Mon cher Léo, un plaisir de te retrouver dans l'arène où nous, vaillants gladiateurs, bataillons avec nos idées, mais sans intention de nuire, cela va de soi ;).
@leo a dit dans Droit au blasphème en France :
les différences de certains (manifester leurs croyances dans l'espace public par la seule présence par exemple de leurs lieux de culte - et c'est loin d'être leur seule manifestation -), l'emportent alors sur les différences d'autres (manifester leur satire de ces mêmes lieux - ou d'autres manifestations telles un livre, un magazine, un film, une émission, un symbole, un spectacle, etc. -).
Cela implique donc que certains se soumettent aux formes des autres.
Pour les lieux de culte : les chrétiens ont les leurs, normal que les musulmans ( 2e religion de France ) aient aussi les leurs.
Je préfère largement une mosquée dont l'imam est " surveillé " que des réunions clandestines dans des caves où prêchent des fanatiques.
Que leurs différences ne l'emportent pas sur d'autres, je suis bien d'accord avec toi puisque j'ai dit :
" Le bien vivre ensemble, pour eux dans le respect de nos valeurs laïques et pour nous,
dans le respect de leur foi qui doit rester dans la sphère privée me paraît important ".
" Plus encore, le froissement peut être l'instrumentalisation d'une lutte sur bien d'autres sujets plus concrets : ressources, influences politiques & pouvoir. " C'est tout à fait vrai, je ne peux en toute bonne foi le nier ;).
"l'intérêt de la satire, de la critique, et même des caricatures est de faire reculer des pratiques (sociales et culturelles), des limites à la pensée, etc. qui sont liées, le plus souvent, aux croyances religieuse".
Je ne pense pas que ce soit par les blasphèmes, lesquels à mon avis ne font que durcir les positions, que l'on arrivera à protéger nos valeurs laïques. Je ne suis pas contre le droit au blasphème : la liberté d'expression est un droit.
Je pense juste qu'il n'apporte rien à l'indispensable sortie de l'obscurantisme et comme dit @AllezSavoir :
" que cela permet à la société de s’élever ".
" Le but n'est donc pas tant de choquer ou de blesser que de lutter contre les nombreux à côtés particulièrement nocifs de la pensée religieuse ". En es-tu si sûr ?
Beaucoup ne blasphèment que par pure arrogance et refusent toute tentative de dialogue pour trouver un consensus qui permettrait aux uns comme aux autres de se supporter.
" Il existe des envies et des intérêts de coopération dans une société humaine. Mais en moins grand nombre que des besoins et des intérêts d'affrontements, pour des ressources, des places, des pratiques, des lieux, etc."
Oui, je suis d'accord avec toi : c'est bien l'éternel problème depuis le début de l'humanité, non ?
@allezsavoir a dit dans Droit au blasphème en France :
Le droit à la critique, à émettre une opinion, même négative sur un culte, ne relève pas de l’intention de blasphémer. Si pour vous le droit au blasphème c’est cela, y a juste incompréhension.
Il est bien évident qu’encourager son enfant à un regard critique et libre sur les choses est parfaitement sain. Mais la terminologie Droit au Blasphème évoque t’elle cela ?
Le problème est effectivement que souvent, le blasphème dérive jusqu'au mépris envers les croyants et non pas seulement envers leur religion : c'est bien là que le bât blesse.
Il ne faudrait jamais oublier : " ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse ".
A ouvrir grand la boîte de Pandorre, il ne faut pas s'étonner d'en voir sortir de méchants mots-maux.