-Dans quelles circonstances vous êtes-vous rencontré.e.s pour la première fois ?
Après 6 mois d'intenses échanges, après moult refus, hésitations, questionnements, stress de ma part, il fut mis au point un rendez-vous. En territoire neutre. Avec du public autour en cas de danger. Elle débarqua du train dans sa tente Quecha (veste) et ses écouteurs, d'un air désinvolte, l'air de dire « oui bah ça va, on se voit quoi, pas de quoi fouetter une chatte » et moi je descendis de ma toto-mobile en me mettant sur la pointe des pieds pour dépasser les 2m officiellement, l'huile à barbe fusionnant avec la transpiration et le froc suintant la panique.
-Qu'est-ce qui vous a séduit.e chez ellui ?
La double intelligence. Celle de la vie et celle de la culture. Dans mes heures de gloire, je ne me voyais pas si con que ça mais à ses côtés je reviens sur le podium des couillons dorés. Une fois le perçage de la carapace effectué on y trouve également une belle boîte contenant pèle et mêle, un humour décapant proche du no-limit (très important pour moi), le côté posé tout en ayant la tête dans les étoiles, la simplicité, une bonne dose de générosité, la surprise, la curiosité de TOUT, l'envie du grand monde, du voyage, notre rencontre débouchant désormais sur l'envie de voir la planète. Mais également l'empathie et une présence fondamentale dans les coups durs et les drames comme celui que je vis actuellement et puis bien sûr un petit visage qui provoque de furieuses poutous-party à toute heure de la nuit.
-Que s'est-il passé entre votre première rencontre et l'"officialisation" de votre couple ?
Une fois tonton rentré chez lui, coup de téléphone à la princesse. S'assurer que rien n'a changé. Rien n'a changé ? 5 jours plus tard, on officialise le barnum et nous voilà dans la danse.
-Quel est le mode de fonctionnement de votre couple (exclusif/libre/à distance/sexfriend/etc...) ?
Extrêmement libre. Chacun batifole à son aise. Elle dans la grande ville, moi dans les champs ruraux qui fleurent bon l'esprit d'antan. Sinon exclusivité totale. Pas eu besoin d'évoquer ça.
-Quel est le trait que vous préférez chez votre SO ?
L'humour. Moteur de la vie.
-Quel est le trait qui vous fait le plus vriller chez votre SO ?
La rigueur pour les courses. On fait une liste putain. Une liste. On rentre dans Leclerc et 5mn plus tard la moitié du caddy est remplie de merdes qui ne sont pas sur la liste. Je vrille.
-Quelle est votre situation parentale (parents/fencesitters/childfree/childless) ?
Doux Jésus pas de gosses. Jamais.
-Quel est le régime officiel de votre couple (PACS/mariage/cohabitant/séparé) ?
Union libre. Plus pour très longtemps. Abdullah Hamdoullah comme on dit au village.
-Quelle place prend la sexualité dans votre couple ?
C'est simple, on queute dans tout les sens. Une poignée de porte, une bouteille de cidre, une baie vitrée, tout est prétexte à envoyer Jésus direct dans la crèche. Sinon dans l'ensemble c'est plutôt calme. Frustrant parfois. Car j'ai souvent le zizi en forme aux heures sombres. 3 heures du matin, 6h15 et midi notamment. Pour le midi c'est chiant car à moins de déposer l'engin dans la gamelle de nouilles du collègue de travail, les options se limitent. On se débrouille, on fait la tambouille mais de là à dire que ça gicle dans tout les sens dans l'appart, non loin de là.
-Une anecdote mémorable sur votre couple ?
C'est possible oui. En soi la première rencontre est quelque peu mouvementé. Pour optimiser mes chances de me faire reluire la rondelle, j'ai quand même en 2 heures déployé tout mon talent. Chaussures Timberland dans de la merde de canard, gaufrettes achetées à Noz et j'ai tout bouffé, papier journal dans la voiture pour boucler les issues et jouer au prédateur. Et le tout un 14 février. Elle n'a pas bronché. Je l'ai choisi. Mais comme ça ne me concerne que moi ça colle pas du tout.
Sinon je jouerais la carte de 2 gugus à la curiosité inassouvie. Quand ils se rencontrent ça matche bien et ça donne l'envie de se carapater. Pour rester sur des souvenirs de moins d'un an, sinon je vais écrire un livre, je pense notamment à la soirée de l'année dernière au fin fond de la Hongrie, à voir les illuminations, les feux d'artifices à 200 emplacements différents sur le Danube et me dire que quand même en peu de temps on en a fait des conneries et des excursions mouvementées. D'une manière générale, chaque voyage a réservé son lot de moments inoubliables. De très bons et de très intenses, comme lors de notre première journée en Autriche à chercher un hôpital pour la princesse désenchantée dans Vienne, avec pour seul bagage linguistique de ma part un bien senti « guten tag » ainsi qu'une impossibilité de nouer un contact fiable (les doigts dans les fesses de l'autochtone ne donnent pas les mêmes résultats qu'avec mes collègues de travail). L'élue est en danger. Seul son homme peut la sauver n'est-ce pas ? Un résultat en dent de scie avec des pancartes à déchiffrer du type « HALZUNG CHLIBETICH ZARZOUTECHLAM BOCH » Bref. Il lui fallait consulter pour des gonflements et une possible allergie au potentiel inquiétant et avec moi elle a finit dans l'unité des arrêts cardiaques. N'est pas germanique qui veut.
Arrêtons-nous là.

️