Attention, remontage violent de sujet 
Un article intéressant qui détail un peu le point de vue des français sur les mouvements écologistes.
https://www.lepoint.fr/societe/pres-de-neuf-francais-sur-dix-jugent-la-mouvance-ecologiste-deconnectee-des-realites-du-terrain-27-08-2025-2597085_23.php
Je mets le texte de l'article pour ceux qui n'ont pas accès:
C'est un des enseignements d'un sondage commandé par la Fondapol et la revue « L'Hémicycle ». Gardant de la sympathie pour les associations, les sondés les jugent sévèrement.
C'est une enquête d'opinion inédite qui devrait faire réfléchir associations et mouvements écologistes. La Fondation pour l'innovation politique (Fondapol) et la revue politique L'Hémicycle ont commandé à l'institut Verian une enquête d'opinion intitulée « Écologie, activisme, réglementation, syndicats, l'industrie française dans la tourmente ? ». Publiée ce mercredi 27 août, alors que commence la Rencontre des entrepreneurs de France du Medef, elle a été réalisée en ligne auprès de 1 000 répondants représentatifs de la population française.
Les syndicats sont expédiés en deux questions convenues, qui suscitent des réponses sans surprise. Huit sondés sur dix sont d'accord avec l'idée que les organisations de défense des travailleurs font passer la justice sociale avant l'environnement et qu'ils défendent des positions « parfois rigides, au risque d'entraver des mutations industrielles devenues indispensables ». Faut-il vraiment s'en étonner ?
Précision importante, il s'agit des répondants ayant exprimé un avis. Les sans-opinion ne sont pas pris en compte dans la restitution des résultats, pour tous les items du sondage.
Rejet de la fiscalité environnementale
Les réponses aux questions sur la réglementation et sur les associations et mouvements écologistes sont nettement plus riches d'enseignements. En résumé, les sondés expriment un rejet étonnamment vif de tout ce qui évoque le maximalisme ou le mieux-disant environnemental.
À LIRE AUSSI « L'écologie est une science, les écologistes en ont fait une religion » Les deux tiers des sondés sont d'accord pour dire qu'il y a trop de normes environnementales pour les entreprises et qu'elles fragilisent la compétitivité de l'industrie française. La proportion de ceux qui pensent que ces normes imposent trop de contraintes administratives aux entreprises est encore plus forte (73 % des répondants ayant exprimé un avis). Un sondé sur dix seulement conteste fermement l'idée que le carcan réglementaire environnemental est devenu trop étroit. Une majorité très nette (70 %) considère qu'il est temps que l'écologie s'adapte « à la réalité industrielle ». Le Medef applaudira.
La fiscalité verte ne convainc pas. Elle est vue par 62 % des répondants (toujours sans les « ne se prononce pas ») comme injuste, pesant sur les ruraux, les classes moyennes et les défavorisés, réduite à « un prétexte pour créer un nouvel impôt ».
Jugement sévère sur les associations
Les sondés jugent encore plus sévèrement les associations environnementales que la fiscalité écologique. Pour une très large majorité des personnes interrogées, les militants se sont laissés emporter par leurs obsessions. Ils ont divorcé de la science et lui préfèrent l'idéologie (pour 65 % des répondants). Ils sont déconnectés des réalités du terrain (87 %), ils perdent de vue l'intérêt général (60 %), ils sont opaques sur leurs financements et leurs réseaux (66 %), ils bloquent des projets utiles (86 %) et ils court-circuitent le débat démocratique, préférant la pression médiatique et les actions en justice (84 % !).
Compte tenu de la sévérité de ces appréciations, la cote de sympathie des associations et des mouvements écologistes est finalement une agréable surprise pour les intéressés. 49 % des sondés pensent qu'ils constituent un « contre-pouvoir constructif » et 57 % en ont plutôt une bonne image, dont 9 % une « très bonne image ». La noblesse de la cause excuserait apparemment une certaine mauvaise foi militante. Mais attention à ne pas trop tirer sur la corde. Les opinions fortement négatives représentent près d'un sondé sur six. 14 % des répondants déclarent avoir une « très mauvaise image » des associations ou mouvements écologistes.
Introuvable société civile
Ce sondage a un précédent récent. Dans une enquête d'opinion de mai 2025 , huit sondés sur dix approuvaient les grands projets routiers, ferroviaires et énergétiques combattus par la mouvance environnementaliste. Les deux enquêtes soulèvent une question trop souvent occultée. Qu'est-ce que la « société civile » ? Les associations et les organisations non gouvernementales qui interpellent les pouvoirs publics affirment souvent parler en son nom, sans qu'il soit possible de vérifier dans quelle mesure cette assertion est fondée.
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L'autre visage de Greenpeace
L'échantillon de Verian éclaire le débat. Il ne donne pas une image fidèle de la société française, car les résultats sont exprimés sans tenir compte des sans-opinion, mais il fixe un rapport de force. Les associations ou mouvements écologistes comptent moins de partisans fermes (9 % des répondants ayant exprimé un avis) que d'adversaires résolus, allergiques à leurs discours (14 %). Mobiliser deux millions de Français (contre la loi Duplomb , par exemple) est la preuve d'un réel intérêt populaire, mais est-ce suffisant pour soutenir que la société civile s'est exprimée ? Sans doute pas.
Article qui me semble intéressant car, outre ouvrir une fenêtre sur la représentativité des mouvements écologistes, il montre vraiment le chemin de crête que doit nécessairement emprunter l'écologie.