Kim (le chef cuisinier) : - Le fils ainé fait son discours. Morten.
Christian (le fils) : - Il est bientôt 7 heure et… J’aimerais porter le premier toast. Après tout, c’est mon rôle en tant que fils ainé, pas vrai, Helmuth ? Mais avant toute chose, un discours. J’en ai écris deux, père. L’un est vert, l’autre est jaune. A toi de choisir.
Helge (le père) : - Je vais prendre le vert.
Christian : - Le vert est un choix intéressant. C’est un genre de « discours des quatre vérités ». Je l’ai intitulé « quand Papa prenait son bain ». J’étais très jeune quand nous avons emménagé ici. Ce fut un total changement pour nous. Nous avions tout l’espace que nous voulions, accompagné de tous les problèmes que nous pouvions occasionner dans tout cet espace. A l’époque, cette pièce était un restaurant. Je ne compte plus le nombre de fois où ma soeur Linda -qui est morte depuis- et moi, avons joué ici, et où elle mettait des choses dans l’assiette des gens sans qu’ils ne s’en aperçoivent. Nous nous cachions alors. Et là, elle commençait à rire. Elle avait le rire le plus communicatif qui soit. En un rien de temps, tous deux étions en train de hurler de rire. Bien sûr, nous étions attrapés. Mais rien ne nous est jamais arrivé. C’était beaucoup plus dangereux… quand Papa prenait son bain.
// la mère renverse son verre //
Je ne sais pas si vous vous en souvenez mais Papa prenait tout le temps des bains. Il nous emmenait Linda et moi dans son bureau, comme s’il y avait quelque chose qu’il devait d’abord faire. Il verrouillait alors la porte et fermait les stores. Puis il retirait sa chemise et son pantalon, et nous faisait faire de même. Il nous installait ensuite sur le canapé vert - qui a été jeté depuis - et il nous violait. Il abusait de nous, sexuellement. Il avait des relations sexuelles avec ses enfants.
Else (la mère) : - Christian...
Christian : - Il y a quelques mois, quand ma soeur est morte, j’ai réalisé à quel point Helge était un homme très propre, avec tous les bains qu’il prenait. Je me suis dit que j’allais partager ça avec le reste de la famille. Les bains en été, en hiver, au printemps, en automne, le matin, le soir. Helge est un homme très propre. Je voulais que vous le sachiez, vu que nous célébrons son 60e anniversaire. Quel bonhomme ! Imaginez vivre une long vie et voir vos enfants grandir ! Ainsi que vos petits-enfants. Mais vous n’êtes pas venus pour m’écouter. Nous sommes venus pour célébrer les 60 ans de Helge, alors soit. Merci pour toutes ces bonnes années. Joyeux anniversaire.
Helge : - Ahum, Je n’ai rien à boire. Remplissons nos verres.
Le grand-père : - Christian, tu as été le premier, mais maintenant c’est mon tour. Else, c’est ton anniversaire.
-Helge !
Le grand-père : - Qu’est-ce qu’il a dit ?
-Il a dit que c’était l’anniversaire d’Helge, Grand-père.
Le grand-père : - Helge, c’est ton anniversaire et c’est bien. Tu es un grand garçon maintenant. Tes oreilles ne craindront pas une histoire polissonne.
Michael : - Vas-y, Papi !
Christian : - Je dois y aller…
Le grand-père : - Quand Helge était un jeune homme, il m’a dit qu’il avait du mal à se faire des petites amies…