Bonsoir, voici mon essai.
Elle le contemplait désolée: une sérénité morbide lui donnait l'air d'un enfant dormant. Pourquoi? Pourquoi? Elle l'implorait, pourquoi renoncer à défendre à sa vie ? Elle revoyait le réduit sombre et puant où l'on avait caché le corps, l'espace était tout éclaboussé du sang comme si le fait de le tuer n'avait pas suffi et qu'il a fallu le bourrer de coups pour calmer une rage animale. Elle en frissonna. Elle l'imagina un instant dans son salon, regardant la télé en buvant sa bière et ayant confiance dans l'avenir qui sûrement lui sourira un jour. Puis, la porte qui sonnait comme anticipant son requiem...
cupide
@cupide
Je tâtonne, je tâtonne et je tâtonne toujours.
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RE: Décris-moi un mouton
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RE: Décris-moi un mouton
Bonsoir,
L'attente se prolongeait à n'en plus finir. Il en avait marre de ce long étirement du temps. Les bipèdes parlants, eux, ne le sentaient pas passer à force de courir et puis se plaignaient de n'en avoir jamais assez. C’est énervant à la fin!
Il se retourna dans sa couchette et un clou rouillé perfora son flanc. Il jura et pesta longuement, non qu'il ait mal mais parce que ce satané trou va faire égoutter ses viscères comme un robinet qui fuyait et cela gâcherait sa promenade nocturne. A cette pensée, son moral monta d'un cran: eh oui! La nuit! Son issue salvatrice de ce calvaire qu'était d'être emprisonné sous le sol, à sentir, écouter les vers procéder à leur tâche éternelle lentement, très lentement même. La nuit, quand elle étalerait sa cape, il sortirait de son cercueil -détrompez vous, ce n'est pas une métaphore- il ôterait ce linceul déjà aux trois quarts mangé et pousserait le couvercle ou qui ce soit pour enfin trouver l'air pur et le silence de la nuit.
Il respira un bon coup, regarda sa tombe et sourit avec sa mâchoire tombante, la vie était décidément très belle. Ah zut! Il avait oublié son trou du flanc. Incroyable, même mort il avait encore cette manie qu'était de négliger ses petits incidents. Donc, il erra entre les tombes en cherchant qqc pour fermer ce fichu trou qui avait déjà commencé à laisser fuir un liquide verdâtre, ce qu'il pouvait être dégoûtant!
Après avoir résolu ce problème mineur, il décida de faire un tour près de la rivière, histoire de guetter les fées, mais sa jambe qui se détacha de lui mit fin à sa rêverie. Il avait encore oublié de se ravitailler. Une corvée donc l'attendait. Il se rémémorait bien ce qu'il lui fallait: un homme dans la quarantaine, célibataire -il ne devrait point laisser des veuves éplorées-, il devait être aussi sans bcp de graisse -il ne se ferait pas quand même monter son taux de cholestérol- et non buveur. Il devrait lui sucer le sang jusqu'à ce que la peau craque. Comme ça, il aurait devant lui une bonne vingtaine de jours à errer où il voudrait sans se soucier de la dégénérescence de son corps. Il se rappelait bien son premier repas, il avait très peur, il aurait pu même chier dans son froc, mais non! Le boulot d'abord... -
RE: Décris-moi un mouton
Monsieur le directeur du CHU,
Si j'ose me présenter je pourrais dire que je suis celui qui a un flair extraordinaire et la capacité étonnante à dénuder les gens. Oui messieurs les dénuder!
Je sais lire les symptomatologies des gens et leurs expressions pour savoir s'ils sont malades ou non et s'ils sont une bonne source de pognon.
Depuis mon jeune âge je jouais au détective Conan. Je dévoilais les complots des adultes et trouvais toujours les anguilles qui se cachaient sous les roches ( pour moi il y'en avait toujours, réelles ou non). J'ai acquis ainsi mon flair prestigieux.
Étant un recalé de de la faculté de médecine, je possède des notions suffisantes sur la médecine et je suis en état de diagnostiquer une pléthore de maladies ( même les imaginaires s'il le faut). Ci-joint mon attestation d'inscription à la fac et 2 photos de moi exerçant mon stage.
Mes capacités pourront être utile pour détecter les hypocondriaques et les simulateurs et en tirer profit surtout s'ils roulent sur l'or car si j'ose dire vous peinez ces temps ci à joindre les deux bouts.
Sur ce, veuillez agréer Monsieur l'expression de mes sentiments les plus distingués.
votre éternel serviteur de la santé -
RE: Décris-moi un mouton
C'est en tournant au coin de la rue qu'il a trébuché sur lui et s'étala en répandant ses maigres marchandises. Le matou bondit en sifflant et crachant et l'homme, en s'asseyant tant bien que mal, le bombarda de toutes sortes d'invectives. Une fois calmés, le chat entreprit de se lécher et l'homme s'appuya contre le mur. Il remarqua alors que l'animal était maigre et avait partout des lésions, il ne put s'empêcher de lui ouvrir une boîte de sardines et pour lui une canette de bière et se cala le plus confortable possible.
- Tu as bien une mine affreuse toi le matou, hein ? Il faut dire que les gens ne t'aiment pas vraiment.
Le chat leva la tête et le regarda dans les yeux comme s'il le comprenait puis continua à manger les sardines. - Ma foi, tu peux t'estimer heureux d'être un chat, dormant la plupart du temps, se contentant du peu que tu dégotes dans les poubelles et aucune responsabilité, oui aucune ! Gros veinard va ! Comme je t’envie. Tu me diras certainement que la vie du chat n'est pas tjrs du gâteau, tu as parfaitement raison ! Avec ce degré de sauvagerie que l'humanité a atteint on n'est plus sur d'être en sécurité hein ? Elle a perdu cette simplicité et cette candeur qui la caractérisaient à ses débuts : la vie en harmonie avec la faune et la flore, le respect de mère nature et tout.
Comme pour l'encourager le chat vint s'installer à côte de lui et l'homme crut qu'il lui disait: - T'as absolument raison l'ami, je vis dans les rues et je ne vois que courir les gens tout le long de la journée et pour quoi je te prie ? Pour des choses purement matérielles et totalement inutiles.
- Certaines choses sont utiles voire primordiales. C'est leurs vies, tu vois, qu'ils courent après
- Ils sont même pas foutus de l'attraper.
- Mais certains l'ont fait, ils ont su combiner nature et artifices pour sortir gagnants de ce bourbier qu'est la vicissitude de la vie.
- Et toi l'homme ?En es-tu sorti gagnant ?
Il avait l'impression que le chat le scannait de ses yeux réduits en fente et que son âme est nue devant lui. - Hélas non ! j'ai suivi beaucoup d'illusions et je me suis trouvé en bas de l'échelle,luttant le jour pour le jour. J’avais cru un moment que les rênes de ma vie sont entre mes mains mais j'ai percuté le mur de la réalité tellement violemment que je porte encore les séquelles.
- Belle manière de dire avoir gâché sa vie. Y en a tant qui tuent le temps, tant et tant qui le perdent ou le passent, tant qui se mentent en inventant des rêves des instants de grâce. Tu en fais partie l'ami t'es la parfaite incarnation de celui qui court derrière les mirages. Je me demande vraiment comment tu ne t'es pas encore suicidé.
- Tu n'épargnes rien en matière de reproches et de démoralisation le matou, je ne m'étonne plus du fait que vous êtes considérés comme des créatures cyniques et égoïstes.
- Ho là ! tu vas pas dévier le sujet maintenant que je t'expose tes 4 vérités. Vous êtes vraiment hypocrites et irresponsables les humains, vous prétendez être des héros et vous "aboyez" tout le temps. Mais au moment fatidique, vous vous dérobez et confirmez votre réalité : des zéros. Pas étrange que les chats vous snobent, ils sont intelligents eux, Ils vous ont démasqués.
- Ah ouais ! C’est pas pour rien qu'on vous préfére le chien est qu'on s'occupe de lui plus que vous.
Le chat renifla dédaigneusement et répliqua : - Pauvres bêtes ! Vraiment elles sont stupides. Elles dépendent totalement de vous et meurent si vous les oubliez, vraiment pitoyables !
- Je pense que t'es jaloux tout simplement.
- Grands dieux non ! Pour qui tu me prends ? Je suis une bête sans abri et j'en suis fier, alors si tu veux me mitrailler pour recouvrer un semblant de dignité alors vas-y mon pote fais le. Je sais combien vous êtes fats vous les hommes.
- Oui la fatuité est un fléau fort désagréable et de puanteur infernale et bcp de gens hélas en souffrent, c'en est affligeant.
- Ce qui nous fait revenir à notre point de départ à savoir la course ad nauseam des gens après tout et rien.
La principale cause est cette fatuité qui leur fait accorder une importance gigantesque à des choses qui ne le méritent pas à commencer par paraître plus beau que son frère coûte que coûte. Ça n'en finit jamais et on ne le réalise enfin que dans un cercueil 4 mètres sous le sol. - Oui... tu as raison, sans doute.
L’homme poussa un profond soupir d'amertume, il regarda le chat qui avait fini par dormir près de lui et cela lui remplit le cœur d'une chaleur réconfortante. Il ne savait pas s'il avait rêvé ou non, mais en caressant l'animal qui ronronnait à présent il savait qu'il avait gagné un ami précieux.
P.S.: il ya un extrait d'une chanson de Céline Dion, je l'ai "emprunté" car j'ai séché.
- Tu as bien une mine affreuse toi le matou, hein ? Il faut dire que les gens ne t'aiment pas vraiment.
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RE: Décris-moi un mouton
Bonjour, cela fait un bail.. heureuse qu'on m'avait pas oubliée.
C'est une couleur de sang. Cela me frappa lorsque j'avais atteint la scène du crime. Comme si la nature voulait accentuer l'horreur qu'on allait voir. La brouette mangée par la rouille gisait mélancoliquement entre les hautes tiges lui donnant l'air d'un vestige du passé. Les plantes apparemment plantées avec soin et amour essayaient de conserver une trace de dignité même après leur mort. Les herbes avaient rampé sur tout et autour tout les couvrant d'un linceul sanglant comme un deuil sur leur maître.
Il y avait un appenti au fond de ce maelstrom avec une chaise en bois. Il dégageait un air morbide voire macabre donc nous y frayâmes un chemin et la surprise nous attendait derrière un tas de bois inutilisable. Le pauvre vieux y était tout tordu ou du moins ce qu'il en restait. Les termites du bois s'étaient régalées de sa chair et le bon vieux vent avait balayé les odeurs rances qui se dégagèrent du cadavre.
On ne pouvait pas savoir depuis quand il était ainsi. Son jardin avait essayé de transmettre une lettre aux humains mais ils étaient trop grossiers pour la comprendre ou du moins avoir un doute. Ce qui fait que le pauvre bougre avait pourri dans son coin jusqu'à cet après-midi. Sortir le cadavre ou la carcasse s'était un travail de titan: sortir le bois, dégager un sentier, garder le cadavre intact le plus possible... Tout cela nous prit tout le reste de la journée. La scène de photos terminée, commença une chasse au trésor invisible. Fallait trier tout élément dans ce jardinet qu'il soit macroscopique ou microscopique et pour être honnête la nature ne nous avait pas facilités la tâche. Bref, classer les indices prit 2 semaines à lui seul. L'autopsie avait révélé un os hyoïde brisé confirmant l'hypothèse d'un crime, hideux même, car qui penserait à amocher ainsi un vieux ne vivant que pour son jardin.
Ce doit être un gendre rancunier ou une bru jalouse. Cela n'empêche je me suis promise de lui casser la figure le jour où on le ou la coincerait. -
RE: Décris-moi un mouton
Je suis perdue les amis ! Oui, perdue, damnée et maudite. Il me faut le plus fort objet apotropaïque qui ait existé sur terre sinon je sombrerai et je ne veux pas savoir où.
J’ai fouillé dans les archives poussiéreuses de ma mémoire histoire de dénicher quelque chose utile. Ce que j’ai découvert a fait sérieusement branler mes certitudes. En faisant passer les divers journaux de bord j’ai réalisé combien j’étais dénigrée parmi les gens (hormis ma famille et 2 individus qui se considèrent comme mes amis). Je sortais toujours ulcérée d’une conversation et je donnais l’impression d’être une glauque, une biscornue limite une psychopathe. Se sentir marginalisée était devenu pour moi une habitude et cela nourrissait au fur et à mesure ma haine envers les gens et ma misanthropie.
« Ils sont tous hypocrites avec moi, disait le journal, moi je me démène à apporter des informations intéressantes mais je me heurte à un mur de marbre (fort poli mais très dur). Je sens toujours de la pitié dans leurs yeux et cela me fait sortir de mes gonds. »
« Peu à peu, engager la conversation était devenu un supplice que je l’ai abandonné sans regrets. Je vivais heureuse dans ma bulle à moi, mon monde à moi, pourquoi d’ailleurs s’intéresser aux autres s’ils vont me faire du mal ? Ce sont l’enfer et qui veut rester auprès du bûcher ? »
Eh bien ma belle il faut reconnaître que cette bulle vient de s’éclater et que je suis en détresse. Il y a une fille ou jeune femme ou une femelle de 20 ans qui a bouleversé mon petit coin. Je ne sais pas comment mais je suis obnubilée par ses yeux de merlan frit. Elle est blanche et cela fait un contraste avec la noirceur de ses cheveux et ses yeux froids, tellement froids que j'en deviens folle. Son détachement apparent et son regard hautain me subjuguent, me dégoûtent et m'excitent. Imaginez l'état de mon cœur lorsque je la croise. L’ironie est que toujours nous nous regardons dans les yeux sans sourire ni dire bonjour puis chacune continue son chemin. Cela dure quelques secondes mais moi j'en reste malade des jours, la maudissant parfois, souhaitant l'éviscérer parfois et par d'autres rêvant de devenir amie avec elle. Vous voyez mon état ? Je crois que ma bête veut la faire sienne ou quelque chose comme ça parce que toutes les filles que je croise et qui retiennent mon attention sont par suite ou bien domptées ou bien rejetées...Bref, rendues des humains à mes yeux. Ce n'est pas encore son cas et ce retard énerve ma petite bête.
J'ai beau essayer de la raisonner, elle demeure inflexible. Bon après, en regardant la fille plus près, j'étais sidérée quant à la quantité d'égards que je lui avais réservés inutilement. Elle était apparemment une fille tout ce qu'il y a de normal avec un visage un peu particulier parlant comme tous les gens riant, buvant, mangeant… Bref un humain… Elle rejoint donc la case de « autres individus pas d'intérêt » et ma bulle, je suis en train de la reconstruire pièce par pièce. Cela n'empêche que de j’ai encore un faible pour elle. -
RE: Décris-moi un mouton
(texte d'artelise choisi)
Il prit le dossier et tout devint noir autour de lui, rien ne comptait plus que lui et les quelques mots manuscrits. Ceux qui renfermaient à leur sein « la preuve ». Son grigri tremblait lorsque sa main nerveuse vint le gratter plus que le frotter. Il prit une longue inspiration et ouvrit le dossier. Il y avait une dizaine de feuilles jaunies, rien de plus. Déchiffrer cette écriture s’avérerait un travail titanesque. Elle était serrée, petite, penchée tantôt à droite tantôt à gauche et presque effacée. Mais le dossier, lui, était relativement récent, cela voulait dire que quelqu’un prenait soin d’elles… oui cela concordait, se dit-il, tout fier de son intelligence explosive et remarquable. Mais maintenant il devait lire ces feuilles et s’attela donc à sa tâche ardue. Des nominations, des comptes rendus sur les activités de la compagnie, des promotions, des démissions et des licenciements étaient notés. Il y avait des remarques donc il se jeta dedans. Dates de décès, elles étaient toutes des dates avec des accidents divers. Mais pourquoi ? Ces personnes étaient-elles toutes mortes ? Les dates étaient relativement récentes. Tiens, il y a quelqu'un qui meurt aujourd'hui apparemment. Peut-être que c'est l'œuvre d'un hurluberlu pour Halloween ou pour le premier avril. Tout fier de ses déductions et déçu en même temps de ne pas trouver un complot qui se tramait derrière son dos, il jeta un dernier coup d'œil sur les feuilles et ses yeux tombèrent sur son nom avec la date de ce soir-là. Il se figea. Non il n'allait pas croire en ces choses…La preuve, il était encore vivant..il lit la note près de la date.. mort par attaque bestiale. Diable ! Qu'est-ce que cela pouvait dire ? Non, non, cela ne pouvait pas passer comme ça. Il se donna 2 bonnes gifles pour se ressaisir, rit de cette mort ridicule, prit les feuilles et les brûla au-dessus de la poubelle. Il ferma le bureau, et se dirigea vers la sortie. Sa voiture était garée devant la porte du bâtiment. Tout paraissait calme, très calme, trop calme. Son véhicule était sombre et paraissait tel un monstre préhistorique tapi dans l'ombre à l'attente de sa proie. Il s'approcha même s'il commençait à se sentir mal à l'aise. Une odeur malsaine se dégageait, d'où ? Il n'était pas sûr de pouvoir répondre. Cette odeur s'amplifiait, on dirait qu'un cadavre se cachait dans sa voiture. Ce n'était pas possible, cela ne paraît pas logique, un repas gâté ne ferait pas autant de relents. Il tâta la carrosserie, rien de suspect, et déverrouilla les portes mais il ne put avancer d'un pas car ses yeux exorbités ne se détachaient pas de la masse noire sur son capot. Son cœur battait douloureusement dans sa poitrine et semblait vouloir fracasser ses côtes. Des yeux rouges, béants, vides le fixaient et ses entrailles se liquéfièrent. Il chia dans son froc mais jurerait que c'étaient ses viscères qui le quittaient. Des poils la couvraient rendant impossible la classifier bête ou humain, des crocs, il y en avait ? Oui grandes et acérées qui brillaient à la lumière pâle de la voiture. Sa face, il n'était pas capable de la décrire, une face d'outre-tombe, ridée, poilue ; livide, noire ; ronde, carrée… Il s'en foutait royalement. Il ne voulait pas la regarder et pourtant il plongeait ses yeux terrifiés dans les trous rouges, ces fausses infernales semblaient l'avaler, l’hypnotiser. Il savait qu'il mourrait. La feuille l'avait prédit, mais il l'avait brûlée. Comment était-ce possible ? Qui avait écrit ces dates ? Un voyant ? Une sorcière ? Un alien ? Ces questions resteraient à jamais dans sa tête car c’étaient ses dernières pensées.
Le lendemain on le trouva près de sa voiture, éviscéré, le torse béant. Le même jour son associé trouva les cendres des feuilles dans la poubelle. Mais un petit morceau jauni émergeait d’eux, il contenait le nom de son collègue, la date du jour d'avant et la petite remarque. Il se rappela aussi avoir entendu un appel dans la radio incitant les gens à ne pas quitter leurs domiciles car il y avait un ours enragé qui avait échappé et qui se baladait dans la ville. -
RE: Décris-moi un mouton
Voici mon essai, désolée pour le délai:
La défense de sa vie est-elle légitime? Peut-on croire que même à la dernière minute de sa misérable vie, que même à la vue de la grande silhouette dégingandée de la mort on aurait un éventail de choix pour y échapper?
Ce n'est qu'une supposition bien sûr, aussi improbable soit elle, mais si la mort venait gratter à sa porte un jour et en dépit de sa face rebutante on l'accueille à bras ouverts sans arrière-pensées ?
Accepter la Mort quand elle s'annonce va-t-il suffire à la rendre avenante et sans pour autant changer sa ligne de conduite à savoir vivre jusqu'au bout? -
RE: Décris-moi un mouton
Gloire à vous o sublimes !
Je vous dois de sacrées chandelles pour votre fidélité, votre patience et votre endurance.
Vous qui supportez de porter toute une journée éreintante cet être misérable et mesquin qu'est l'Homme.
Il veut marcher, vous obtempérez. Il veut danser, courir ou même sauter vous vous pliez à ses désirs sans vous plaindre. ¨
Vous savez cependant que lorsque le temps s'étirera et vous marquera de ses doigts osseux, ce bipède vous regardera de haut et reniflera de dégoût en vous jetant à la poubelle.
Une maigre consolation serait de vous léguer à un autre qui vous couvera d'amour : il pansera les blessures du temps, donnera un autre sens à votre vie mais ne saura jamais que les plaies de l'âme ne cicatrisent jamais.
Vous qui êtes plats, munis de talons ou non, grands, petits, blancs, noirs ou arc-en-ciel je vous vénère et j'espère donner en offrande tous les pieds des Hommes dans votre autel et faire couler leur sang en votre honneur au crépuscule, le moment le plus "sanglant" de la journée. -
RE: Décris-moi un mouton
Bonjour,
Un autre printemps s'annonce. Il ne sait plus combien il a vu rayonner puis s'étioler sans que sa sortie soit assurée. Son passage par la taule s'éternise, Dieu, quelle frustration!
Une aventure palpitante et très excitante (ou du moins ce qu'il croit encore) était l'origine de son incarcération. Il la définit (l'aventure) comme celle qui déchirera le masque derrière lequel se cache un mystère insoluble depuis la nuit des temps. Une aventure qui a tourné au désastre et, avec le recul, était comme un substitut si fugace qu'elle avait disparu en laissant juste un vide abyssal.
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RE: Décris-moi un mouton
Monsieur le directeur du CHU,
Si j'ose me présenter je pourrais dire que je suis celui qui a un flair extraordinaire et la capacité étonnante à dénuder les gens. Oui messieurs les dénuder!
Je sais lire les symptomatologies des gens et leurs expressions pour savoir s'ils sont malades ou non et s'ils sont une bonne source de pognon.
Depuis mon jeune âge je jouais au détective Conan. Je dévoilais les complots des adultes et trouvais toujours les anguilles qui se cachaient sous les roches ( pour moi il y'en avait toujours, réelles ou non). J'ai acquis ainsi mon flair prestigieux.
Étant un recalé de de la faculté de médecine, je possède des notions suffisantes sur la médecine et je suis en état de diagnostiquer une pléthore de maladies ( même les imaginaires s'il le faut). Ci-joint mon attestation d'inscription à la fac et 2 photos de moi exerçant mon stage.
Mes capacités pourront être utile pour détecter les hypocondriaques et les simulateurs et en tirer profit surtout s'ils roulent sur l'or car si j'ose dire vous peinez ces temps ci à joindre les deux bouts.
Sur ce, veuillez agréer Monsieur l'expression de mes sentiments les plus distingués.
votre éternel serviteur de la santé -
RE: Décris-moi un mouton
Une absence inéluctable..j'en suis désolée.
Je veux rester au fond de l'obscurité. La nuit est une amie bien trop pressante pour être aimée. Mais moi je l'aime et je l'idolâtre car elle sait cacher les cicatrices et panser les plaies. Je trouve ma réponse sous ses ailes, ses immenses ailes sombres et chaleureuses et l'émotion qui m'étouffait toute la journée se dissipe comme par magie et je respire de nouveau.
Un mur, un mur fort dur et fort âpre se dresse toujours devant moi, et moi, la pauvre conne je le percute en plein fouet. Réveillée un peu de mon ahurissement, je le revois et je fonce sur lui encore. Je ne peux pas comprendre pourquoi il me refuse et se laisse infranchissable.
Seule, j'attends le silence de la nuit, ma muse, mon égérie pour m'expliquer pourquoi je suis la seule à rester comprimée dans ce côté là de la barrière.
Alors, d'une main noueuse, osseuse elle me caresse et me susurre à l'oreille que je suis unique et de ce fait je ne peux pas me mêler avec des bipèdes qui me souilleront de leurs vices.
Sur ce, je dors sereinement dans son giron. -
RE: Décris-moi un mouton
(texte d'artelise choisi)
Il prit le dossier et tout devint noir autour de lui, rien ne comptait plus que lui et les quelques mots manuscrits. Ceux qui renfermaient à leur sein « la preuve ». Son grigri tremblait lorsque sa main nerveuse vint le gratter plus que le frotter. Il prit une longue inspiration et ouvrit le dossier. Il y avait une dizaine de feuilles jaunies, rien de plus. Déchiffrer cette écriture s’avérerait un travail titanesque. Elle était serrée, petite, penchée tantôt à droite tantôt à gauche et presque effacée. Mais le dossier, lui, était relativement récent, cela voulait dire que quelqu’un prenait soin d’elles… oui cela concordait, se dit-il, tout fier de son intelligence explosive et remarquable. Mais maintenant il devait lire ces feuilles et s’attela donc à sa tâche ardue. Des nominations, des comptes rendus sur les activités de la compagnie, des promotions, des démissions et des licenciements étaient notés. Il y avait des remarques donc il se jeta dedans. Dates de décès, elles étaient toutes des dates avec des accidents divers. Mais pourquoi ? Ces personnes étaient-elles toutes mortes ? Les dates étaient relativement récentes. Tiens, il y a quelqu'un qui meurt aujourd'hui apparemment. Peut-être que c'est l'œuvre d'un hurluberlu pour Halloween ou pour le premier avril. Tout fier de ses déductions et déçu en même temps de ne pas trouver un complot qui se tramait derrière son dos, il jeta un dernier coup d'œil sur les feuilles et ses yeux tombèrent sur son nom avec la date de ce soir-là. Il se figea. Non il n'allait pas croire en ces choses…La preuve, il était encore vivant..il lit la note près de la date.. mort par attaque bestiale. Diable ! Qu'est-ce que cela pouvait dire ? Non, non, cela ne pouvait pas passer comme ça. Il se donna 2 bonnes gifles pour se ressaisir, rit de cette mort ridicule, prit les feuilles et les brûla au-dessus de la poubelle. Il ferma le bureau, et se dirigea vers la sortie. Sa voiture était garée devant la porte du bâtiment. Tout paraissait calme, très calme, trop calme. Son véhicule était sombre et paraissait tel un monstre préhistorique tapi dans l'ombre à l'attente de sa proie. Il s'approcha même s'il commençait à se sentir mal à l'aise. Une odeur malsaine se dégageait, d'où ? Il n'était pas sûr de pouvoir répondre. Cette odeur s'amplifiait, on dirait qu'un cadavre se cachait dans sa voiture. Ce n'était pas possible, cela ne paraît pas logique, un repas gâté ne ferait pas autant de relents. Il tâta la carrosserie, rien de suspect, et déverrouilla les portes mais il ne put avancer d'un pas car ses yeux exorbités ne se détachaient pas de la masse noire sur son capot. Son cœur battait douloureusement dans sa poitrine et semblait vouloir fracasser ses côtes. Des yeux rouges, béants, vides le fixaient et ses entrailles se liquéfièrent. Il chia dans son froc mais jurerait que c'étaient ses viscères qui le quittaient. Des poils la couvraient rendant impossible la classifier bête ou humain, des crocs, il y en avait ? Oui grandes et acérées qui brillaient à la lumière pâle de la voiture. Sa face, il n'était pas capable de la décrire, une face d'outre-tombe, ridée, poilue ; livide, noire ; ronde, carrée… Il s'en foutait royalement. Il ne voulait pas la regarder et pourtant il plongeait ses yeux terrifiés dans les trous rouges, ces fausses infernales semblaient l'avaler, l’hypnotiser. Il savait qu'il mourrait. La feuille l'avait prédit, mais il l'avait brûlée. Comment était-ce possible ? Qui avait écrit ces dates ? Un voyant ? Une sorcière ? Un alien ? Ces questions resteraient à jamais dans sa tête car c’étaient ses dernières pensées.
Le lendemain on le trouva près de sa voiture, éviscéré, le torse béant. Le même jour son associé trouva les cendres des feuilles dans la poubelle. Mais un petit morceau jauni émergeait d’eux, il contenait le nom de son collègue, la date du jour d'avant et la petite remarque. Il se rappela aussi avoir entendu un appel dans la radio incitant les gens à ne pas quitter leurs domiciles car il y avait un ours enragé qui avait échappé et qui se baladait dans la ville. -
RE: Décris-moi un mouton
Je suis perdue les amis ! Oui, perdue, damnée et maudite. Il me faut le plus fort objet apotropaïque qui ait existé sur terre sinon je sombrerai et je ne veux pas savoir où.
J’ai fouillé dans les archives poussiéreuses de ma mémoire histoire de dénicher quelque chose utile. Ce que j’ai découvert a fait sérieusement branler mes certitudes. En faisant passer les divers journaux de bord j’ai réalisé combien j’étais dénigrée parmi les gens (hormis ma famille et 2 individus qui se considèrent comme mes amis). Je sortais toujours ulcérée d’une conversation et je donnais l’impression d’être une glauque, une biscornue limite une psychopathe. Se sentir marginalisée était devenu pour moi une habitude et cela nourrissait au fur et à mesure ma haine envers les gens et ma misanthropie.
« Ils sont tous hypocrites avec moi, disait le journal, moi je me démène à apporter des informations intéressantes mais je me heurte à un mur de marbre (fort poli mais très dur). Je sens toujours de la pitié dans leurs yeux et cela me fait sortir de mes gonds. »
« Peu à peu, engager la conversation était devenu un supplice que je l’ai abandonné sans regrets. Je vivais heureuse dans ma bulle à moi, mon monde à moi, pourquoi d’ailleurs s’intéresser aux autres s’ils vont me faire du mal ? Ce sont l’enfer et qui veut rester auprès du bûcher ? »
Eh bien ma belle il faut reconnaître que cette bulle vient de s’éclater et que je suis en détresse. Il y a une fille ou jeune femme ou une femelle de 20 ans qui a bouleversé mon petit coin. Je ne sais pas comment mais je suis obnubilée par ses yeux de merlan frit. Elle est blanche et cela fait un contraste avec la noirceur de ses cheveux et ses yeux froids, tellement froids que j'en deviens folle. Son détachement apparent et son regard hautain me subjuguent, me dégoûtent et m'excitent. Imaginez l'état de mon cœur lorsque je la croise. L’ironie est que toujours nous nous regardons dans les yeux sans sourire ni dire bonjour puis chacune continue son chemin. Cela dure quelques secondes mais moi j'en reste malade des jours, la maudissant parfois, souhaitant l'éviscérer parfois et par d'autres rêvant de devenir amie avec elle. Vous voyez mon état ? Je crois que ma bête veut la faire sienne ou quelque chose comme ça parce que toutes les filles que je croise et qui retiennent mon attention sont par suite ou bien domptées ou bien rejetées...Bref, rendues des humains à mes yeux. Ce n'est pas encore son cas et ce retard énerve ma petite bête.
J'ai beau essayer de la raisonner, elle demeure inflexible. Bon après, en regardant la fille plus près, j'étais sidérée quant à la quantité d'égards que je lui avais réservés inutilement. Elle était apparemment une fille tout ce qu'il y a de normal avec un visage un peu particulier parlant comme tous les gens riant, buvant, mangeant… Bref un humain… Elle rejoint donc la case de « autres individus pas d'intérêt » et ma bulle, je suis en train de la reconstruire pièce par pièce. Cela n'empêche que de j’ai encore un faible pour elle. -
RE: Quiz – Porno ou pas porno ? - Hassage et Hornet ont gagné !
@Shanna
Ai répondu..par curiosité
Ai utilisé un autre nom.. ''triloulou'' -
RE: Décris-moi un mouton
Une cyanose est une coloration bleuâtre des téguments des extrémités du corps humain due à une forte hypoxie et une désaturation. Donc un individu bleu n’augure rien de bon..doit-on alors abhorrer cette couleur ? Sachant aussi qu'elle évoque l'étendue du ciel, de l'océan et nous procure un sentiment de bien-être indéfinissable ?
Faisons un plongeon dans cette couleur. Plus on s’enfonce plus elle paraît infinie, on dirait qu’elle nous nargue et cela nous provoque. Le bleu alors devient mystérieux, dubitatif voire flippant. Il est enjôleur, nous plongeant dans une douceur vaporeuse, floue et nous berce. Nous aimons cela et continuons notre exploration même si au fond apparaît un signal rouge qui clignote. On ne distingue pas les limites de notre environnement et si on essaye de les fixer on sent comme un étau qui nous resserre le cœur. Il y a comme une peur indicible en voyant des bords sombres donnant sur le noir. Normalement il n'y a pas de méchanceté dans le bleu honnête, sincère, franc..superficiel...Mais celui-là est pas net, comme s'il se cache derrière un brouillard opaque.
On commence à se fatiguer, c’est encore loin ? Non, il ne reste pas beaucoup...pas beaucoup à quoi exactement ? Le signal rouge s’amplifie, il est maintenant accompagné d’un son rythmé, continu... Attendez ! Ce sont les battements de mon cœur..pourquoi paraît-il en détresse ? Et mon cerveau..il s'embrouille..trouve des difficultés à rester concentré... Non ! Tout cela n'est pas important, j'ai un guide fiable, le bleu, qui me fait avancer..mais il commence à s'assombrir ou ce sont mes yeux ? À propos de mes yeux..ils veulent sortir de leurs orbites..oui je le sens..c'est imminent..encore qu'est ce qui est imminent ?
Attendez, on suivait la couleur bleue au début, on essayait de l'explorer, de l'amener à se démasquer..mais nous voilà en train d'ôter le masque après le masque et ça n'en finit pas..on commence à se fatiguer et à se désespérer aussi..
Je vais juste respirer et on continuera...Ach ! Je ne peux pas reprendre mon souffle ! Je suis sérieux..j’essaye d’inspirer mais l’air n’entre pas..il n’y a pas d’air..mes poumons brûlent, mes cellules crient à l’hypoxie, mon cœur est en déroute, son muscle va s’éclater d’un moment à l’autre et mon cerveau..il met de la pression et veut de l’oxygène sur le champ mais il ne l’obtient pas et donc il l’accentue cette pression empirant la situation. Par tous les diables, qu’est ce qui se passe ? Je veux de l’air, je veux ce putain d’air..une gorgée mais je ne peux pas respirer ! Je veux crier, tout mon être crie mais aucun son ne sort..je suffoque..c’est la fin..je ne peux rien sentir de mon environnement..un dernier effort..ouvrons les yeux et perçons ce voile bleuté...Mais c’est du noir ! Du noir pur..attendez..je sens quelque chose sur mon visage, c’est doux, froid et ça s’appuie..ça met de la pression..son odeur est familière ou ce qu’il s’en dégage..ce..c’est un..OREILLER..