Je m'étais tellement renseignée que je ne savais même pas que c'était tirée d'une histoire vraie (et que les personnages mentionnés avaient vraiment existé), il m'a fallu être en plein dans le film pour m'en rendre compte.
Le film est effectivement long, 3h30 faut le vouloir ! Je l'ai d'ailleurs regardé en deux fois mais ce n'est pas à cause d'hypothétiques longueurs (sérieusement, je n'ai eu envie de zapper aucune scène) mais simplement parce que j'étais fatiguée et que je savais qu'il fallait que je sois un minimum disponible pour le film.
Le casting est juste génial : Pesci, De Niro, Al Pacino ! (je n'ai d'ailleurs eu d'yeux que pour ce dernier pendant tout le film, il excelle à jouer le sanguin et arrogant Jimmy Hoffa). Voir ces acteurs réunis pour jouer à nouveau dans un film qui parle de mafia, c'est juste un pur plaisir.
Comme l'a dit Honey, c'est un film aussi très esthétique. Il est même assez contemplatif puisque la plus grande partie de l'intrigue correspond aux souvenirs que Frank Sheeran est en train de raconter à quelqu'un (à la fin du film, on constate d'ailleurs que ses souvenirs peuvent s'adresser à plusieurs personnes et pas forcément qu'à sa fille Peggy comme je le croyais au début). En fait, l'intrigue se déroule sur trois temps différents qui s'entremêlent et finissent par converger vers un point précis. On a la fois le temps présent (où Frank Sheeran est dans ses dernières années de vie), le passé (qui a pour point de départ sa première rencontre avec Russell Buffalino) et le moment où Frank et Russell partent pour faire un voyage de réconciliation entre deux branches de la mafia (qui est aussi, on va s'en rendre compte au fur et à mesure que l'histoire se définit, que c'est là que se situe réellement le point de bascule).
Il y a pas mal d'humour dans les dialogues (je pense notamment à Jimmy Hoffa qui aime bien se payer la tête des mafieux qu'ils considèrent comme un gros tas de glandus) et de scènes cocasses (effectivement celle de l'anecdote autour du poisson mais je pense aussi à la réunion entre Hoffa et Pro).

Bref, j'ai kiffé et ça m'a donné envie de revoir Scarface (parce que ça fait giga longtemps et que Al Pacino) et aussi Glengarry Glen Ross (parce que c'est un film à dialogue savoureux et que The Irishman est aussi avant tout un film centré sur les dialogues).