à situer la force de la pression philosophique internelle, personnelle, mais qui ne serait pas un simple produit de la logique socio-culturelle.
Pour l'humanisme, je te suis. J'étais spécialisée dans la lexicographie puis seiziémiste. Je n'ai rien à contredire ou nuancer. La douce dominance des langues vernaculaires soutient son pesant d'or. Du reste, je n'ai pas grand chose à ajouter. Sourire. Il y a toujours, pourtant, cette incompréhension chez moi. Cet individualisme florissant, le cases-tu dans ton 3 : "Pression sociale" ?
Je tente de le formuler autrement. Cet individualisme n'est-il que le résultat "socialisé" d'un processus culturel ? L'individualisme suit-il une courbe proportionnelle au relâchement des limitations ?
Enfin... Ne peut-on pas, finalement penser, que certains couples ou désirs puissent se détacher quasiment totalement de la société et suivre une ligne morale propre ?
@leo a dit dans Pourquoi vouloir des n'enfants ? :
@Astyanax
Cet individualisme va progresser et nourrir les lumières et les révolutions bourgeoises. Le libéralisme philosophique est au fondement de l'histoire des deux derniers siècles occidentaux, de la réussite matérielle de cet occident, et de sa transition démographique (baisse de la mortalité puis baisse de la natalité). Cette seconde baisse commence d'ailleurs dès la fin du 18e siècle (P. Aries, 1960 - sans retenir nécessairement les raisons précises qu'il évoque), dans les milieux nobles et bourgeois sous l'effet d'une attention à l'enfant peut-être pas si nouvelle dans son intensité mais au moins dans une certain retrait, léger encore, de la pression familiale à la continuité de la lignée. Également à l’essor du romantisme amoureux qui peut se conclure par un enfant mais valorise surtout le couple, contre la famille traditionnelle toute puissante, patriarcale (le patriarcat a toujours été d'ailleurs une domination des familles plus que des hommes).
Effectivement, j'avais lu, qu'à la fin de l'Ancien Régime, la natalité baissait progressivement suite à la hausse de l'âge moyen du mariage, puis avec l'avènement de la contraception !