@bingo
Alors… le pervers narcissique est une classification psychanalytique. Il n’apparaît pas dans la classification psychiatrique tel que le DSM V. Notamment parce-que cela fait débat et pour certains professionnels de la santé cela n’existe pas. Pour d’autres si.
En théorie, le pervers narcissique fait partie de la classification des perversions. Dans cette classification psychanalytique, on retrouve deux types de pervers : le sexuel (qui apparaît dans le DSM) et le narcissique.
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Le pervers sexuel regroupe les exhibitionnistes, voyeurisme, frotteurisme, masochisme, sadisme, pédophilie, fétichisme et transverstisme. C’est une déviation par rapport à l’acte sexuel normal. Il a besoin de l’autre pour « jouir » mais dans le sens psychanalytique du terme.
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Le pervers narcissique, lui, est assez égocentrique et a une haute estime de lui. Il n’a pas d’empathie pour les autres et les instrumentalisent pour « jouir ». Leur capacité d’aimer l’autre est déficiente. Un coup il est fort sympathique et agréable, une autre fois pour x raison vous êtes limite la pire personne qu’il a rencontré et cherchera à vous détruire. Il manipule beaucoup et utilise des mécanismes d’emprise. Souvent il se tourne vers des personnes fragiles, détruit le psychisme de l’autre, joue sur les non-dits, le doublé-sens des mots, ment, insinue etc. Mais dénie la réalité pour se protéger des souffrances. La faute est niée, banalisée, rejetée sur les autres. Il n’y a pas de conflit pour lui. Et peut aussi se placer en victime. Les relations sont souvent sous emprise, assujettissement et asservissement.
Ce qui est problématique c’est que le terme pervers narcissique est devenu un véritable fourre-tout. Ce n’est pas parce-qu’on a été avec quelqu’un de toxique qu’il est forcément pervers narcissique. Un mari violent n’est pas forcément pervers narcissique etc. Ça rejoint finalement le post de départ : les limites entre perception et interprétation.
Pour les psychopathes, je l’ai expliqué plus haut.
La différence entre psychopathes et sociopathes est très fine, porte à confusion. Ce qui les rassemble c’est un désintérêt pour les lois et normes sociales, pour les droits des autres, une absence de remords ou de sentiment de culpabilité, ainsi qu’une tendance à un comportement agressif.
Les sociopathes seraient plus émotionnels. Par exemple ils auraient tendance à être plus nerveux, ont souvent des crises de colères, au niveau social et culturel c’est assez bas. C’est compliqué pour eux d’avoir un travail stable dans le temps. Ils n’est pas facile de former des liens avec les autres même si ce n’est pas totalement impossible. Les crimes et délits seraient plus désorganisés et improvisés.
Les psychopathes, eux, planifient et manquent d’empathie. Enfin selon un de mes profs, ils ont de l’empathie mais pas de sympathie. Ils sont incapables de créer des liens. Ils charment souvent qui fait que ça leur permet de manipuler les autres. Ils sont intelligents, ont un travail stable, plutôt une bonne place dans la société. Ils contrôlent leurs émotions. Ils sont plutôt froids et calculateurs.
Il est difficile de faire des généralités sur ces personnes atteintes de ces pathologies. Notamment sur leur histoire et comment ils en arrivent là. C’est au cas-par-cas. Qu’est-ce qui fait qu’on va avoir telle pathologie et pas d’autres ? C’est encore une question qui n’est pas complètement résolue dans le domaine de la Psychologie. L’inné, l’acquis ? L’environnement, la personnalité, l’histoire familiale, les comportements de la famille etc. Beaucoup de choses jouent dans notre développement en tant qu’individu.