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    Meilleurs messages postés par leo

    • RE: La communauté noire

      @Dryanaide Le problème du vocabulaire est toujours important. ce n'est pas le premier fil sur lequel se pose cette question. Le sens, voire l'acception, qu'on donne à un même mot peut impliquer des difficultés à se comprendre. Ces difficultés peuvent aussi être en partie volontaires, lorsqu'un fond idéologique les construit. Et un terme comme communauté, surtout dans cette époque de multiculturalité ne peut qu'être polysémique, avec des options idéologiques plus ou moins marquées. Mais il est souvent difficile d''approfondir les bases idéologiques. d'une part car elles sont parfois moins définies, solides, établies qu'il ne le faudrait pour pouvoir en discuter profondément. De deux parce que cette discussion deviendrait "chiante" ou "pesante" pour beaucoup puisqu'il y aurait impression d'une vaste et inopportune digression qui noie le poisson ou qui simplement démotive. Enfin, car une fois une posture ou position adoptée, il est parfois difficile d'en changer, sauf peut-être parfois par palier, par degré. D'autant que des adversaires auront possiblement intérêt ou envie de caricaturer l'autre, de faire mine de ne pas voir ou accepter des changements pour rester eux-mêmes dans une position, qui leur apportera souvent des avantages sur d'autres plan (par exemple de bénéfice émotionnel du conformisme, ou de considération au sein de leur groupe).

      Un communauté peut-être une des composantes d'une société mais aussi une forme de société traditionnelle (on a pu parler de communauté traditionnelle). Mais le tout est de contextualiser l'utilisation. Et le problème actuel de nos sociétés, est celui de grands mouvements de population qui impliquent des échanges plus ou moins conflictuels. Ça a d'ailleurs été les cas depuis les temps les plus anciens, dans lesquels ont parlait plus souvent de tribus, parce que l'homogénéité du groupe considéré était plus forte qu'actuellement dans la plupart des communautés.
      La 'communauté noire' est un agrégat, non seulement d'origines et donc de cultures diverses, voire même de types physiques puisque c'est sur ce registre qu'elle s'institue, mais également et peut-être surtout d'objectifs, de besoins, de calculs, de stratégies, aussi bien collectifs qu'individuels. Et c'est à peu près la même chose pour toutes les 'communautés' actuelles. Il y a un degré parfois assez important d’hétérogénéité qui font de ces communautés des ensembles flous, complexes, très liés à des logiques d'affirmation, de luttes sociales décalées ou détournées.

      Donc oui il y a des communautés de l'anneau, sportives, d'idées, etc. Mais, là, le sujet est celui de cette singularité sociale et politique actuelle de rassemblements identitaires face à la montée en charge de l'universalisme dont l'idéalisme, certes sympathique de fraternité entre tous les êtres humains, néglige facilement des spécificités qui ont une Histoire, des racines, des désirs, et qui, de plus, oublie aussi une 'nature' humaine (même si je n'aime pas souvent employer ce terme à prendre avec des pincettes) faites de confrontations pour des ressources, des positions, des places, du pouvoir, etc.
      La tolérance et le vivre ensemble sont des idéaux nobles mais, comme le disait Péguy le kantisme a les mains pures, mais il n'a pas de mains... Non pas d'ailleurs que Kant soit si naïf que cela sur le sujet, mais qu'il juge trop facilement de ce que cette granularité des passions humaines se dissoudraient dans leurs confrontations multiples au sein des règles d'une société globale.

      posté dans Carte blanche
      leo
      leo
    • RE: Vos réactions sur l'actu

      @Dryanaide

      As-tu lu l'article de Piketty ? Ce n'est pas une question rhétorique. Et mes questions ne le sont pas si souvent, non. Tu le supposes peut-être de plusieurs quand seule l'une l'est. De fait, si tu veux me percevoir comme ça... ce sera effectivement compliqué...

      Piketty explique que les USA n'étaient pas les seuls à avoir cette imposition. Mais que leur changement d'orientation a eu un impact négatif d'ensemble, et qu'il était idéologique, uniquement. Et la politique de santé américaine n'est pas si close que ça aux évolutions, comme l'a montré l'Obamacare, même si a minima, mais plutôt le fait d'un affaissement des 'démocrates' depuis les années Reagan, comme pour les travaillistes anglais après Thatcher. Revenir sur des erreurs commises n'implique pas nécessairement de revenir au passé, mais plutôt de construire avec les outils disponibles de par l'accumulation historique.

      Pour rebondir sur le sujet de l'Europe. La destruction des sentiments nationaux serait un simple saccage culturel, ce qui ne laisse que l'argent et les biens matériels comme repères et valeurs. A part une petite élite désincarnée, je ne vois pas qui va y aspirer. L'Europe actuelle s'est d'ailleurs faite 'en même temps' dans cette idée violente (destruction) et dans l'acceptation des paradis fiscaux (le Luxembourg est au cœur de l'Europe et je ne parle pas de géographie)... Et la Suisse a été et reste incroyablement ménagée dans ses pratiques bancaires, financières, et autres. S'il avait été question de faire une Europe fiscale, peut-être aurait-elle été beaucoup plus attirante, mais pas pour les mêmes... De fait, la concurrence salariale interne n'aurait pas eu lieu. Mais ce n'est pas cette Europe là qui a été fabriquée, bien au contraire.

      Sur les chiffres,
      L'insee a justement un site très complet pour avoir des statistiques françaises (c'est de là que venaient celles que je donnais plus haut). Même si j'aime bien ce site canadien, que j'utilise plus pour les données internationales de comparaison effectivement, en particulier démographiques.
      Le problème des chiffres n'est pas tant qu'on leur fait dire ce qu'on veut que les chiffres que l'on choisit. Les moyennes en particulier masquent des réalités. Ainsi la moyenne de l'augmentation des revenus et du pouvoir d'achat masque les disparités de ses augmentations qui ont favorisé de façon croissante les haut revenus. Et de cela, justement, Piketty parle dans son article, et plus généralement dans ses travaux sur la croissance des inégalités (le capital au 21e siècle), et sur la base idéologique de fabrication des inégalités économiques (Capital et idéologie).

      Ainsi les dépenses sont justement à interroger dans leur ventilation. Or si les dépenses des ménages ont augmenté, et plus vite effectivement pour la grande majorité d'entre eux que les salaires, ce sont des postes contraints qui ont connu les inflations les plus importantes (logement, énergie, santé), aux profits des capitaux (immobilier, grosses industries, big pharma, etc.) qui ont engrangé des redistributions de rentabilité, de rente. Et c'est aussi cela qui a alourdit les comptes sociaux (aide au logement, explosion des prix de soin et de médicaments car remboursés, etc.). Ceci associé à une baisse des impôts sur les sociétés, et à un endettement dont les charges de dettes fournissent là encore des rentes au petit nombre qui possède des capacités de placement qui se sont effritées pour la classe réellement moyenne. Ce n'est donc pas la France qui vit au dessus de ses moyens, mais une petite partie des français et de non français qui vit très au dessus des moyens qu'ont les français de les entretenir. Ce qui est très différent.

      posté dans Monde
      leo
      leo
    • RE: Les tabous

      Quels auteurs ont développé cette notion de "sidération morale" ?

      Le tabou est normalement relatif, si ce n'est au religieux en tant que tel, du moins au sacré. Sont tabous des êtres, des objets, parfois pour une catégorie d'être (ou d'objets aussi) particulière. Il est interdit par exemple aux hommes Guayakis de toucher le panier des femmes et aux femmes de toucher l'arc des hommes. Braver cet interdit implique d'attirer la malchance, plus dans le cas de l'arc que celui du panier d'ailleurs... ( 😉 ).

      Là, on a plutôt l'impression, effectivement, de jugements de goûts et dégoûts. Le drapeau éventuellement pourrait relever du tabou, mais dans une société avancée c'est assez mince. Surtout pour un vieux drapeau, dont on ne sait pas trop ce qu'il représente pour la femme. Le chien et la femme mourante ?! Je ne vois pas bien. Pour le chien ça fait assez provocation car on ne voit pas bien qui ferait ça... surtout pour la raison invoquée. Mais aucune de ces deux propositions ne semble relever réellement d'un "tabou". La sexualité nourrit toujours des tabous mais là il n'y a que celui de l'inceste, et entre frère et sœur, c'est un tabou effectivement relatif en fonction des cultures, dans l'Histoire. Les égyptiens le pratiquait du fait de leur cosmogonie et de la relation Isis / Osiris. Mais sinon c'est tout de même un tabou assez général, pour les raisons de parentés structurantes des liens et rapports sociaux (Levi strauss) plus que pour une prohibition psychique (Freud). Mais là, le frère et la sœur s'embrassent comme le souligne @JL. Vont-ils plus loin ? Pour le dernier cas, comme l'ont relevé la plupart, ça ne relève pas du tabou mais plutôt du désordre psychique probable (sauf à imaginer une société où cela serait rituel, pour des raisons d'ailleurs assez difficiles à concevoir pour nous).

      posté dans Sciences Humaines et Sociales
      leo
      leo
    • RE: Qui est ce toon ?

      @Mai-Tai

      Merci ! Le tiens reste l'un des plus beaux et élégants.

      Alors :

      eb5bb4.jpeg

      posté dans Animations Communauté
      leo
      leo
    • RE: La tension sexuelle entre moi et l'envie de...

      @icescream a dit dans La tension sexuelle entre moi et l'envie de... :

      @ronchon moi aujourdhui c etait la grosse coupe de glace 3 boules avec supplément chantilly et chocolat chaud !!! Et comme je résiste a tout sauf a la tentation 😅

      Je dislike car je plussoie, contre l'insu de mon plein gré ! 😛

      posté dans Carte blanche
      leo
      leo
    • RE: Vos réactions sur l'actu

      @Dryanaide

      Je ne cherche pas la petite bête. Et où diable ais-je dit, ou même supposé que tu étais une ignare ? Là encore crois-tu vraiment que je perdrais du temps avec toi en ce cas ? Par contre, oui, je ne vais pas simplement te dire, "suis-je (pour le coup moi) bête, tu as entièrement et totalement raison !" Si je pense que je peux défendre des propositions, que tu m'avais demandé au demeurant...
      Et encore t'avais-je accordé que la déchéance pouvait effectivement poser problème et qu'on pouvait donc songer plutôt à modification de la nationalité, ce que je reprends avec Olivier...
      Je ne comprends donc même pas pourquoi tu reviens sur cette déchéance entière. Ni d'ailleurs pourquoi redire ce que j'ai déjà dit sur la France donneuse de leçon..., même en développant ?

      Ton extrapolation pose seulement le problème de ne pas avoir tenu compte de ce que je formulais au début en donnant des chiffres. Car c'est bien cette base, d'une augmentation sans commune mesure entre le pib et la population entre 1950 et 2020, qui implique de pouvoir prendre des mesures. Le déficit est une fabrication de la dette. Mais bon, si je cite des auteurs et des ouvrages vais-je encore "étaler de la confiture ?" (si tu partages l'avis de Kallindra).

      Ce lien entre nationalité et imposition même si elle n'est pas simple et sans conséquences, certes, n'est simplement pas impensable, ni inepte, ni farfelu, ni moralement insoutenable. Et mes remarques sur les relations internationales ne visaient qu'à relativiser l'impact, justement, des jugements des pays sur d'autres pays. Car tout comme nous, ils ne se privent pas de temps à autres de critiquer nos positions ou nos situations intérieures pour relativiser nos jugements. En gros, ce jeu est déjà pratiqué, cela ne changerait donc rien.
      Par ailleurs, je ne pense pas que cette fuite se produise justement. C'est bien pourquoi j'avais donné l'exemple de Roosevelt et de l'imposition confiscatoire américaine de cette période, que repropose Piketty dans l'article que j'ai indiqué et dont nous avons discuté avec Olivier...

      posté dans Monde
      leo
      leo
    • RE: Communication non violente

      @apis-32 Je vois ce que tu veux dire... Trop souvent l'éducation, effectivement, passe par une discipline assez rigoureuse. Et qui ne s'y plie pas doit être contraint, voire brisé. Je pensais à des enseignements de rhétorique au moyen age, ou au préceptorat de l'âge classique. L'apprentissage de la politesse depuis la révolution passe plus par une école le plus souvent modélisée sur la caserne.
      Mais tu as raison.
      Et d'ailleurs cela me fait penser à Conan le barbare. Howard lui fait dire quelque part, alors qu'un marchand le bouscule dans une ville, ne s'en excuse pas et en plus l'insulte plus ou moins en le traitant de barbare, qu'il n'y a que des civilisés pour se conduire aussi mal. Car dans les sociétés barbares la politesse est une nécessité. Un comportement comme celui du marchand impliquerait sinon trop rapidement la mort.
      Mais si je pensais à l'âge classique, c'est que la civilisation n'élimine pas d'ailleurs totalement cette nécessité de la politesse. On voit combien d'Artagnan collecte de duels en une matinée pour son comportement un peu trop fier et des mots mal choisis...

      posté dans Sciences Humaines et Sociales
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      leo
    • RE: Qui est ce toon ?

      @Mai-Tai

      Yes, c'est lui ! 👍 Rapide ! 🙂

      posté dans Animations Communauté
      leo
      leo
    • Plouf

      Bonjour,
      Je viens dans le grand bain pour discuter à bâtons rompus avec des esprits aiguisés autant que faire se peut. Je peux être un peu pointilleux mais ne vous en formalisez pas trop 😉

      posté dans Présentations
      leo
      leo
    • RE: Vos réactions sur l'actu

      @Kallindra Je ne prends que rarement les gens pour des cons, et même pas toi, bien que tes propos ne sont pas ici très intelligents mais bon... cela arrive... En quoi ais-je pris les autres de haut ? Parce que je ne m'arrête pas à quelques vagues considérations ? Si je ne dis rien finalement, veux-tu dire que celles et ceux qui discutent avec moi sont des cons, puisqu'ils discutent donc de ce rien ?

      Lorsqu'on a pas la même culture, il peut être tentant de vouloir mépriser celle de l'autre. Mais personne ne t'oblige à venir dire d'une discussion que puisque cela n'a aucun intérêt pour toi, il ne s'agit que de parler pour ne rien dire... Pour qui te prends-tu pour juger de ce qui doit être intéressant ?

      Franchement, penses-tu réellement que ce que tu viens d'écrire te donne la hauteur à laquelle tu prétends en critiquant la mienne supposée ?

      posté dans Monde
      leo
      leo
    • RE: Le théorème du singe

      @riad a dit dans Le théorème du singe :

      Il y a beaucoup d'expériences de psychologie sociale de ce genre ;). On pense à celle, célèbre (trop peut-être) de Milgram dans les années 70, sur les chocs électriques délivrés sur ordre à des inconnus (très souvent citée mais dont le protocole a toutefois été fortement remis en cause..).
      Et la Vague est effectivement un bon exemple. Ionesco dans le Rhinocéros montrait également par l'absurde, l'absurdité de ce processus, mais dans son mécanisme plus contagieux (on pense alors aussi à La Peste de Camus).
      On pourrait remonter très loin sur la compréhension du conformisme, plus ou moins moqué traditionnellement.
      Que pensez-vous du bourgeois gentilhomme qui se conforme au point de l'absurde également, mais d'une façon qui semble plus drôle et où la majorité des personnages gardent eux leur esprit critique... ?
      Ce qui montre la finesse et la complexité de ces conformismes du quotidien. Mais aussi de la critique par l'art.
      Les pressions sociales chez un animal social sont assez normales, normatives de fait. Car elles sont liées à la coopération et à la cohésion du groupe. Et les interroger est plus que sensible...( sur la religion, l'égalité, les représentations du corps et la sexualité, la famille, la mort volontaire, la procréation, le travail, etc. ).

      Le XXe siècle est peut-être devenu plus sensible à certains automatismes d'imitation, de conformisme, avec l'expérience violente des totalitarismes. La démocratisation et les remises en cause des inégalités peuvent avoir également joué pour augmenter l'indépendance des individus... Mais le libéralisme est très formateur de conformisme pour favoriser la consommation...
      La publicité a hérité de la réclame, mais aussi des "relations publiques" (avec les premiers leaders d'opinion) développées par Edward Bernays (un neveu de Freud...), pour fortement renforcer ces mécanismes de conformation.
      A l'inverse l'individualisme et l'éducation ont permis une diffusion (peut-être plus qu'un développement) de l'esprit critique.

      On a ainsi aussi plus d'individus en situation d'indépendance, qui peuvent cependant rentrer parfois dans des postures anti-conformistes, c'est à dire d'opposition par contradiction, qui peuvent aller jusqu'au complotisme parfois (celle ou celui qui voit plus de complots qu'il y en a, ce qui ne veut donc pas dire qu'il n'y en a pas, bien au contraire 😉 ).

      Mais au final qui est résistant alors à cela ? Ou peut-être plutôt quand ? Comment, et pourquoi ? Qui reste totalement et toujours seulement "indépendant" ?
      Avez-vous déjà vécu des résistances ?
      Pensez-vous que l'âge fait évoluer la résistance aux pressions sociales ?
      La lecture ? Les forums ? 😉

      posté dans Sciences Humaines et Sociales
      leo
      leo
    • RE: Mais pourquoi est-il célèbre ?

      Ok, a new one then !
      text alternatif

      posté dans Animations Communauté
      leo
      leo
    • RE: Plouf

      @Julie Ah ben bienvenue alors Julie ! et merci !

      posté dans Présentations
      leo
      leo
    • RE: Vos réactions sur l'actu

      @Olivier a dit dans Vos réactions sur l'actu :

      Concernant le niveau de vie : par exemple mes grand parents n'avaient pas l'eau courante - ils n'étaient pas des marginaux pour autant... qui imagine ne pas avoir l'eau courante aujourd'hui ? Oui je pense que le niveau de vie global a significativement augmenté, même si on considère le niveau actuel comme une "norme" et qu'on a souvent oublié comment vivaient les générations qui nous ont précédés... En ce qui me concerne, je consomme moins aujourd'hui que dans les années 90, par choix de vie personnel.
      Ce n'est pas contradictoire - c'est notre génération qui fait l'amalgame entre consommation et bonheur, depuis l'avènement de la consommation de masse... Il faut pouvoir subvenir à ses besoins fondamentaux bien sûr, mais je suis convaincu que le matérialisme de notre époque n'apporte fondamentalement aucun bonheur. Par ailleurs, la hausse du niveau de vie s'est faite aussi grâce à la mondialisation des échanges à outrance, et le cortège d'effets pervers que cela a entraîné...

      De fait, tes grand-parents avaient une alimentation plus saine, plus d'espace probablement, un air possiblement moins pollué, moins de facteur de stress, de maladies cardio-vasculaire, de troubles musculo-squelettique, etc.
      Et encore, les 19e et 20 e s. ont été des siècles noirs de l'Histoire pour beaucoup de gens. L'exploitation y a été poussée au plus haut degré, esclavage mis à part. Et la pollution a été importante dans certaine région, de l'occident en développement, donc cela dépends d'où se trouvaient tes grand-parents.

      De fait c'est bien le "niveau de vie" tel que tu en acceptes une définition spécifique et non univoque en réalité qui créé l'amalgame entre consommation et bonheur... Le niveau de vie ne se mesure pas à l'eau courante, mais à la définition qu'on voudra bien en donner. Or si on part sur l'idée d'accès à un certain nombre de 'conforts' l'accès à la forêt, à des champs, à la nature peut-être tout à fait mis en regard de l'accès à l'eau courante. Des logements bourgeois romains (je parle bien de l'empire) avaient l'eau courante, puis cela s'est perdu progressivement avec les compétences de plomberie (les arrivées d'eau étaient en plomb). Donc les conforts peuvent aller et venir dans l'Histoire, ce n'est pas un mouvement totalement linéaire (même s'il l'est 'globalement'). Mais surtout, beaucoup de conforts se paie parfois, voire souvent par des pertes d'autres possibles ou conforts...

      Donc les générations précédentes avaient surtout un niveau de vie différent mais pas nécessairement moindre ! Et les trajectoires familiales peuvent plus encore marquer des amoindrissements réels et importants pour des groupes sociaux.

      Ce qui a réellement et fortement augmenté, est essentiellement le progrès médical, même si l'accès en est, là aussi, très inégal, même en France, même avec la couverture universelle.

      Il faut bien comprendre que les mots sont des outils de manipulation. Dire aux gens qu'ils sont en démocratie est une façon de le leur faire accroire (croire faussement), de manière à ce qu'il n'aille pas penser qu'ils pourraient aspirer à la démocratie réelle (alors qu'ils vivent en république se disant abusivement démocratique, voire en monarchie démocratique 'constitutionnelle' comme en Angleterre ou en Belgique).
      L'augmentation du niveau de vie est aussi une augmentation de la pauvreté pour beaucoup de paysans à travers le monde, invités à monétariser leurs relations (à la médecine par exemple en Chine rurale), ce qui créé artificiellement une valorisation marchande, qui, en distendant le lien social va lui permettre de s'effacer pour faire exploser certains coûts (comme celui des soins dans ce même cas). Ce qui conduit à un appauvrissement réel, malgré une augmentation en valeur des revenus (qui auparavant ne relevaient pas du même comptage).
      Tout ceci confine donc à de la fumisterie et à la manipulation. Qui plus est si on considère les injonctions à s'équiper, même mal, avec des produits de qualités médiocres voire dangereux, donc une dégradation là encore bien réelle du niveau de vie.

      La possibilité ou non de mutualiser un salaire, même modeste, marque parfois la différence entre pauvreté et précarité, entre peu et rien...

      ? Je veux bien des exemples plus parlant. Mutualiser deux salaires amorti les coûts, oui ! mais un seul pour deux, trois ou quatre ??? Je ne comprends pas ta logique.

      Je pense que taxer à 90% est irréaliste, car ferait fuir à l'étranger les personnes concernées.
      J'ai déjà répondu.

      Concernant les prix, je pense qu'une économie solidaire peut difficilement s'accommoder de délocalisations destinées à profiter de la misère sociale des pays à bas coûts de main d'oeuvre pour pouvoir consommer plus, comme c'est le cas actuellement - Si on a une vraie ambition sociale, cela se traduira à mon sens par une augmentation des coûts de main d'oeuvre donc de production, donc des prix à la consommation.

      Ah d'accord, oui, effectivement mais ce n'est nullement lié à la taxation des plus riches. Des prix plus élevés, mais avec des règles interdisant l'obsolescence programmé, impliquerait également des produits finalement moins chers par leur amortissement. Ainsi qu'une déflation qui me semblerait bien plus saine que l'inflation qui n'a aucune vertu autre que celle de permettre un gonflement toujours plus grands des profits du petit nombre. Et non, cela ne sert pas l'investissement productif mais seulement l'investissement de rente. 90 % des achats boursiers se font sur des valeurs déjà créées, non nouvelles. Ce sont des échanges qui ne créés rien du point de vue productif. En revanche, cette inflation coûte au plus grand nombre puisque c'est ainsi que la valeur du travail stratifiée socialement fait monter vers les plus hauts revenus qui augmentent plus vite, la richesse produite en bas, quelques intermédiaires médiocres y gagnant également marginalement. Mais, économiquement, l'inflation est maintenant estampillée comme 'nécessaire' et du côté du 'bien' (catégorie morale donc sans lien avec le réel matériel de l'économie). C'est un pure lavage de cerveau libéral destiné à faire perdurer ce vol des pauvres pour donner aux riches, avec la peur que le gentil riche risquerait de partir si on ne lui donne pas ce qu'il veut mérite... Un épouvantail sans consistance qui n'a jamais concerné que des pourcentages infimes d'individus sans intérêts, même financier.

      posté dans Monde
      leo
      leo
    • RE: Le théorème du singe

      @la-passagère

      Un test intéressant avait été réalisé sur l'effet Pygmalion et le genre :
      2 groupes d'élèves ont effectué un exercice de maths : dans le premier groupe, il était présenté comme du dessin et dans le second comme de la géométrie. Les filles du 1er groupe (dessin) ont mieux réussi l’exercice que les garçons alors que ce sont les garçons qui ont mieux réussi dans le 2ème groupe (géométrie). Ce serait donc la simple idée de « faire des maths » qui bloquerait les performances des jeunes filles testées.
      Source : Huguet, P., & Régner, I. (2007). Stereotype threat among schoolgirls in quasi-ordinary classroom circumstances. Journal of Educational Psychology, 99, 545-560.

      posté dans Sciences Humaines et Sociales
      leo
      leo
    • RE: Connaissez vous Aurélien Barrau ?

      J'ai beaucoup d'affection pour Aurélien, c'est un astrophysicien quanticien et philosophe plus que brillant ! Un génie. Mais je dois rejoindre un peu Pascou. Il est proche de la tendance Rabhi, sur la sobriété mais aussi sur une dynamique spirituelle modérée (mais avec ce fond de new age parfois sympathique, parfois K.Dickien...). Une écologie bien comprise, qui comprend, très très progressivement, qu'il faut aller plus loin... Non, encore plus loin... allez encore !!
      Et qui prends ses sources, sans remonter à Husserl ou Heidegger (on pourrait même préférer des français du 19e tel qu'Eugène Huzard ou Elisé Reclus), dans des penseurs précis de cette tendance à savoir Ivan Illitch et André Gortz. Une critique radicale de la technique et surtout concrète, tel sur que la voiture, le gaspillage, la fin du travail et l'emploi pour l'emploi, ou la condition animale déshumanisante...
      Aurélien en a lu une bonne part, il est aussi proche de penseurs allemands tel que Hans Jonas et Jurgen Habermas évidemment, même s'il perçoit les difficultés, voire les limites, que pose la démocratie participative de ce dernier à l'action énergique et volontaire qui devient de plus en plus urgente et de moins en moins envisageable dans ce régime organisationnel.

      Etre un génie peut permettre d'envisager des théories géniales en sciences dures, sur des phénomènes objectifs. Mais l'écologie politique traite de l'humain et de sa subjectivité, de son intersubjectivité extrêmement inertielle (la relativité générale à côté, c'est du pipi de chat - de Schrodinger bien sûr - 🙀 ) et beaucoup a déjà été dit et imaginé. Depuis Illitch et Gortz, repris par Rabhi et de si nombreux autres, dont même des libertaires comme Onfray, l'action des petites fourmis que nous sommes pour changer chacun le monde à son échelle est devenue un leitmotiv. Mais également un aveu d'impuissance face à la complexité de la civilisation-monde.
      L'agacement, la colère, le ton commence à monter car les masques, nombreux, de la 'nature' humaine ne tiennent plus. Le roi est nu. Oh ! ils étaient tombés depuis longtemps ces masques, certes ! mais dans la conscience de quelques minutes, de quelques heures. Or ils en viennent à être grimaçant comme celui de sganarelle, en permanence. Leur présence devient obsédante, et c'est là que l'être humain se tend, déglutis, sent le roussi, cherche, tout en faisant mine de continuer à sourire, à manger,

      , une solution, un peu stressé... un peu plus, un peu plus... Les remarques aux autres deviennent moins amènes, plus acides, plus vives.

      Et Aurélien le perçoit, comme de très nombreux écologistes, mais bien d'autres également d'ailleurs.

      Un des responsables hollandais des négociations sur l'arrêt de la pêche électrique que pratique massivement les pays bas, expliquait, décomplexé, qu'il savait que le poisson se raréfiait à cause, en partie de ce mode génocidaire de pêche, et que "justement" les pêcheurs hollandais voulaient en profiter avant qu'il n'y en ait plus ! ....


      La notion de non humain trouve ses sources dans les travaux de Jonas et Habermas sur la nécessité d'une fin de l'humanisme, mais plus précisément et spécifiquement au spécisme de Peter Singer : https://ethiquepratique.wordpress.com/2011/11/15/peter-singer-et-lethique-des-non-humains/
      Et oui, essentiellement, il s'agit des animaux non-humains. Les plantes sont à interroger, voire les minéraux mais dans un second temps et en fonction des avancées, non seulement des travaux scientifiques sur les notions de vie et de sens, de sensation, mais également en fonction des évolutions éthiques et de leur rythme.

      posté dans France
      leo
      leo
    • RE: Juste envie de m'exprimer

      @noname

      Salut gars !
      Partir c'est cool ! Mais fait gaffe quand même ! Prépare bien le truc. Et regarde Into the wild, histoire de ne pas aller bouffer n'importe quoi, n'importe où ! Enfin trop de MacDo c'est pas loin de ça non plus alors 😉

      Sans être trop flippé faut rester prudent, ok !?

      Sinon, sur les filles... Il y a de fortes chances pour qu'elles ne viennent pas beaucoup vers toi. Timide et rêveur, à moins d'être aussi grand, brun et ténébreux, ça va pas le faire !
      Et ne cherche pas LA femme de ta vie. Fais comme la plupart des filles actuelles, de l'xp ! Prend comme ça vient, n'en met aucune sur un piédestal, si tu accroches un regard fonces. Tu regretteras plus ou moins tout ce que tu n'auras pas vécu. Ne te donne pas trop de critères, voire quasi pas. Et surtout pas d'être amoureux... C'est beau mais rare, et en attendant c'est surtout très frustrant. Si ça vient tant mieux ! Mais attention, tu es rêveur, donc n'oublies pas que toi tu tombes facilement amoureux (ce qui d'ailleurs les fait fuir dans une majo de cas !), mais en face, sous les yeux de biches c'est bien plus rare, donc soit super tranquille ! Lâche du leste ! Un pas pour un pas, jamais plus ! Jamais "trop".
      Une bonne énergie vient d'un bon rapport avec le corps, et il ne faut jamais, à mon avis, commencer trop tôt à jouer les ascètes !

      Ouais, ok, ca fait aigri et tout et tout ! Yep ! Mais je me fous de ce que Minie et Mickey vont me dire sur leur long fleuve tranquille ! Tant mieux pour eux si leur vie est un vrai conte de fée ! Et si tu peux devenir un prince Mickey, c'est cool ! Mais bon... il ne faut pas du rêve OU du réalisme, mais du rêve ET du réalisme, c'est plus mieux !

      posté dans Présentations
      leo
      leo
    • RE: Afghanistan

      @finn a dit dans Afghanistan :

      Je ne comprenais pas et quand je suis arrivé à :

      @leo a dit dans Afghanistan :

      les islamogauchistes

      J'ai compris.

      Tu comprendras mieux dans une dizaine d'année 😉

      posté dans Monde
      leo
      leo
    • Supérieur

      Où, chez qui, de nos jours, est valorisée l'humilité ?

      Le grand basculement du 20e siècle, accompagnant la montée de l'individualisme, me paraît être la démocratisation de l'orgueil, ou tout du moins de la nécessité à démontrer sa supériorité.
      Dans des sociétés anciennes ou beaucoup des places étaient attribuées presque à la naissance, la supériorité était dévolue de même.
      Dans les sociétés modernes, s'impose progressivement l'obligation de se "faire sa place". Même si le jeu de dupe entretenu par les élites pour favoriser ses rejetons est plus hypocrite mais non moins actif...

      Il faut se vendre, et progressivement en tout : travail, couple, relations éphémères, amitiés, il faut faire montre de sa supériorité sur d'autres, plus intéressant, plus beau, plus travailleuse, plus disponible, plus drôle, plus tatouée, plus volcanique, plus responsable, plus engagée, etc.

      Les sujets sur le racisme me font penser aussi à cela. Le racisme est un sentiment de supériorité, ancien, toujours socialisé, ethnicisé. La victimisation en son envers m'y fait également songer, en particulier dans la compétition victimaire qui est devenu un sport : Etre plus persécuté, plus souffrante, plus méritant, plus fragile, etc.

      Chacun, chacune, se définit le plus souvent par ses supériorités sur d'autres.

      Les surdoués avaient déjà eu leur côte, mais, dorénavant, modernisés, il y a les hpi (haut potentiel intellectuel), souvent Asperger, mais version light, super cool dans un certain imaginaire glamourisé du génie incompris avec un côté marginal médicalisé, donc victimaire qui plus est (la totale).

      Pensez-vous que cette extension du travail de supériorité existe bien ? Pour quels effets, actuels et à venir ?

      posté dans Sciences Humaines et Sociales
      leo
      leo
    • RE: Le Pr Didier Raoult

      J'avais lu en partie ce fil mais n'avais pas pris le temps de participer.

      Je ne crois pas l'avoir lu donc, mais tout ceci me rappelle cette presque querelle des anciens et des modernes entre les facultés de médecine de Paris et de Montpellier durant la première moitié du 17e siècle. Presque car la médecine al-chimique, défendue par Montpellier, qui se voulait moins dogmatique et plus empirique que le respect de la tradition de Gallien et d’Hippocrate par les 'parisiens' ne renonce pas pour autant aux saignées... Mais la querelle est tout de même très vive, avec pamphlets et noms d'oiseaux. Et la guerre va se jouer en partie autour de l'usage de l'antimoine, avec du vin, comme émétique. Théophraste Renaudot, un temps médecin du roi, proche de Richelieu et quasi inventeur de la presse écrite avec sa Gazette, soutient les médecins de Montpellier, défenseur du vin émétique, contre la faculté de Paris, qui se fend, elle, d'ouvrages de recadrage et d'attaques contre ces 'nouvelles' pratiques. Attaques moins argumentées médicalement que statutairement. Riolan, et Patin (le probable Diafoirus de Molière), accusent l'incompétence des 'montpelliérains', expliquant qu'ils tuent plus qu'ils ne guérissent mais que "les morts ne mordent plus et ne ressuscitent pas pour se plaindre...", ils vont même parfois les supposer auxiliaires d'une médecine arabe (mahométane) fabriquée et traduite pour tuer des chrétiens ! (oui on peut aller loin à l'époque !).

      Raoult et ses détracteurs, parisiens et autres, n'ignorent certes pas l'histoire médicale. Mais celle-ci n'a-t-elle pas créé des souvenirs, une opposition traditionnelle latente, une culture de la différence en attente du conflit ? Calme comme un volcan qui dort, mais toujours prêt à l'éruption au moindre séisme.

      Les postures et les chapelles font, et parfois férocement, partie de la fabrique de la science... Dommage ou amusant (au choix) que cela s'affiche ainsi depuis un an (et pas qu'avec cet exemple). Mais n'est-ce pas possiblement un bien (l'extension / expansion du questionnement critique) pour un mal (l'anti-intellectualisme et l'égarement mystico-scientiste) ?

      posté dans France
      leo
      leo
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