Une synthèse scientifique vulgarisée sur les approches vaccinales : comment, pourquoi, ...
vaccins contre la COVID19
Question/réponse fréquente :
Pour reprendre simplement le principe d’un vaccin à ARN, l’objectif est de délivrer un ARN
codant une protéine virale dans les cellules du patient vacciné, de manière à ce que ces cellules
produisent cette protéine, qui sera détectée par le système immunitaire.
Ainsi, le patient développe
une immunité contre cette protéine virale, ce qui lui permet de se défendre face à une prochaine
exposition au virus qui présentera la même (ou des versions similaires) protéine à sa surface.
Comment expliquer un développement si rapide ?
Alors que le développement d’un vaccin requiert entre 5 à 10 ans, voire plus pour certains
pathogènes complexes (VIH par exemple), les vaccins contre le coronavirus sont déjà sur le marché
moins d’un an après le début de la crise sanitaire. Dans le cas des vaccins ARN, ce court délai s’explique
par les dynamiques suivantes (Figure 5) (Krammer, 2020) :
- Le séquençage du génome viral rendu public dès le début de la pandémie, permet la
production des séquences ARN.
- Des bases technologiques déjà développées depuis les années 1990, dans le cas de potentiel
vaccins contre la grippe ou le cancer.
- Les trois phases des essais cliniques, habituellement réalisées séquentiellement les unes après
les autres, ont été menées en parallèle avec une attention particulière des autorités de santé
qui ont analysé régulièrement les résultats. Commencer une nouvelle phase alors que la
précédente n’est pas terminée représente un risque financier majeur mais la demande et
l’intérêt économique sont tels que ce risque pouvait être assumé. Cependant, les essais chez
l’humain ne sont réalisés qu’en phase finale.
- il est d’autant plus efficace d’inclure de nombreuses personnes dans un essai et de vérifier les
effets d’un vaccin dans une zone de foyer épidémique, ce qui s’avère être plus simple en
période de pandémie.