@agathe a dit dans Partagez tout ce que vous voulez :
camembert
Tout à fait
Tel, aussi
Cela s'appelle une mise en abyme
De telles images d’Épinal, venues du monde du marketing, illustrent le principe de répétition d’une image en son sein et en version de plus en plus petite, jusqu’à l’indistinction, l’infini peut-être. En faisant partie intégrante de l’imagerie populaire, elles nous familiarisent avec la mise en abyme, voire même la banalisent.
« L’image revient souvent du camembert sur lequel on voit des moines manger un camembert sur lequel on voit des moines, etc.»
Extrait d'ouvrage:
Partant de la distinction entre ces deux dimensions – l’une réflexive, l’autre transitive – Andrea Del Lungo prolonge le raisonnement par l’ajout d’une troisième dimension – transpositive :
« Conçue dans cette triple perspective, la notion de signe se trouve nécessairement historicisée : la première dimension renvoie au contexte de production de l’œuvre, à la réflexion incessante sur le fonctionnement même de la représentation propre au domaine artistique, et dont les enjeux varient selon les époques ; la deuxième dimension renvoie au contexte historique de référence ; la troisième s’ouvre à la réception de l’œuvre et renvoie largement à un contexte culturel, et notamment aux modèles épistémologiques qu’elle articule, voire qu’elle fonde. »
Une approche diachronique permet de cerner l’évolution de la pensée et de la pratique de la mise en abyme, dont le principe théorique a été posé, bien malgré lui, par André Gide.
Sans vouloir ni pouvoir revenir sur tous les ressorts épistémiques de la mise en abyme, relevés au cours des efforts de théorisation et au gré de ses multiples apparitions, dans les domaines aussi divers que corollaires que sont la littérature, le cinéma, la peinture, la photographie, la bande dessinée et les jeux vidéos, ces pages introductives cherchent à confronter selon leurs approches spécifiques les contributions fort diverses, pour reprendre la discussion sur les enjeux que la mise en abyme engage au niveau de la représentation et partant de la présentation du monde ainsi que les dynamiques sémiotiques qu’elle est susceptible de mobiliser.