@humain-en-detresse : comme toi, infirmière et ayant travaillé plusieurs années en soins palliatifs.
Ces morts-là, perso, je les ai vues comme des libérations parce qu'il n'y a rien de plus pénible à vivre
que l'agonie : avec son lot de souffrances, de détresse, de solitude.
Voilà pourquoi je suis pour le droit de mourir dans la dignité, comme on dit pudiquement.
Pour la mort de ceux qui nous ont été très proches, c'est le caractère irrémédiable qui nous est
insupportable, c'est ce vide qu'ils laissent dans notre coeur que personne d'autre ne peut combler
qui fait qu'une petite partie de soi est partie avec la personne dcd.
Peur de la mort ? Que de celle de mes enfants si elle survenait avant la mienne, parce que cela
n'est vraiment pas dans l'ordre des choses...tant de choses sont absurdes dans notre vie humaine,
à cause de tous les pourquoi qui n'ont pas et n'auront pas de réponse de notre vivant.
Ce qui est curieux, c'est que nous les humains, comme pour défier la mort, nous avons ce que l'on appelle
des conduites suicidaires : tabac, alcool, mises en situation dangereuse...
Il ne faut pas laisser la mort pourrir trop longtemps nos pensées, je vois ça comme une offense à la Vie
et comme le titre du livre de Monique Brossard-Le Grand, j'ai juste envie de dire :
" Chienne de vie, je t'aime! " 