Aaaahh, Matra, qu'aurait été le monde automobile sans Matra ? 
Alors, la société MATRA (Mécanique Aviation TRAction) a été créée en 1945. La production porte sur les secteurs technologiques liés de l'armement (roquettes, missiles...), de l'aéronautique, et plus tard, de l'automobile sportive.
Matra exerçait ses compétences en matériaux technologiques accessoirement comme sous-traitant de René Bonnet.
L'activité Matra-Sports est créée en 1963 et les automobiles Matra apparaissent en 1964, lors de la reprise des Automobiles René Bonnet, la René Bonnet Djet devient ensuite la Matra Jet !
Animée par le moteur Renault R8, 4 cylindres en ligne 1108 cm3, 5 paliers, développant 70 ch.
Celle-ci équipa aussi la Gendarmerie.






Matra connaît une ascension fulgurante et la gloire sportive dans les années 60. D'abord en F2/F3, avec le MS5 qui domine le Championnat F3 en 1966 et 1967.
Pleine d'ambition, la jeune écurie Matra Sports se lance ensuite dans l'épreuve reine, la Formule 1.

Les bons résultats ne tardent pas, d'abord avec la M10/11. La MS10 est la première automobile française à remporter un Grand Prix de Formule 1 !


Le succès se poursuit avec la MS80 qui remporte en 1969 le titre de Champion du Monde des pilotes pour Jackie Stewart ainsi que celui des Constructeurs.


Matra se lance dans la conception et la fabrication de modèles sportifs populaires restés fameux (Matra 530 ; Bagheera ; Rancho ; Murena). Les carrosseries sont en matériaux composites et la mécanique issue des Simca de série, ce qui explique, malgré de réelles qualités de tenue de route, des chronos assez moyens.






En 1977, Matra est l'un des précurseurs des véhicules familiaux de loisirs avec la Rancho, réalisée sur la base de la Simca 1100.
Un véhicule sexy mais sans prétention construit sur une base d'utilitaire. On peut probablement parler du premier SUV européen (sport utility vehicle), bien que ses qualités sportives et de franchissement soient essentiellement symboliques.
En 1969, Matra signe un accord avec Chrysler Europe (propriétaire de la marque Simca en France).
Chrysler Europe entre à cette occasion au capital de l’entreprise (35 % directement, 10 % par l’intermédiaire de Simca) tandis que, désormais, les produits Matra porteront aussi l’appellation Simca.
Depuis 1980, tous les Rancho portent la marque Talbot-Matra (Simca ayant disparu pour les besoins d’unification des marques du groupe).
La coopération avec le constructeur de Poissy cesse avec sa reprise par Peugeot qui doit rationaliser rapidement la production.






Matra imagine le premier monospace digne de ce nom. Construit sur la base d'une berline bourgeoise traditionnelle, il doit offrir grâce à sa silhouette haute, proche d'un utilitaire, un vaste espace habitable et grâce à des astuces d'aménagement, une polyvalence encore inconnue.


Peugeot n'a pas donné suite au projet de monospace de Matra et c'est Renault qui ajoute à son catalogue ce nouveau type de véhicule.
La Renault Espace est construit dans l'usine Matra de Romorantin-Lanthenay.
C'est un gros succès qui va se prolonger dans le temps, jusqu'à devenir incontournable pour tous les constructeurs.
La collaboration cesse avec l'Espace IV qui est produit par Renault directement (carrosserie en acier). En maigre lot de consolation, Matra obtient le fabrication de l'étrange Renault Avantime qui sera un échec et précipitera la chute de Matra-Automobiles.