Lien aux autres
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Bonsoir,
Alors voilà, je me présente, je m'appelle Octave, j'ai 22 ans, et à partir de là c'est un trou noir pour me présenter.On dit bien souvent que le lien à l'autre, le lien au monde, permet de se découvrir, de se voir, mais pour moi je n'ai que peux d'expériences dans ma vie qui me prouvent que le lien à l'autre est quelque chose de bon pour moi. En fait, je ne sais ni comment l'initier, ni comment le maintenir, ni ce que je dois faire tout simplement.
Alors voilà, ON FAIT COMMENT ?
Pour se mettre en lien, sans se sentir faux, sans jouer un rôle, pour créer et entretenir un lien qui soit sain pour un être humain ?
J'ai l'impression qu'autour de moi tout le monde sait instinctivement le faire... Et quelque part je sens que moi même je sais le faire... Instinctivement...
Mais voilà, comment je fais si cet instinct je ne le sens plus, et je le guette tellement, j'y pose les enjeux de ma survie... Ne plus être en contact avec cette capacité me fait me comporter d'une manière que je sur-observe et juge comme étrange...
Je me dis que si ça se remarque, si on découvre qui je suis à l'intérieur il y a une certaine probabilité pour que je ne survive pas...
J'ai l'impression de pas être complètement entré dans la vie, si vous voulez, je ressens, les émotions, les choses vivantes, ma force physique quand je fais du sport, mais c'est comme si j'avais pas capté un truc, que quelque chose c'était pas connecté.
Mentalement je ne vois même pas les autres comme des entités vivantes, et je ne me "comprends" pas comme vivant... C'est difficile à expliquer, mais ce qui résume le mieux ça c'est que j'ai envie de froncer les sourcil devant tout et n'importe quoi, n'importe qui, et de dire avec un sentiment d'être étranger "qui est tu, qu'est ce que tu est, qu'est ce que c'est ?" avec frustration, comme si tout le monde avait le droit de se baigner mais que moi je devais me dessécher au soleil.C'est comme si mentalement je n'avais aucune notion de mesure des choses, de la gravité, de ce que je fais, ce qui se passe, la souffrance des autres... En écrivant ça je trouve que ça fait très psychopathe. C'est aussi quelque chose dont j'ai peur.
Dans cette situation enfait j'ai peur de justement me foutre dans une position qui me ferait me retrouver "l'ennemi" du plus grand nombre lorsqu'ils comprendront, et d'être encore plus incapable de me rassurer suffisamment pour laisser de la place à cette capacité "instinctive" pour se mettre en lien... Et j'ai l'impression que c'est déjà trop tard, que mon cerveau à déjà tout fermé à double tour pour ne pas prendre de risque, que jour après jour, je me retrouve un peu plus enfermé.
J'habite chez mes parents, j'ai "rompu" avec le seul groupe d'amis qui ait compté pour moi, lorsque la souffrance était trop grande d'être avec moi même en face d'eux, sans être capable d'exprimer, de faire quelque chose. Cacher quelque chose que je ne sais pas comment exprimer, cacher que je ne me suis jamais ou presque senti humain, senti inclus dans le groupe, senti inclus par l'autre. Qu'en permanence mon esprit baigne dans la peur, la peur d'être rejeté, la peur que je ne me sente tellement horrible que je ne m'enferme pour toujours en moi, que je ne fuis tout. La peur qu'on comprenne, qu'on comprenne tout.
En même temps je n'ai rien à dire de particulier, du moins j'en ai l'impression... La peur à envahi mon esprit jusqu'à un grand manque de discernement...Je fuis la relation, elle sonne même comme un danger pour moi.
Je n'ai pas de loisirs, tout ce que je fais à pour objectif de me sauver de cette situation de merde qui n'est que dans ma tête, mais qui sonne tellement vraie, qui est tellement imprégnée dans ma tête, vissée à mon cerveau depuis trop longtemps que je ne sais plus comment respirer même quelques secondes.Je n'ai même plus l'espace de ressentir la peur, la colère, ou quoi que ce soit. J'ai oublié qui je suis, qui j'était, mes souvenirs me semblent être ceux d'un autre. Mes sensations ne sont plus agréables, je fais les choses plus pour essayer de me rassurer sur le fait que je suis bien vivant qu'autre chose. J'essaye des choses, mais tout me ramène à ça, à mon incapacité à me laisser faire quelque chose, me laisser dire, me laisser vivre. Je me protège à un degré qui me fait me dire qu'il y a forcément quelque chose de grave. Que soit je me sens tellement vulnérable au fond que je ne peux pas prendre le risque de sortir un orteil, soit je suis un monstre, soit j'ai vécu des choses dont je ne me souviens plus et qui me bouffent. Je penche plutôt pour la vulnérabilité.
Mais je ne me sens pas être maître de ce qu'il se passe, je ne me sens pas maître de mes propres protection... Je ne vois pas de porte, à part peut-être en commençant sur un forum comme celui-ci. -
@octave
je ne suis pas la mieux placée, pour te répondre et j en suis peinée .
je voudrais alléger cette souffrance qui t empeche de tisser et garder du lien a autrui ....
ne désespère pas tu n es pas si seul maintenant te voilà ici et tu trouveras plus habile que moi a te répondre soi patient ....en attendant je trouve que tu viens de faire le premier pas,vers l autre , en tirant la sonnette d alarme et en te livrant ainsi .....
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@octave ça m'dit lien du tout non plus .
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@octave qu’est-ce qui vous fait peur dans l’ouverture aux autres ?? Vous parlez de rejet , vous sentiez vous rejeté dans votre groupe .
Au plaisir de vous lire -
"l'autre" fait peur c'est normal. On doit tous s'adapter aux autres à leur façon d'être.
C'est pas toujours simple effectivement.
Après je ne peux que conseiller d'essayer.
Trouver peut être des personnes qui partagent un de tes centres d'intérêt par ex. -
@raqu91 disons que je ne vois pas de raison à proprement parler de m'ouvrir aux autres. Quand vous me posez cette question j'ai l'impression que m'ouvrir aux autres me fera perdre ma liberté, et m'empêchera de me construire, m'empêchera de faire des choix.
J'ai l'impression que j'ai peur que mes manques ne soient tellement grands que je ne puisse plus du tout ni maitriser ce que je fais, ni me le faire croire.
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@octave Et si tu changes les mots?
Ne t'ouvres pas aux autres,prends les comme ils sont!
Personne ne peut vivre seul,enfermé ds ses craintes!
Et aucune vie n'est protégée ,même si tu le crois!
Déja,acceptes-toi tel que tu es,tu as comme tout le monde plein de points positifs,et des manques.
Fais toi ton autoportrait,vrai,ni acerbe,ni critique,y a coup sur plein de qualités.
Et cherche ce qui t'empêche de vivre sans crainte,sans malaise.
Si ça te parait difficile,fais toi aider.
N'ai pas peur du mot "psy",trop galvaudé,qui ne signifie pas qu'on est dérangé!
Un psychothérapeute est une personne bienveillante,à laquelle tu peux te confier,et qui saure t'expliquer
ce qui te gêne,te bloque,et comment t'en sortir,surtout que tu es jeune!
Tu as sans doute un médecin,parle lui ,il te fera une ordonnance,pour te permettre d'être remboursé!
Quoique tu décides,avances!Il faut vivre! -
@octave si je puis me permettre vous confondez s’ouvrir et offrir avec donner et perdre ( votre liberté par exemple)
Je m’ouvre aux autres je m’offre l’opportunité de sortir de mon enfermement sans pour autant perdre quoi se soit de moi je m’ouvre avec certes la possibilité d’être blessé mais là en se fermant à tout vous auto sabotez .
De part mon expérience je peux vous dire que j’ai passé la première partie de mon existence à me battre contre moi même en me fermant à tout avec des principes .
Belle soirée -
@octave tu n’es l’ennemi de personne. Tu te bats avec toi même. Sache que ce n’est pas inné pour tout le monde de savoir utiliser les codes sociaux, d’être sociable, se faire des amis, entreprendre une discussion. Il ne faut pas voir ça comme quelque chose de normal, ça s’apprend. Je comprends ce que tu veux dire parce que je vis un peu la même chose que toi, mais à une échelle beaucoup moins grande. Et oui, il y a des gens qui peuvent comprendre… même si on ne le pense pas. Ma petite sœur te comprendrait aussi, elle souffre d’une forme d’autisme, le syndrome d’Asperger, et elle ne sait pas utiliser les codes sociaux et s’exprimer comme tout le monde le ferait, parfois elle peut être très franche et ne pas doser ses paroles, par exemple.
Trouve toi quelqu’un de confiance à qui en parler, tu es peut être passée à côté de quelque chose à un moment dans ta vie. Si ta situation dure depuis très longtemps, c’est à dire ton enfance, tu peux te diriger vers le corps médical qui saura t’écouter avec impartialité et déceler si tu souffres de quelque chose qu’eux seuls pourront régler. Mais il faut parler. Le pire est de se recroqueviller sur soi même en se disant que ça va passer et que tout va s’arranger un jour ou l’autre.
Courage, je suis de tout cœur avec toi.