Tombé au CHAMPS d'horreur
Mémoires du caporal Dupin
La pluie battante remplissait INEXORABLEMENT les COULOIRS des tranchées. Difficile de s'y déplacer sans GLISSER, la boue vous aspirait les pieds jusqu'à mi-mollet, les brancardiers devaient
se dépêcher de rejoindre l' AMBULANCE avant la reprise des tirs d'artilleries ennemis,
Le lieutenant remarqua la présence DECALEE d'un épouvantail, au faîte de leur refuge
« 2 volontaires pour me retirer ce truc, les boches s'en servent pour régler leur tirs ! »
« Choupar et Polin, allez y »
« Oui sergent »
Le caporal Dupin « Sergent, le p'tit bleu, il ne sait pas quoi écrire à sa mère,,, »
Santon « l'a qu'à lui écrire que not' sergent, il nous materne »
Pépin « Ouais même qu'il nous donne le sein parfois »
« Si vous n'arrêtez pas tout le deux, je vous épile les poils de la barbe avec ma baïonnette !
Écoute petit, ne lui parle pas de toutes les horreurs que tu a vu ici
Dis lui que tu as froid parfois et elle te tricotera un chandail
Dis lui que tu ne mange pas toujours à ta faim, elle t'enverra des colis
Dis lui qu'on passe notre temps à attendre et à jouer aux cartes ou aux dames
Dis lui qu'en face, ils ont aussi peur que nous
Ca lui fera plaisir à ta mère, comme si elle te serrait dans ses bras
Mais OUBLIS les atrocités
Et dépêches toi de l'écrire ta lettre, les tirs vont reprendre »
« Merci sergent »