Voilà un nouveau Klune dans ma bibliothèque Polish_20220203_220357357.jpg
En français la couverture claque moins et le titre est différent : Sous la même étoile
On est ici dans une romance science fiction, avec des habitants de la planète cache VL62. C'est une histoire d'amour, de fuite, de survie et de famille.

petit extrait 1 — Tu n’avais pas faim ?
— Non.
— Oh, dit-elle en fronçant les sourcils. Pourquoi tu ne l’as pas dit ? Si c’est pas du gaspillage, ça ? Tu peux transformer le pain en pain grillé, mais pas le pain grillé en pain. Parfois, les choses peuvent être transformées en une autre chose, mais tu auras beau essayer, ce sera impossible après de les retransformer comme elles étaient au départ.
Il lui demanda :
— Pourquoi tu t’appelles Artémis Dark Vador ?
— Parce que j’aime ce nom, répondit-elle. Pourquoi tu t’appelles Nathaniel Cartwright, toi ?
— Parce que mes parents m’ont appelé ainsi.
— Tes parents, ce sont ces gens sur les photos ?
Il hocha la tête.
— Tu aimes ton nom ?
— C’est le seul que j’aie.
— Tu n’es pas du pain grillé.
Il se sentit déstabilisé.
— Quoi ?
— Tu n’es pas du pain grillé, répéta-t-elle, tu peux être Nathaniel Cartwright. Mais, tu peux aussi être quelqu’un d’autre. Et, si ce quelqu’un d’autre ne te satisfait pas, alors tu peux redevenir Nathaniel Cartwright. Tu n’es pas du pain grillé. Le pain n’a pas le choix. Toi si.
— Doux Jésus, marmonna-t-il.
— Exactement, s’exclama-t-elle, d’un air joyeux. Je suis sûre que tes parents ne t’en voudraient pas si tu devenais quelqu’un que tu aimerais être plutôt que la personne que tu es. C’est mieux d’être un peu heureux que pas heureux du tout.
— Mais vous êtes qui à la fin ? demanda-t-il d’une voix rauque.
— Je suis Artémis Dark Vador, répondit-elle en prononçant chaque mot lentement, et lui, c’est Alex Delgado.
Artémis Dark Vador Delgado. Nate ne savait pas quoi en penser. Il ne savait que penser de tout cela.
— Art, l’appela Alex d’une voix grave. Ça suffit.

petit extrait 2 — Je sais, répondit-elle, et il la crut. Vous, les humains, êtes tous capables de tellement de choses, aussi bien géniales que terribles. En si peu de temps, vous vous êtes entourés de millions de personnes comme vous, et pourtant, vous vous sentez quand même tout seuls. Vous êtes tellement puissants, tellement merveilleux et… si fragiles, pourtant. Vous pouvez vous briser en mille morceaux et vous sentir complètement perdus. Je ne le comprenais pas. Pas… avant. Je pense qu’aucun de ceux de mon espèce n’arrivait à comprendre. Vous êtes compliqués et, en même temps, si simples. C’est une dichotomie qui ne devrait pas être possible. Quand vous souriez, c’est comme si le soleil brillait. Lorsque vous pleurez, c’est comme si vous étiez plongés dans l’obscurité, incapables de retrouver la lumière. Vous pouvez placer une arme contre la tête de votre ennemi et presser la détente au nom de ce que vous appelez Dieu. Vous lâchez des bombes et brûlez la terre sous vos pieds. Vous hurlez des mots qui tombent dans l’oreille d’un sourd. Vous vous faites souffrir. Vous détestez ceux qui ne sont pas comme vous. Ils vous font peur, même s’ils ne désirent rien de plus que d’être à votre image. Cependant, vous vous aimez. Vous construisez un foyer à partir de rien. Vous vous soutenez les uns les autres jusqu’à ce que vos genoux faiblissent et vous fassent trébucher. C’est pratiquement impossible à comprendre, aucun des miens n’y était parvenu. Car, pour comprendre, il faut sentir un cœur battre dans sa poitrine, des muscles rouler sous sa peau, comme j’en fais l’expérience. Nous ne sommes pas pareils. Le temps et l’espace nous séparent. Et pourtant, curieusement, nous sommes tous faits de poussière d’étoiles. Je pense que nous l’avions oublié. Et je ne sais même pas si vous l’avez jamais su. Comment pouvez-vous vous sentir seuls quand nous sommes tous identiques ?
Nate cligna des yeux pour chasser ses larmes.
— Et puis, ajouta-t-elle, vous avez le bacon, et honnêtement, pour l’obtenir, je pourrais recommander l’invasion de votre planète. Genre, extermination totale de l’humanité.
Nate avait l’impression de s’étouffer.
— Artémis Dark Vador.
— C’est mon nom, ne l’use pas.
— Je crois que je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme toi.
— J’espère bien que non. Si c’était le cas, il me faudrait te demander si tu as subi une sonde anale, et cela serait très gênant, car je connaîtrais probablement le gars qui te l’a faite.

Comme toujours avec Klune, une lecture plaisante, drôle et pleine d'émotions. Ce n'est pas mon préféré mais il est très bien quand même ☺️.