Focus sur la Jaguar Type E
Le salon Rétromobile 2021 avait prévu de mettre les petits plats dans les grands pour les 60 ans de la Jaguar E-Type.
En témoigne l’affiche de Rétromobile 2021 qui représente une superbe Jaguar E-Type.
Enzo Ferrari la décrivait comme « la plus belle voiture jamais fabriquée ».
Quand on a cinq ans à la fin des années 1960 et qu’on entend pour la première fois son bruit amplifié par les murs environnant, il était imminent de quitter le tas de sable dans lequel on joue pour la voir.
Elle fut dévoilée au public en 1961.
Sa ligne si particulière était due à l’aérodynamicien Malcolm Sayer.
La Jaguar E-Type fut fabriquée de 1961 à 1974 en 72.527 exemplaires en 3 séries.
La Série 1
Son empattement était de 2,44m et sa longueur de 4,45m.
Sa boîte de vitesses offrait 4 rapports, la première n’étant pas synchronisée.
Consommations = 13 litres aux 100km attendus.
(Total en était à ses balbutiements après avoir rebaptisé la CFP)
Ce modèle était une Jaguar à part, réalisée à l’économie. Le tableau était revêtu de simili, les contre-portes et la console également. Les sièges et l’accoudoir central n’avaient que les parties en contact avec le conducteur et le passager en cuir. Les passe-fils, les parties latérales des sièges étaient en simili. Le dos des sièges était en velours...
En octobre 1964, des améliorations décisives apparurent : la cylindrée du moteur XK fut accrue de 3,8 à 4,2 litres, le pont autobloquant fut installé, la boîte de vitesses 4 rapports fut totalement synchronisée.
En mars 1966, la version Jaguar Type-E 2+2 fut lancée avec un empattement allongé porté à 2,67m pour une longueur de 4,69m, avec une boîte automatique 3 rapports Borg-Warner optionnelle. La Jaguar E-Type 2+2 est reconnaissable entre toutes grâce à ses longues portes munies de baguettes chromées.
En 1967, les glaces sur les phares disparurent en même temps que la peinture gris lumière insérée entre les vitres extérieures et les phares proprement dits.
Cette dernière série fut dénommée rétrospectivement Jaguar Type E série 1 1/2.
Conduire une Jaguar E-Type 4,2 Litre série I, c’est comme boire un vin délicat : Réglage du siège, du volant en profondeur, des rétroviseurs....
Clé de contact tournée, la pompe gave les carburateurs, puis se tait. Bouton de démarrage appuyé, le 6 cylindres rugit. Sortie délicate du garage, avec une direction non assistée, dotée d'un rayon de braquage important.
Vous n’avez pas encore franchi le portail que votre collègue en Citroën Méhari est déjà attablé à une terrasse au centre du village.
Le moteur ne manque pas de couple. La voiture demeure une ballerine malgré son poids compris entre 1256 kg pour le roadster (Décapotable à 2 places. Soit cabriolet. Au XIXe siècle ce terme était employé pour décrire un cheval apte à voyager, puis plus tard pour qualifier les bicyclettes et les tricycles) et 1402 kg pour le coupé 2+2.
Sa tenue de route est impériale, par temps sec. Mais quant freins, vaste débat, les 4 freins à disques Dunlop ne donnent pas le résultat d’une Citroën DS équipée de freins à disques uniquement sur les roues avants, ni d’une future Citroën GS bien plus populaire, munie de 4 freins à disques.
Caractéristiques
La Série 2
En décembre 1968, la Jaguar E-Type série 2 apparut tout en conservant ses trois variantes de carrosseries : le roadster, le coupé 2 places et le coupé 2+2.
Les options air conditionné et direction assistée devinrent disponibles. Des changements esthétiques furent introduits : bouche agrandie, phares agrandis sertis d’amples joncs chromés, clignotants agrandis implantés sous le pare-chocs avant, feux arrières déplacés sous le pare-chocs arrière et remplacés par ceux de la Lotus Elan S2, pare-brise beaucoup plus incliné pour le coupé 2+2.
La Série 3
En mars 1971, la Jaguar E-Type série 3 apparut tout en conservant deux variantes de carrosseries : le coupé 2+2 et le roadster, avec boîte de vitesses automatique 3 rapports optionnelle.
Les freins furent renforcés. La direction à crémaillère devint assistée en série.
Le plus important changement fut l’introduction du V12, reconnaissable par les passages de roues évasés et les calandres à lattes croisées. Elle fut produite jusqu’en 1974 à 15.287 exemplaires.
Epilogue
Bien entendu, Jaguar continue à fabriquer des cabriolets et des coupés, de bonnes factures...
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L'important n'est pas la fin de l'aventure mais la manière de l'avoir vécue