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    Brazil (1985)

    Films
    terry gilliam jonathan pryce robert de niro
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    • Delnis
      Delnis last edited by Shanna

      1985 - Terry Gilliam
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      Distribution:
      Jonathan Pryce: Sam Lowry
      Robert De Niro: Harry Tuttle
      Kim Greist: Jill Layton
      Katherine Helmond: Ida Lowry .
      Ian Richardson: Mr Warrenn
      Michael Palin: Jack Lint
      Bob Hoskins: Spoor
      Ian Holm : Mr Kurtzmann
      Terry Gilliam: espion/voyeur

      Résumé:
      Dans un futur improbable, un monde de béton déshumanisé par une bureaucratie dictatoriale. Sam est un petit archiviste rêveur qui se retrouve embarqué dans une "erreur" d'état. Chargé de la corriger, il découvrira à la fois l'amour et l'horreur de cette société, comment va t il réagir ?
      Mais qui dit Oppression dit Résistance, et Sam va t il faire le bon choix ?


      Sam.png
      mon avis:
      Terry Gilliam c'est d'abord l'un des "Monty Python", ces 5 humoristes britanniques célèbres des années 70, à qui l'on doit les cultissimes "Sacré Graal" ou "un poisson nommé Wanda", une fois séparés ils continuèrent leurs élucubrations comme ce Brazil dont rien que le titre est anachronique par rapport à l'univers. Gilliam explique que sa principale source d'inspiration fût "1984", le terrifiant roman de G Orwell qui lui aussi décrit un univers dictatorial, en 1948 c'était tout sauf innocent, il caricaturait à peine l'URSS. Rappelons qu'en 1985, l'URSS et la guerre froide existent encore, donc faire ce genre de film est aussi un acte politique. Il y a l'humour gratuit et absurde, comme dans "Sacré Graal", et il y a l'humour comme support satirique, ça passe tj mieux et le message n'en est que plus puissant, une grande tradition britannique, inventeurs de la caricature.

      Gilliam assume ses nombreuses inspirations, il a voulu créer un univers oppressant, tout y est gris, sale et le film est quasiment en noir et blanc, du coup on pense à "Métropolis" , mais au delà de ses références il y a surtout de l'absurde avec ces créations Gilliamesques: ordinateurs à loupe et clavier mécanique, ces automates du petit déjeuner, ce téléphone au combiné rétro ou ces publicités pour des tuyaux, omniprésents, gérés par la société d'état "Central Services".

      text alternatif

      Le plaidoyer du film est le caractère infernal de la réglementation qui détruit toute échappatoire, les formulaires et règlements interdisant à peu près toute initiative. Mais tlm n'accepte pas cette tyrannie et depuis des années des attentats se produisent, c'est le début du film, il existe donc une résistance, symbolisée par Harry Tuttle, incarné par le brillant Robert de Niro qui a du bien kiffer un rôle inhabituel, loufoque mais néanmoins héroïque. Là où le film est génial c'est que ce courageux terroriste est ... un technicien chauffagiste !! le monde étant à la merci de "Central Service", société qui a le monopole technique de tout ce qui vous entoure: climatisation, chauffage, etc... tous les tuyaux lui appartiennent et impossible d'y toucher, c'est un crime !

      text alternatif

      Contre jour, brouillard, contre plongée, travelling oppressant, ... toutes les techniques sont utilisées pour nous immerger dans la noirceur de ce monde angoissant.

      Le monde est donc à la fois dictatorial par sa bureaucratie mais aussi technologiquement par la société unique, rude critique de l'entreprise d'état où les techniciens sont diaboliquement puissants, mais c'est aussi l'enfer d'une société aliénée à sa technologie, le tuyau étant possiblement Internet et le symbole de chaines high tech de tout poil, bref le symbole de l'aliénation du monde moderne aux "tuyaux"...

      Dans cette ambiance grise, monotone, où les films sont anciens, regardés clandestinement, il n'y a pas d'autre choix que l'évasion par le rêve, et Sam ne s'en prive pas, à chaque temps mort il s'envole et devient le chevalier blanc qui va libérer sa princesse, le rêve étant logiquement haut en couleurs. Aussi quand il pense reconnaître la femme de ses rêves il n'aura d'autre but que de la retrouver...

      Au final, un film qui fût un événement à sa sortie, qui forcément séduira moins aujourd'hui du fait de son fond sociologique, même si l'aliénation de l'être humain et l'enfer bureaucratique ne sont pas forcément une fiction, en tout cas un film incontournable.

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      • Dirty Cop
        Dirty Cop last edited by

        Chef-d'œuvre, à voir en Director's cut.

        I got some bad ideas in my head.

        1 Reply Last reply Reply Quote 1
        • Delnis
          Delnis last edited by

          2e Partie:

          ...Le film durant 2H23 Gilliam aura le temps d'exposer son sujet, en gros la première partie était la mise en place du monde, la présentation des personnages, surtout de Sam évidemment et la préparation de son aventure**. La 2e partie débute lorsqu'il aperçoit Jill** à l'accueil du bureau de recoupement, disons le il devient complètement fou d'amour et obsédé par la quête de sa dulcinée. Sans trop spoiler disons que c'est dans la 2e partie que Gilliam deploira tout le génie de son délire, le final étant tout simplement époustouflant...

          Jill Layton
          text alternatif

          Mais j'anticipe un peu trop vite, disons que dans cet univers morose, rencontrer l'amour relève du miracle, quand en plus la fille est le portrait craché de la femme de vos rêves, avouez que Sam n'a pas d'autre alternative que d'y croire et de foncer. Et ça pour foncer il fonce, il ne réfléchit plus, lui si méthodique et prudent, il n'hésite plus, et bouscule tout pour atteindre sa Jill. La rencontre dans le camion étant un monument d'anthologie, une déclaration d'amour particulièrement originale et convaincante de sincérité, A voir absolument !!

          text alternatif

          Final
          On se dit Monty Python, ha ha ha , on va être plié en 2 de rire, mais là on est en 1985 et visiblement faire rire n'est plus le seul but de Terry Gilliam, d'ailleurs comme tous les comiques il y a une part triste et tragique cachée derrière les gags, les éclats de rire cachant souvent le malheur. Non Brazil n'est pas une comédie, c'est plutôt un drame et c'est même plutôt terrifiant. Car l'oppression du début du film, adoucie par les beaux rêves de Sam, va carrément virer au cauchemar. De nombreuses de scènes cultes comme la salle de torture, on pense à "orange mécanique" ou la descente des escaliers clin d'oeil superbe à "le cuirassé Potemkine". Tous ces films traitent de l'oppression dictatoriale et des rebellions écrasées, un film de cinéphile et un film engagé, le tout enrobé par l'humour, le délire et la romance.

          "Cuirassé Potemkine" - Odessa
          text alternatif

          Il y a de nombreux autres hommages comme le Samouraï géant de Kurosawa, ou l'ordinateur loupe de "Blade Runner", etc... il serait d'ailleurs amusant de traquer dans le film les nombreuses références cinématographiques (sans regarder les bonus ou wikipédia ) une idée de jeu tiens

          Au final un film à plusieurs niveaux, à la richesse incroyable et qui mérite plusieurs visionnages pour bien tout capter, ce que j'appelle du cinéma audacieux, frappé du sceau du génie et qui après 30 ans mérite encore plus le titre de Masterpiece


          C'est tout pour Aujourd'hui 😊

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