@ayamé a dit dans Le poids des apparences :
@leo : " @ayamé
Tu sais très bien à qui, doublement tu t'adressais. Si tu n'es pas capable d'assumer tes remarques et de devoir les détourner en étant assurée du soutien collectif vis à vis du bouc émissaire, soit.
Tu as donc lu ce livre totalement par hasard et sans aucune idée d'aucune sorte sur son sujet, ni même après 3, 6, 20 pages... ?"
Je ne pensais pas à toi, mais j'assume le fait d' avoir, en écrivant, pensé que peut-être tu te sentirais concerné et auquel cas, je me suis dit : si tel est le cas, ce sera donc l'effet miroir, et là, c'est son problème et non le mien. Cela ne peut être assimilé à une insulte.
C'est un peu plus qu'un effet miroir, mais bon, admettons, je sentais plus ton intention de blesser que je ne m'identifiais (bien que nous pouvons tous nous identifier un peu à ce type de description de temps à autre (et c'est là-dessus en partie aussi que le fil de rage fonctionne si bien ).
Un peu de psycho ? " Personne n'est capable de vous contrarier sans votre consentement "( Eléanor Roosevelt ).
C'est fou comme la mettre en pratique, cette phrase, apporte comme zénitude et de là, des relations plus paisibles avec les autres .
Hummm, cela implique trop un dédouanement des pratiques d'humiliation ou d'agression, des petites phrases, etc., si courantes dans le monde du travail, à l'école, en amour, en famille, etc. La culpabilisation des victimes me gène réellement de ce point de vue...
Tu dis : " assurée du soutien collectif ? "
Le soutien collectif...c'est quelque-chose de très mobile, il va comme il vient, on le sait bien.
Être assuré de son soutien est illusoire.
Je ne pense pas, beaucoup de groupes fonctionnent d'ailleurs là-dessus. Quelqu'un-e-s utilisent une violence directe ou symbolique (matinée d'humour, et d'un tas d'autres moyens sophistiqués,dans les communautés cultivées) et les autres se soumettent peu ou prou, accompagnent, de peur (parfois nommée indifférence par fierté) qu'elle ne se tourne également contre eux. De manière générale, et l'Histoire en est un témoin systématique, ce sont des hommes (et plus rarement des femmes) qui donnent le ton par leur capacité à la violence. Avoir le cuir épais est une constante du politique, et la guerre a toujours été le principe constructeur des états. La guerre, continuée ou non par d'autres moyens...
Je ne connais pas de communauté qui ne s'articule pas sur un minimum d'exclusion, presque par définition. Et je le comprends d'ailleurs parfaitement. Mon soucis, souvent, se situe plus dans le degré d'autonomie réelle des membres, soit vis à vis des mécanismes grégaires, soit vis à vis de l'ouverture réflexive, de la remise en cause des préjugés socialement valorisés / admis. Beaucoup de mes sujets s'articulent autour de ça, au moins en partie.
" Tu as donc lu ce livre totalement par hasard et sans aucune idée d'aucune sorte sur son sujet, ni même après 3, 6, 20 pages... ?"
Le livre dont j'ai parlé, comme je l'ai dit, je l'ai pris au hasard dans une boîte à livres dans la rue.
Je peux lire de tout, suis pas raciste envers des auteurs qui ne sont pas de grands intellos. ??
Bon, d'accord, alors mea culpa !
Par contre Raciste ? Quel rapport ?
Effectivement, je n'ai aucune idée sur son sujet, même après 180 pages sur 332, même si le début m'a évoqué " la belle et la bête ".
Je comprends mal pourquoi tu doutes de mon affirmation.
Car il est rare d'ouvrir un livre sans attente. D'ailleurs beaucoup de gens défendent les libraires au motif qu'ils font des sélections préalables, qu'ils informent leurs clients. Le big data tourne presque totalement autour de la présentation aux clients de produits (y compris culturels) allant dans le sens de leurs intérêts. Tu ne contesteras pas ce fait je pense ?
Mais presque tout le monde va expliquer ensuite ne pas se soumettre à ce diktat (en grande partie car se soumettre n'est pas positif)... Savoir se détacher des biais de confirmation. Et je crois qu'il y a beaucoup de posture en cela (paraître moins docile, plus rebelle, plus libre, etc.)
Alors, oui, je doute des discours souvent. Je reste plus que prudent...
On connaît bien le politique pour ça, et à leur des fake news et de la post-vérité, est-il besoin de s'y appesantir ?
Mais on l'a vu aussi, et combien magistralement avec le covid sur des problématiques sociales et de santé (pour la science, je ne le découvrais pas mais je crois que cela s'est bien rendu visible).
Voilà pour expliquer mes prudences ou doutes...
Ainsi que d'une partie des attitudes aussi sur un tel sujet, qui met mal à l'aise car il remet un peu en cause le jugement, les catégories du jugement. Il semble juger les modalités du jugement. Non ?
On voit bien combien le goût ne veut pas être interrogé...
Mais les batailles autour de la cigarette (moins maintenant mais à une époque, très forte), autour de la consommation de viande, etc. sont toujours marquées par un peu de mauvaise foi, d'hypocrisie, de violence... Ce ne sont pas des sujets faciles car il remettent en cause des habitudes tacites (confortables ?).
L'esthétique est encore plus complexe car oui il y a une part de subjectivité. Mon intention n'est d'ailleurs pas de la contester, mais de contester sa radicalité ou la volonté de ne pas interroger son poids relatif, qui, pour moi est finalement assez marginal.
Un exemple sur la teinte de la peau :
Longtemps les élites européennes ont attaché la beauté à la blancheur de la peau, à un teint d'ivoire. Déjà les grecs valorisaient les déesses par leurs "bras blancs". Le blanc indiquait la non participation aux travaux des champs, donc le statut social. C'est avec les congés payés, en 36 pour la France, que le bronzage va progressivement devenir une valeur esthétique positive, socialement valorisée, sexuellement plus recherchée qu'avant, en moyenne, oui, bien sûr, mais je ne parle jamais autrement qu'en terme statistique, jamais ou presque en valeur absolue.
Dans nombre de tes interventions, tu nous demandes de nous justifier, ce qui suppose qu'en amont, nous sommes supposés avoir éventuellement tort.
Démarrer ainsi un échange ne facilite vraiment pas le bon déroulé de celui-ci. Perso, j'ai passé l'âge de me justifier.
Ah... C'est un autre de mes soucis avec mon espèce. Pourquoi y aurait-il un âge pour cela ? La question est intéressante, importante, mais nous en reparlerons peut-être ailleurs, c'est un sujet sensible aussi et compliqué.
A l'avenir, j'éviterai de discuter avec toi, je réalise que je n'ai pas le niveau que tu souhaites et j'ai assez d'humilité pour savoir m'effacer.
Bon, à mon sens ce n'est nullement une question de niveau. Mais, je l'avais dit dans mon introduction sur le forum, je ne suis pas facile. Je l'ai dit, c'est en partie de mon fait, je le reconnais.