Lors d’un concert à Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes), jeudi 6 juillet, Izïa Higelin a imaginé le lynchage d’Emmanuel Macron. Sous le coup d’une enquête pour « provocation publique à commettre un crime ou un délit », et alors qu’un de ses concerts dans le Nord vient d’être annulé, elle s’explique.
Vous considérez-vous comme une artiste engagée ?
Je me considère comme une artiste, avec donc un engagement physique, vocal, spirituel, dans ma musique et ma manière d’aborder la scène, pour prendre du plaisir et en donner aux gens.
Que vous est-il passé par la tête la semaine dernière pour tenir de tels propos sur Emmanuel Macron ?
Je suis bien désolée que cela ait été mal interprété, décontextualisé. À aucun moment évidemment, je n’ai voulu inciter à la violence ou à la haine. C’est une histoire, un liant improvisé et surréaliste entre deux titres qui parle de tout et de rien et qu’il ne faut surtout pas prendre au premier degré.
« Ce n’est pas dirigé dans quelque direction que ce soit »
Mais vous rendez-vous compte de la violence des propos ?
À aucun moment dans mes concerts, je n’incite à la violence ou à la haine. Ce sont toujours des lieux de bienveillance et d’amour, de folie et d’improvisation. C’est juste ça purement et simplement.
Regrettez-vous ces paroles ?
Cela reste une histoire fantasmée, un moment partagé d’esprit libre, artistique. Ce n’est pas dirigé dans quelque direction que ce soit.
Comment se passe cette tournée d’été ?
Hyper bien. Je crois que je n’ai jamais autant tourné. C’est bon de retrouver la route des festivals de manière aussi intense.
Vous êtes l’une des artistes les plus programmés en France cet été…
J’ai la chance d’avoir un show bien rodé avec des musiciens et une équipe hyper enthousiaste. Et de proposer un show bien rock et bien vivant.
ENTRETIEN. Izïa après ses propos sur Emmanuel Macron: « Je n’incite ni à la violence ni à la haine »