L'hygiène au fil du temps
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Au fil de l'histoire, l'hygiène des humains a évoluer (fort heureusement).
Sous Louis XlV (1643-1715), la population est persuadée que l'eau favorise la dilatation des pores de la peau, où peuvent alors s’immiscer des maladies. L’activité thermale et les bains qui avais été "mis en place" par Charlemagne (742-814), laissent place à la mode des parfums, des poudres et de la toilette à sec… (Berk).
Aujourd'hui, nous connaissons l'importance de l'hygiène en générale, et aussi celle des mains, mais le premier homme qui exigeait de son personnel soignant un lavage des mains régulier, avant intervention, avant nettoyage du matériel d'opérations, a été rejeté par ses confrères et banni des maternités. Il finira ses jours a l'asile. (Les asiles au 19ème siècle ça devais pas être jolie a voir)
1846, Ignace Philippe Semmelweis, jeune médecin observe que les femmes qui accouchent chez elle sont moins exposées à la fièvre puerpérale et d'autre part que les deux pavillons d’accouchement de son hôpital n'ont pas la même mortalité : « on meurt plus chez Klin que chez Bartch. » Le premier médecin dirige des étudiants en médecine tandis que le second, des élèves sages-femmes. Pour éclaircir le mystère, Semmelweis propose que soient échangés les sages-femmes du second pavillon avec les apprentis médecins du premier. Résultat : on meurt désormais moins chez Klin que chez Bartch !Il s'avère que les étudiants en médecine pratiquent parfois des dissections cadavériques avant de rentrer en salle d’accouchement. Semmelweis impose alors le lavage des mains avant chaque opération mais son initiative heurte ses collègues et il est révoqué !
https://www.herodote.net/Le_pionnier_du_lavage_des_mains-synthese-2703-530.php
Selon les années, les pays, les traditions... L'hygiène des hommes, femmes, changent, évolue. Régresse?
On ne peu pas vivre dans un monde aseptiser mais, la santé passe par l'hygiène, aujourd'hui c'est logique mais ça ne la pas toujours été! -
Les Yao, se lavent les cheveux tous les trois jours avec une recette traditionnelle (multicentenaire !) d’eau de riz fermentée.
Elles ne se coupent les cheveux qu'une fois dans leurs vies, a 18 ans. -
A.G. Le Bègue de Presle, médecin et ami de Rousseau, indique déjà en 1763 dans son conservateur de la santé, ou avis sur les dangers qu'il faut se laver régulièrement les mains et ne pas consommer d'eau coulant des canalisations en plomb...
Et lorsqu'il l'écrit, il n'est probablement pas le premier à l'observer et à le pratiquer au 18e s.De fait la pratique des ablutions, en particulier du lavage des mains, par hygiène autant que par pureté vis à vis du divin est également de longue date dans plusieurs cultes. Le judaïsme et l'islam par exemple l'ont repris, comme nombre de leur rites (la quasi totalité pour l'Islam) au zoroastrisme perse, ce qui fait donc remonter cette pratique à plus de 3000 ans... Et elle est certainement bien plus ancienne et liée à la connaissance des empoisonnements dans les sociétés premières.
Il est possible, probable même, que ce type de 'connaissance' va et vient au grès des évolutions symboliques et des croyances, jusqu'à la connaissance scientifique, rationnelle et "définitive".
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super ce sujet
l'occasion de parler de l'eau: elle était rarement potable dans les puits et en ville n'en parlons pas , la rue servant de tout à l'égout. Les romains avaient quant à eux bien compris qu'il fallait séparer eau propre et eau usée avec leur complexe système d'aqueduc et d'égout. Sans eau désinfectée, ni robinet, la toilette n'était forcément pas courante, simplement pour des raisons pratiques et ça devait sentir très très fort dans une rue très peuplée. Elle fût pendant très longtemps pourvoyeuse de maladies comme le choléra, du coup on buvait du vin ou de la bièreIl faudra parler de l'histoire du savon
aparté:
la pandémie est une historique leçon d'hygiène comme jamais auparavant. Du coup nombre de maladies courantes ont quasiment disparues: grippe, gastro entérite, etc... -
@leo On peu donc dire que l'hygiène au fil de l'histoire ce joue de façon aléatoire! Et comme le dis @Delnis l'accès a l'eau n'est pas toujours possible selon les populations. La France a voté en 1964 le droit a l'accès a l'eau potable, 2010 pour les Nations Unies. En 2020 une personne sur trois n'a toujours pas accès a l'eau potable... Donc côté hygiène cela est très compliquer. Sans parler du reste...
Exemple des monastères au moyen âge qui se lavait les mains, le visage, les pieds éventuellement, le reste on n'y touche pas.
On parle souvent de Pasteur qui a recommandé le lavage des mains, le nettoyage et le recouvrement des plaies, puis l’utilisation d’outils d'une propreté irréprochable. Claude Pouteau, chirurgien français (qui est arriver à une conclusion : l'infection se fait par les pansements souvent réutilisés d'un malade à l'autre) et Jaques Delpech, médecin français, avaient déjà utilisé cette conception avant Pasteur. Ce dernier a préconisé l’asepsie.
@Delnis Ton aparté est très parlante!
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De façon aléatoire jusqu'à nos jours. Le principe scientifique est d'établir des connaissances solides. C'est en ce sens que les croyances reculent, non pas les croyances métaphysiques, sur l'invisible qui relève en fait du langage et de ses fictions, mais les croyances sur le réel : ce qui soigne, ce qui blesse, ce qui est comestible, etc. Les religions peuvent continuer à inventer autant qu'elles veulent dans le domaine fictionnel, si ça peut les amuser... Mais celle-ci ne peuvent plus affecter le réel (non une jaunisse ne se soigne pas en mangeant des fleurs jaunes par exemple).
donc l'aléatoire a une Histoire propre, qui se réduit rapidement depuis l'accumulation de connaissances scientifiques (même si on observe des résistances de longue durée, comme avec la mémoire de l'eau).En revanche, les inégalités d'accès à ses connaissances, ou aux techniques qu'elles impliquent pour se mettre en œuvre ne se réduisent pas toujours aussi vite...
L'Histoire des masques aussi est intéressante. Charles de Lorme, faisant partie des médecins d'Henri IV, de Louis XII puis Louis XIV, invente le premier masque, avec le costume qui va avec (lunettes, blouse cirée, gants de cuir, baguette de contact) lors de la peste qui sévit à Paris en 1619. C'est le fameux masque de corbeau (aussi inquiétant que celui de scream).
Le bec de ce masque servait à placer du camphre, du vinaigre, des plantes aromatiques, de l'eau de rose, qui rassuraient plus qu'ils ne protégeaient le médecin du malade. La peur est donc plus orientée vers la contagion du médecin par le malade, dans le cadre de la théorie des miasmes (contagion par les odeurs fétides des malades).
Si le masque se perd ensuite à la fin du XVIIIe s. la pratique de se voiler se maintien dans le même esprit jusqu'à la réfutation des miasmes par Pasteur. C'est avec la découverte en 1890 de la contagion par les postillons par Carl Flügge, un médecin hygiéniste Allemand, qu'un chirurgien de ses amis, Jan-Antoni Mikulicz Radecki, va élaborer un masque pour protéger, non plus le médecin du malade, mais le patient du chirurgien. Mais c'est alors un simple bandeau double de mousseline pour le nez et la bouche, qui repose souvent sur la barbe... courante à l'époque. Quelques années plus tard, le procédé devient un replis du plastron opératoire qui se remonte au dessus du nez et s'attache derrière la tête. Cela protège mieux réellement le patient, mais l'adoption en est lente et il faudra attendre la fin de la première guerre pour que sa pratique se diffuse vraiment !
C'est lors de la grippe espagnole en 1818, que les masques en coton blanc surgissent au états unis, imposés par les autorités sanitaires mais le plus souvent mal acceptés et mal utilisés. Et s'il n'est, de ce fait, pas possible de conclure sur leur impact, les questions soulevées alors vont faire qu'ils seront étudiés jusqu'à faire apparaître une efficacité sous condition d'acceptation et de discipline. Ils se répandent donc durant les années 30 dans des milieux médicalisés, essentiellement les hôpitaux en fonction des cas à approcher, et se voient fixer des normes, du masque chirurgical au FFP2. Après la seconde guerre mondiale, se développe aussi des visières destinées à protéger les soignants des giclements et autres situations éruptives que ce soit en chambre ou en bloc opératoire. Les masques simples eux restent en tissu, lavables et réutilisables, jusqu'aux années 60. Les gestionnaires de stock hospitalier américains répondent alors de plus en plus à des impératifs de rentabilité, et il apparaît à certains judicieux de céder aux propositions de masques jetables, moins chers à court terme, et évacuant la logistique du lavage, séchage, rangement, mais peut-être également la plus grande sécurité stérile. En quelques années le jetable devient la règle. Outre les déchets qu'ils représentent et le gaspillage industriel qu'ils représentent, ces masques ont une durée de vie courte, même inutilisés. Ce qui les rend beaucoup plus cher finalement que des masques réutilisables. Ils font partie à ce titre des mânes financières inutiles et anti-écologiques.
Mais n'oubliez cependant pas pour l'instant d'en porter !!! -
L'hygiène reste donc aléatoire, selon les pays, traditions, moyen d'accès a l'eau, individus...
Keiko se dirige vers le lavabo pour son gargarisme du matin. Elle prendra ensuite un bain « toute propre », car elle se sera douchée avant. À quelques milliers de kilomètres de là, Omar s'apprête à faire sa cinquième et dernière prière quotidienne. Il se cure les dents, puis se nettoie l'intérieur du nez à l'eau, frotte son visage, ses avant-bras, la tête, lave ses oreilles, ses pieds. Faute d'eau, il aurait utilisé de la terre propre. Plus au nord, de la terre, un petit Suédois s'en fourre carrément dans la bouche sans que ses parents ne lui passent pour autant… un savon ! « En France, on dit à l'enfant ce qui est 'propre' ou 'sale', en Suède on le laisse découvrir, toucher la terre, explique une Franco-Suédoise. Ici, la vision de la maladie est différente : elle fait partie de la vie et il vaut mieux l'attraper. Comme ça, c'est réglé ! »
Ni savon, ni shampoing
Face aux produits trop agressifs pour la peau, les cheveux et l'environnement, certains décident de ne plus en utiliser. Les « No Soap » (savon, en anglais) ou les « No Poo » (contraction de shampoo) - pour parler tendance - se lavent uniquement à l'eau, et parfois avec des produits naturels comme le bicarbonate de soude ou l'argile. Tant qu'on ne fait pas Woodstock ou tout autre bain de boue, le corps se régulerait au bout de quelques jours. Les mains, elles, continuent à être savonnées.Quand il s'agit de passer à table, les gestes hygiéniques divergent encore d'un pays à l'autre. Au Japon, au restaurant, on sert d'abord au client un oshibori, une petite serviette chaude et humide, pour se nettoyer les mains. Chez lui, un Français sur deux se les lave avant de manger.
Et tous cela évoluera encore avec le manque d'eau.
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La pratique du bain chez les Romains s'inspire de celle attestée en Grèce depuis la fin du Ve siècle av. J.-C. Les thermes de Stabies de Pompéi, fonctionnels dès le lVe siècle av. J.-C.
Activité qui a traversé les âges.Vêtus de peaux et dormant dans des abris sous roche, au coeur d'une nature inviolée, les hommes préhistoriques ne se souciaient sans doute pas de l'hygiène.
La Dame de Brassempouy (22000 à 29000 av JC), musée de Saint-Germain-en-LayeMais leurs compagnes savaient être coquettes comme l'atteste la belle coiffure soigneusement tressée de la Vénus de Brassempouy, dans les Landes, il y de cela près de trente mille ans.
Les parures féminines, dont les plus anciennes remontent à 75.000 ans, ne laissent aucun doute sur le désir de plaire.
Mais c'est beaucoup plus tard, à l'époque néolithique, il y a moins de dix mille ans, qu'a été inventé le peigne. Crasseux, peut-être, mais élégant, sûrement !
Il y a temps a découvrir sur l'importance de l'hygiène a travers l'histoire des humains.