Coffin confessor : bonne ou mauvaise idée ?
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"Coffin confessor" (littéralement : confesseur de cercueil) est un métier. Pour savoir en quoi ça consiste, il faut connaître Bill Edgar, dont j'ai décrit le parcours ici.
En résumé : son job consiste à respecter, contre paiement, les souhaits de clients qui sont venus le voir pour lui demander de régler des problèmes après leur mort. Par exemple : avouer de lourds secrets aux proches, ou détruire des objets compromettants… mais tout ça post mortem.
À votre avis, est-ce une bonne chose que ce métier existe ?
La psychologue Shona Innes s'est penchée sur la question, et pour elle demander l'aide d'un "coffin confessor" représente l'évitement ultime.
"Ce n'est certainement pas sain", a-t-elle déclaré. "Il est préférable de résoudre les problèmes de son vivant." (bien vu, captain obvious)
Il faut dire que lâcher une bombe depuis la tombe et laisser la famille en deuil gérer le choc représente une forme de lâcheté.Et vous, auriez-vous des choses à demander à un coffin confessor ? Pensez-vous que vous aurez réglé tout ce que vous avez à régler bien avant votre mort, ou restera-t-il des secrets que vous tenez à partager avec vos proches, même si c'est post mortem ? (Avez-vous un historique de recherche sur google que vous aimeriez voir disparaître avant que vos enfants ne tombent dessus ?)
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@shanna : je n'aime pas les non-dits, alors, je règle tout au fur et à mesure.
Et s'il reste des secrets, c'est donc qu'ils sont insignifiants et qu'ils ne méritent pas d'être révélés.
Post mortem ? Vacherie si la révélation serait douloureuse pour les proches.
Je ne pourrais pas partir l'âme sereine.
Tiens, ça me fait penser au film " sur la route de Madison " . -
Non. Je préfère tout régler de mon vivant. Les secrets peuvent être très douloureux. C'est dangereux. Et il me semble que les non-dits familiaux ont des conséquences sur les générations suivantes, et qu'ils peuvent alors tomber dans un schéma répétitif sans comprendre pourquoi jusqu'au dénouement ou à la révélation du dit secret. Donc pour que tout le monde se porte bien, zéro secret.
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Si j'avais un secret à révéler je le ferais avant ma mort ou pas du tout.
C'est clairement de la basse vengeance de tout balancer quand on sera plus là pour en subir les conséquences, mais juste pour foutre la merde.
Donc je n'engagerais pas ce gars pour ça. Éventuellement pour régler des trucs administratifs... ou jeter mes sous-vêtements sales après ma mort -
@mai-tai on est jamais si bien servi que par soi-même. Par ailleurs si les secrets que je garde doivent peiner ceux que j'aime, je préfère les garder pour moi. Et puis dans cent ans qui s'en souciera ?
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Ca existe depuis longtemps en France, c'est un exécuteur testamentaire. #pointculturechiant
Et on a aujourd'hui la version 2.0 : vous pouvez choisir ce que vous faites de vos réseaux sociaux à votre mort. Pour ceux pour qui ça compte, c'est possible d'anticiper.
Perso je m'en fous un peu, le jour où je serai dévorée par un loup malgré ma belle houppelande, mes réseaux ne recèlent aucun secret.
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@shanna pour ma part rien à cacher ou à révéler si je meurt demain!
Mais si ce mec meurt avant d'avoir révéler les secrets de ses clients c'est con là. A t'il un confesseur pour les confessions de ses confessé?Sinon il est con il mérite la fessé. -
@biquette a dit dans Coffin confessor : bonne ou mauvaise idée ? :
Ca existe depuis longtemps en France, c'est un exécuteur testamentaire. #pointculturechiant
Je crois pas que ce soit exactement la même chose... C'est rare que dans un testament on précise des trucs comme "je voudrais que l'exécuteur testamentaire débarque dans ma cérémonie funéraire pour demander à telle personne de dégager", ou bien "je voudrais que l'exécuteur testamentaire aille détruire telle lettre dévoilant mon infidélité, elle est cachée dans le tiroir gauche de mon bureau chez moi".
J'imagine que l'avantage du "coffin confessor" c'est soit l'élément de surprise (la famille découvre un secret le jour de la cérémonie), soit l'élément de dissimulation (la famille ne connaîtra jamais le secret honteux que le défunt a souhaité faire disparaître).
C'est finalement un métier plus proche du détective privé que du notaire. -
@shanna aller baver aux funérailles non mais destruction des documents oui !
edt. pour ceux qui aiment la petite histoire derrière la grande :
Querelle autour des papiers de Saint-Simon
https://www.persee.fr/doc/simon_0409-8846_2002_num_30_1_1350
Saint-Simon c'est lui : https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude-Henri_de_Rouvroy_de_Saint-Simon
et ses "papiers" étaient semble-t-il un peu... sulfureux... (il était mémorialiste et connaissait toutesvles coucheries du royaume)