
Une belle interview sur sa vie et sa passion
Une jolie biographie de Beth Hart lue sur guitare-en-scene.com
A travers la fenêtre de nos esprits s’insinue parfois une musique qui nous bouleverse, crée en nous des émotions brutes, sauvages, presque animales, des mélodies qui portent des mots troubles seuls capables de nous emporter vers une autre vie, quelle qu’elle soit.
Sans même que l’on ne s’en rende compte, une voix vient nous toucher en plein cœur, stoppant net les minutes qui s’effilochent à grande vitesse pour nous offrir un instant suspendu, brève immortalité que seule la musique, quand elle est parfaitement interprétée, peut nous promettre.
Ils ne sont pas nombreux celles et ceux qui, ainsi, peuvent suspendre notre temps, faire danser nos cœurs, et assurément Beth Hart en fait partie !
De sa voix chaude et caressante, elle est ainsi depuis plus de vingt-cinq ans de celles qui savent mieux qui quiconque déclencher chez nous de sublimes guerres intérieures, se baladant sans effort apparent sur une gamme allant du blues au rock en passant par la soul, la folk, le jazz ou le gospel, pour mieux nous envoûter et porter nos corps à ébullition.
Une voix d'une incroyable puissance, capable tout aussi bien d’aller vers les profondeurs du blues puis, la seconde suivante, de se faire toute douce, acidulée, en se promenant au pays de la soul, de nous cueillir d’un uppercut rock avant de nous servir un gospel tout en émotion et en vibrations.
Traçant sa route en solitaire, il lui est arrivé le temps d’un titre ou d’un album de collaborer avec des artistes tels que Slash (Guns’N’Roses), Deep Purple [la seule voix que Ian Gillan n’ai jamais acceptée à ses côtés dans un duo au sein de Deep Purple ('Haunted' en 2003), c’est dire !], Eric Gales, Jeff Beck ou encore Joe Bonamassa.
Beth Hart s’amuse à casser les codes, joue avec les clichés du genre, tour à tour femme fatale, tout droit sortie d’un film noir, rockeuse sensuelle ou égérie d’une époque révolue où la liberté (presque) totale était de mise, pour mieux laisser sa voix, véritable kaléidoscope de sonorités avec ses trois octaves et sa facilité à passer d’une tonalité à l’autre tout en improvisant, libre de nous procurer à haute dose quelques beaux frissons.
Qu’il est doux de pouvoir ainsi se noyer dans son regard bleu profond et se dire, bercé par ses sublimes et intenses mélodies, que l’on ne doit pas être très loin du paradis...
Qu’il est agréable de se dire que cette grande dame continu de faire rugir le tonnerre de sa voix avec comme objectif, entre autres, de nous foudroyer à grands coups de brûlots blues rock !...
Et il est fort probable que le temps s’arrête un samedi soir sur notre Terre...