La Cité des nuages et des oiseaux
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La Cité des nuages et des oiseaux
Anthony DoerrQuatrième de couverture :
Un manuscrit ancien traverse le temps, unissant le passé, le présent et l'avenir de l'humanité.
Avez-vous jamais lu un livre capable de vous transporter dans d'autres mondes et à d'autres époques, si fascinant que la seule chose qui compte est de continuer à en tourner les pages ?
Le roman d'Anthony Doerr nous entraîne de la Constantinople du XVe siècle jusqu'à un futur lointain où l'humanité joue sa survie à bord d'un étrange vaisseau spatial en passant par l'Amérique des années 1950 à nos jours. Tous ses personnages ont vu leur destin bouleversé par La Cité des nuages et des oiseaux, un mystérieux texte de la Grèce antique qui célèbre le pouvoir de l'écrit et de l'imaginaire.
Et si seule la littérature pouvait nous sauver ?
Dernier livre que j'ai lu en 2022, et mon préféré de l'année !
Je l'ai eu il y a quelques mois pour mon anniversaire. À ma demande car j'avais lu le résumé, et je m'étais dit "il me le faut".
Mais avant de l'entamer, j'ai eu peur. Est-ce que ça n'allait pas être un livre intello ? Pseudo-philosophique ? Chiant ?
Eh bien pas du tout. C'est extrêmement bien écrit, mais facile à lire. L'auteur sait conter les histoires.
On suit cinq personnages, sur des époques différentes. Qu'est-ce qui les relie ? Un texte du Ier siècle après J.C. mettant en scène un berger qui quitte tout pour partir à la recherche d'une cité céleste utopique.
Leurs histoires sont passionnantes, et petit à petit les pièces s'imbriquent, dans une construction complexe, mais pleine de sens. Je n'avais qu'une envie, tourner la page, lire la suite.
C'est un roman fascinant (oui je ne lésine pas sur les mots), déroutant, inventif, émouvant aussi.
Mais c'est avant tout une ode à la littérature -
@Mai-Tai : tu sais bien vendre toi, mieux que moi . Comme j'ai confiance en tes jugements, je vais me laisser tenter et l'acheter mois prochain, car j'ai déjà acheté beaucoup de livres ce mois-ci. RV en février pour en parler et compte sur moi pour te donner mon avis, je n'oublierai pas, je le mets dans mon pense-bête .
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@Mai-Tai mince j'ai déjà fait la lettre D pour l'abécédaire littéraire. On va le garder en tête en bonus
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@icescream oui on a toujours quelques doublons au final
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@Mai-Tai, roh, le titre me fait rêver et ton avis encore plus Je vais sans doute le rajouter à ma PàL
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@Mai-Tai : ce livre est incroyable. Il mélange, outre les époques et les lieux, les genres : roman historique, thriller, science-fiction, socio-psycho-philosophie mais sans être intello comme tu dis.
Si on ne devait lire qu'un seul livre dans sa vie, ce doit être celui-là. Pour moi, il est de la même veine que les mythes fondateurs de l'humanité.
Au début, la mise en place des différents personnages, lieux et époques est certes déroutante, mais en avançant dans la lecture, les éléments s'articulent autour du fil conducteur : le texte sur la cité des nuages et des oiseaux. A mes yeux, il symbolise les rêves, les espoirs, le désir de dépasser sa fragilité de ces 5 enfants. Ils nous renvoient dans la foulée aux nôtres, nés dans notre esprit dès l'enfance et qui ne nous quitteront plus, même s'ils évoluent au cours du temps.
Ce n'est donc pas un hasard si les personnages sont tous des enfants : ils nous renvoient à notre propre enfance, avec ses blessures qui ne se referment jamais tout à fait, qui font la force et la faiblesse des adultes que nous sommes devenus.
Ces 5 enfants sont tous attachants, mais 2 surtout m'ont renvoyée à moi-même :
. Omeir qui aime ses bêtes plus que beaucoup d'humains
. Seymour, hypersensible à l'agitation et au bruit des hommes, amoureux de la nature et obsédé par l'idée de la protéger.Voilà ce que j'ai à dire après la lecture de 245 pages. Ce livre me tient en haleine, je reviendrai commenter quand j'en aurai lu plus. Vraiment un grand merci à toi de me l'avoir fait découvrir. I am very happy .
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@ayamé quelle jolie critique ! J'espère que la suite ne te décevra pas.
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@Mai-Tai : nonméo, t'arrêtes de douter. Pourquoi la suite me décevrait-elle ? Bon, promis, on en reparlera .
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Je pense que je vais me le commander, tu m'as bien donné envie, exactement le genre de pitch qui m'interpelle.
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@Mai-Tai a dit dans La Cité des nuages et des oiseaux :
quelle jolie critique ! J'espère que la suite ne te décevra pas.
J'en suis à la p 527 et suis toujours tenue en haleine.
Quelqu'un a écrit en critique littéraire au sujet de ce livre : " la survie de l'espèce humaine est reliée à la survie de la culture et des livres ".
Oui mais voilà, aucune sagesse ne peut totalement aider les générations suivantes, parce que l'Homme est possédé par sa curiosité, et comme pour beaucoup de choses, elle est bonne si utilisée raisonnablement, mauvaise si avec excès, devenant ce que l'on nomme le " défaut de la qualité " .
Exemple avec cet extrait qui ne spoile pas l'histoire ( p 246 ) concernant Aethon, le seul personnage principal du texte sur la cité des nuages et des oiseaux, le fil rouge du roman :
" Alors que je regardais les oiseaux s'envoler vers des lieux plus cléments, un sentiment de mélancolie flamba dans ma poitrine. Pourquoi les dieux se montraient-ils si cruels ? N'avais-je pas payé ma curiosité de souffrances assez vives ?
Dans cette vallée sauvage, je ne faisais rien d'autre que tourner et tourner en rond pour entraîner la meule ( tiens, ça m'évoque le mythe de Sisyphe et aussi " La nausée " de Sartre pour le sentiment d'impuissance face à une existence qui semble vaine et dénuée de sens ), tourner à en avoir la nausée et le vertige, jusqu'à ce que j'ai l'impression de m'enfoncer dans les Enfers, près de plonger dans les eaux bouillonnantes de l'Achéron, le fleuve des douleurs...". -
@Doc-Cranium j'espère que tu nous feras un retour ici !
Même si je sais que tu peux parfois être très cash -
Voilà, j'ai fini la lecture de ce magnifique roman. Je l'ai aimé du début à la fin .