@Jabba-the-Hutt Certain de ses parents s'en fichent royalement du mal être de leur enfants, c'est (je pense) une façon de se déculpabiliser du "dysfonctionnement" de l'enfant. Comme cela, ce n'est pas de leur faute, mais des professionnels de la santé, des profs, etc. Et puis, d'autres veulent juste se rendre intéressant en diagnostiquant leurs enfants comme étant autiste asperger, HPI ou autre juste parce que c'est mieux vu (avec le côté génie incompris qui colle à ces dénominations) que d'être simplement autiste ou autre. Certain de ces parents se fichent vraiment du bien être de leurs enfants, ils ne veulent pas être jugés sur ce qui pourrait passer pour un échec de leur part (à savoir, avoir donné naissance à un enfant dysfonctionnel).
On ne peut pas tout mettre sur le dos des profs. Quand je lis qu'il faut adapter la pédagogie à l'enfant et tout ça ... Question ? On fait comment avec nos 30 à 35 élèves par classe ? Et ne me sortez pas des trucs du genre il faut faire des classes à effectifs réduits, des structures mieux adaptées ou je ne sais pas quoi quand on voit la casse de l'école depuis un petit moment. Juste pour l'exemple: avant on avait les dispositif Ulysse qui accueillait les élèves avec des très gros besoin qui ne pouvaient pas aller en cours "normalement" (donc des pathologies assez lourdes n'ayant pas de place dans les structures spé). A la rentrée 2023, les classes Ulysse ont été fermées même si le dispositif reste actif pour accompagner les élève en cours traditionnel. Dans mon établissement, le résultat est que tous ces jeunes ont été reversés dans des classes de CAP, car il faut bien les mettre quelque part. Vous imaginez la souffrance de ces enfants de ce prendre le mur de différence entre la classe Ulysse et une classe d'enseignement plus traditionnel et puis la cohabitation pas toujours facile avec des élèves n'ayant pas leurs difficultés ? L'école actuellement n'a pas les moyens de s'occuper correctement des jeunes à besoin particulier et ce n'est pas les AESH qui sont maintenant tous mutualisés (sauf rares exceptions) et doivent s'occuper de plusieurs élèves en même temps. Cette année, l'une de ces personnes s'est retrouvée à passer les épreuves du BTS avec un élèves, les épreuves du CAP avec les 5 ou 6 élèves suivit dans cette classe, les épreuve du Bac pro avec une élève qu'elle n'avait pas car l'AESH qui suivait normalement cette élève avait deux autres élèves qui passaient aussi le Bac et que cet AESH a choisit de suivre l'élève le plus en difficulté, puis pour finir cette personne va passer le brevet des collèges. Bref, l'école n'a pas les moyen de suivre correctement les élèves, les profs et les AESH sont un peu lâchés devant ce pb et non on ne peut pas s'occuper plus spécifiquement de ces jeunes, car on doit aussi faire avancer nos autres élèves. Est-ce que l'on doit "sacrifier" toute une classe pour aider plus précisément une poignet de jeune en difficulté ? Et non, ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas de difficulté qu'il ne faut pas aider les élèves à progresser.
Tout cela pour dire que j'entends et lis trop souvent que les profs ne font pas correctement leur travail. Et je sais ce que c'est d'être hors de la norme, j'ai eu mon Bac très jeune (certainement qu'aujourd'hui je serai HPI) tout en ayant des difficultés (puisque je suis Dyslexique, aujourd'hui en tant qu'élève j'aurai certainement eu des aménagements du genre 1/3 temps, ordinateur et AESH).
Bref, en fonction de mon expérience personnelle, certain parents cherchent a se déculpabiliser d'une façon ou d'une autres des difficultés de leurs enfants et en faisant cela, ils invisibilisent des enfants qui ont de réels besoins, mais des parents qui sont moins au "taquet" sur le sujet. J'en vois tous les jours au travail et c'est triste de voir la souffrance que cela peut provoquer. On tente comme on le peut d'aider ces élèves avec par exemple des PAP (Plan d'Accompagnement Personnalisé), mais tout cela reste limité et surtout il est difficile de faire du cas par cas. Les profs n'ont pas la solution à tous les pb des élèves, ils ne sont pas des super héros pouvant répondre à toutes les attentes des parents, c'est surtout des êtres humains qui peuvent eux aussi être désarmée, désemparé devant la souffrance et les difficultés d'un élève.