"Adieu Zanzibar" (Desertion).
De Abdulrazak Gurnah.

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Quelle étrange sensation que de se forcer à lire un roman qui ne nous attire pas. Dont ni le style ni l'histoire ne nous semble sortir de l'ordinaire, dont l'espéré dépaysement qu'aurait du/pu nous offrir un Zanzibar si lointain se révèle finalement maussade.
Pénible, ça doit être le bon mot pour décrire mon aventure avec Gurnah.

Tout n'était pas noir, la narration (surtout vers la seconde moitié du roman) qui passe d'un personnage à l'autre apporte un peu de diversité. L'histoire est belle - bien que très classique. Bref, j'ai fini ce roman avec la joie de passer à autre chose.

C'était il y a un mois.

Et depuis, la force du roman s'est imposée à moi. Le changement de narrateur n'est pas qu'un effet de style ni une preuve supplémentaire de sa capacité à l'empathie : Gurnah n'envisage les aventures humaines que comme entrecroisées, intriquées. Tout est lié, piloté par un destin pas toujours bienveillant. Qu'il soit question d'amour impossible, d'abandon, de fuite, de colonialisation... tout cela n'est qu'un flux. Chacun vit, subit ou assiste à une petite partie de ce flux.

Ce roman est spécial pour moi. La très belle unité du roman ne s'est révélée qu'après la fin. Très intéressant.

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Voilà comment l’Anglais Pearce était arrivé, ­suscitant l’émotion et provoquant un drame dont il n’eut jamais pleinement conscience."
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Le destin est partout, comme il était dans cette première rencontre, mais le destin n'est pas le hasard, et les événements même les plus inattendus répondent à un plan. Ainsi la suite a-t-elle laissé paraître moins qu'accidentel le fait qu'Hassanali ait été celui qui a découvert l'homme.
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