Les femmes majeures de l'Histoire
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@Cygoris oui, j'aime bien aussi le passage qui dit qu'elle est remarquable par le "soin" qu'elle met à sa tâche et le détail de l'amie qui accepte de passer pour son épouse !
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@Marcel
son enfance explique cette partie de sa vie. -
Voici une autre femme jugée majeure par l'Histoire :
La « Belle Liégeoise » , de son nom Anne Josèphe Terwagne, dite Théroigne de Méricourt.Une femme sous la Révolution.
Née en 1762 à Marcourt, près de Liège, de parents laboureurs, Anne Josèphe Terwagne est surnommée Théroigne de Méricourt par le chevalier de Champcenetz, journaliste royaliste satirique qui transforma son nom en prénom et déformant son village natal Marcourt en Méricourt, devenant alors son nom de révolutionnaire officiel, également utilisé par la presse.
Elle mène d'abord une vie de mondaine qui la conduira d’Angleterre en Italie.Arrivée à Paris en juin 1789, elle est rapidement gagnée aux idéaux de la Révolution et s’installe à Versailles dès le mois d’août pour suivre les travaux de l’Assemblée, où elle fait son instruction politique et tient le soir un salon, réservé aux hommes politiques.
Vêtue en amazone pour se donner une allure masculine, elle devint une figure très populaire des tribunes publiques.Elle fonde en janvier 1790 avec Gilbert Romme le club des Amis de la Loi, devançant le mouvement des sociétés populaires qui devait s’épanouir quelques mois plus tard à Paris.
Ce club, qui avait pour objectif de tenir le peuple informé des travaux de l’Assemblée, n’eut qu’une existence éphémère, et Théroigne tentera sans succès d’en fonder un autre, celui des Droits de l’homme...Puis elle s’engage en faveur de la guerre, réclame la chute de la royauté et prend une part active aux manifestations révolutionnaires, en particulier lors de l’assaut des Tuileries le 10 août 1792 qui consacre la déchéance du roi.
En 1793, elle prend parti pour les Girondins aux côtés de Brissot. En tant que partisane, elle est publiquement fouettée par des « citoyennes républicaines révolutionnaires » jacobines et sauvée in extremis par Marat.
Mais sa santé mentale ne survivra pas à cette nouvelle humiliation, et elle sera internée dans un asile en 1795. Elle mourra à la Salpêtrière en 1817 sans avoir retrouvé la raison.
Post scriptum : Elle réclamait notamment pour les femmes le droit de voter dans les sociétés, clubs et assemblées, et celui de s’organiser en corps armé.
L’enjeu était de permettre aux femmes de s’affirmer comme citoyennes à part entière et de sortir de la condition dans laquelle « l’ignorance, l’orgueil et l’injustice des hommes les tiennent asservies », paroles qu’elle a elle-même prononcées le 25 mars 1792 devant la Société fraternelle des Minimes.
En ce temps là, ce féminisme affiché rendit Théroigne de Méricourt suspecte aux yeux des révolutionnaires, et dès l’automne 1793, toute activité politique féminine fut officiellement interdite, avec la fermeture des clubs de femmes.Un TV Film a été réalisé
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Aujourd'hui, je vous invite à découvrir Loïe Fuller, pionnière de la danse moderne, de l’art technologique et des effets spéciaux pour les costumes et décors de scène.
Elle fut l'égérie de la Belle Époque et une figure de l'Art nouveau, célébrée par les artistes de son temps, ses amis et admirateurs Jules Chéret, Rodin, Hector Guimard, Henri de Toulouse-Lautrec, Camille Flammarion, Thomas Edison, Pierre et Marie Curie,...
Mary Louise Fuller, dite Loïe Fuller, est née à Hinsdale (Illinois), le 15 janvier 1862. Danseuse et chorégraphe autodidacte, elle créée à New York en 1892 la "Danse serpentine", faite de spirales et de volutes de voiles, qu’elle présente en solo, avant de rejoindre Paris et les Folies Bergères.
Dans ses spectacles, elle utilise les nouvelles technologies et dépose des brevets d’invention pour ses effets scéniques (illusions d’optique, éclairages, costumes…).
(extrait du film "La Danseuse")En 1898, Loïe Fuller installe chez elle un laboratoire où elle effectue des recherches sur les effets lumineux et les rayons ultraviolets. Inspirée par les travaux des Curie sur le radium (avec qui elle est en contact), elle créée la "Danse ultra violette", puis monte un spectacle intitulé la "Danse du radium", malgré l’impossibilité technique d’utiliser la phosphorescence des sels de radium dans ses costumes de scène.
Son succès ne fut pas éphémère, mais en tant que danseuse elle fut éclipsée en 1902 par Isadora Duncan, sa compatriote, qu’elle contribua à faire connaître en Europe. Malgré une longue et impressionnante carrière, elle fut pratiquement oubliée du grand public après sa mort, mais devint rapidement une référence dans l'histoire de la danse, marquant un point d'articulation entre le music-hall, la performance et la danse moderne.
Loïe Fuller fut la première grande danseuse solo internationale. Le premier film colorié de l’histoire du cinéma, produit par Edison en 1896, montre les mouvements de la danse serpentine créée par la célèbre « fée lumière ». A la fois artiste, chercheuse, inventeur, « La Loïe Fuller » continue d’inspirer de nombreux artistes contemporains et propose l'union de l'art et de la science…
Pour celles et ceux qui souhaiteraient en voir et en savoir plus sur cette fantastique artiste, un très bon docu sur Arte TV >
https://www.arte.tv/fr/videos/103060-000-A/loie-fuller-danser-la-lumiere/