Découverte il y a fort longtemps et j'aime bien même si je me suis arrêtée à l'album Piece by Piece (et qu'elle a l'air d'en avoir fait un paquet d'autres entre temps).
Hihi, je savais que ça allait faire un flopic quand je me suis rendue compte que même en résumant mon résumé, j'étais encore à 5 pages sur Open Office.
Les gens qui font des vidéos mais ne savent pas comment avoir un son correct, c'est insupportableuuuuuuuuhhhhhh. Là, même en mettant le son à fond sur les enceintes et sur l'écran, j'entends presque rien. è_é
La façon dont nous nous approprions les choses, le choix même de s'approprier telle chose au lieu de telle autre, et plus généralement nos goûts ne tombent pas du ciel, ils sont construits sociologiquement au cours de notre existence et ce dès le plus jeune âge. Dans l'étude qui nous intéresse, Wilfried Lignier, cherche à montrer que la façon dont nous nous approprions notre environnement, les objets qui nous entourent et même les personnes dépend de différents facteurs sociologiques et que ceux-ci agissent dès la toute petite enfance (3 ans et moins).
Pour se faire, le chercheur va mener une étude ethnographique au sein d'une crèche en région parisienne, crèche qui regroupe des enfants issus de différentes classes sociales et de diverses nationalités. Pendant plusieurs semaines, il va suivre un groupe d'enfants (âgés de 2 à 3 ans) pour pouvoir observer sur le terrain le comportement des enfants lors de l'une de leurs premières socialisations, leurs interactions avec leurs pairs et avec des adultes qui ne font pas partie de leur famille, les stratégies qu'ils déploient pour s'approprier objets et individus. Il va aussi s'attarder sur le cas de chaque enfant du groupe pour avoir un aperçu de leur parcours sociologique ainsi que voir comment chacun fonctionne individuellement.
Plus précisément, au cours de cette étude, Lignier va étudier les aspects qui impactent la sociogenèse des pratiques :
Rôle de l'environnement institutionnel (relations avec le personnel de puériculture, objets mis à la disposition des enfants, volonté d'éviter toute forme de conflit...)
Importance des relations extérieures au terrain (entretien avec les parents et exploration du domicile familial)
Le rôle des adultes et des autres enfants en tant qu'agents sociaux
Formations de préférences enfantines a posteriori (après la prise)
Les différentes manière de prendre
L'appropriation d'autrui, qui va déterminer les embryons de relations interpersonnelles
« Pour ma part, j'ai choisi de m'en tenir, de façon plutôt classique, à une prise de notes sur le vif, dans un carnet papier. Que s'agissait-il pour moi de prendre en notes ? J'ai été attentif aux choses que les enfants sont amenés à prendre et à la façon dont ils procèdent, en consignant à la fois des remarques sur les types d'objets, sur la manière dont ils deviennent accessibles, et des remarques sur la forme des gestes enfantins, sur la posture des enfants, sur l'expression accompagnant les prises. Loin de toute ambition d'exhaustivité, j'ai avant tout retenu ce qui me paraissait distinctif, singularisant, dans l'orientation et dans le style des prises des uns et des autres, en accord avec ma conception différentialiste de la sociogenèse des pratiques. J'ai également été sensible à ce que la plupart des travaux sur l'enfance évacue : la place de la violence dans l'accès aux choses, qu'elle soit physique ou seulement symbolique (i.e. Quand prendre passe par l'imposition efficace d'une légitimité particulière à obtenir ou à garder une chose). »
La première chose que Lignier met en avant lors de son étude est que loin de l'idée institutionnelle de l'enfance (l'enfant est bon, il ne faut pas le contraindre mais le laisser s'exprimer, ne pas chercher à le brider mais l'encourager ou, en cas de conflit, enrayer celui-ci par des moyens détournés plutôt que de manière frontale...), la violence est déjà présente au quotidien chez l'enfant en bas âge : celui-ci cherche à s'approprier les choses, les relations, l'espace de manière souvent brutale à l'égard de ses pairs mais aussi du personnel. Cette violence s'exerce notamment dans le but de s'approprier un objet et peut être de forme physique (pousser, tirer...) ou symbolique (plus l'enfant maîtrise le langage, plus il va en user pour s'approprier les choses autour de lui).
Lignier constate qu'il y a souvent une gradation dans la violence et que les enfants font souvent plutôt usage de contraintes physiques (se mettre devant l'autre, le bloquer...) plutôt que de frapper ou taper. Ils savent aussi vers qui ils peuvent se permettre de faire preuve de contrainte physique et ceux qui vers il vaut mieux éviter. De fait, les enfants ont tendance à faire preuve de contrainte physique plutôt à l'égard d'enfants plus jeunes qu'eux (moins forts donc et qui sont moins capables de signaler à un adulte un souci puisque moins compétents au niveau du langage) et d'éviter le conflit avec des enfants qui sont plus forts et qui ont un capital symbolique d'enfants « violents » auprès de leurs pairs et des adultes
Il fait aussi remarquer l'importance du rôle que joue l'adulte dans l'appropriation des choses par l'enfant, et le fait qu'il impose des préférences à l'enfant en mettant en avant tel ou tel objet, telle ou telle manière de jouer avec :
« Il faut bien souligner le caractère singulier de cette imitation enfantine des adultes, qui n'est pas assimilable aux phénomènes d'imitation s'observant entre enfants […]. comme le montre par exemple le dernier exemple, il n'est pas rare que l'appropriation d'une chose enfantine par un adulte donne lieu à une appropriation par l'ensemble des enfants présents, ce qui donne la mesure de la force d'imposition proprement adulte. C'est qu'un adulte qui prend un jouet, ou va s'asseoir à une place singulière, fait beaucoup plus qu'indiquer aux enfants la possibilité d'un usage, ou même une manière d'utiliser l'environnement matériel qui n'aurait pas été envisagée par l'enfant. L'adulte confère en vérité son prestige d'adulte, son mana dirait l'anthropologie classique, à la chose touchée ou au lieu investi, qui se voit en quelques sorte mis en évidence, et rehaussé par rapport aux autres composantes du contexte. De fait, le pouvoir symbolique des adultes est distinctif, peut-être davantage, aux yeux de jeunes enfants, que leurs propriétés corporelles – comme le montre d'ailleurs le fait méthodologique avéré que la mise à distance de sa propre autorité symbolique par un adulte (refuser de contrôler les enfants, en particulier) favorise son intégration au groupe enfantin, en dépit de la barrière de l'âge. Les adultes distordent ainsi régulièrement l'économie symbolique des choses, dès l'instant où eux-mêmes se livrent à certaines appropriations aux dépens d'autres. […] Les enfants de 2-3 ans que j'ai observés ne semblent pas faire de distinctions entre les adultes, qui les conduiraient par exemple à ne pas donner d'importance à une prise réalisée par un adulte perçu comme socialement dominé. Il m'est au contraire apparu, au fil de l'observation, que toute prise adulte à tendance à générer un effet similaire : les enfants s'intéressent à ce que l'adulte a pris devant eux, et cherchent à le prendre à leur tour. »
Mais, l'usage que les pairs (aka les autres enfants) font des objets va aussi influencer l'appropriation de l'enfant. Si, comme le montre Lignier, un enfant commence à utiliser une scie en jouet comme un pistolet, les autres enfants vont avoir tendance à reprendre cet usage par la suite. D'autre part, un objet ou un espace devient préférable aux yeux d'un enfant aussi parce qu'un ou plusieurs autres enfants cherchent à le prendre. Enfin, Lignier note aussi un phénomène de réappropriation de l'objet : « tout se passe souvent comme si la volonté manifestée par des camarades de prendre ce qui a été délaissé par un enfant impliquait chez ce dernier une revalorisation immédiate, se traduisant concrètement par une tentative de prendre à nouveau, ou encore par l'expression publique d'un sentiment d'expropriation (pleurs, réclamation, etc.) ».
Avec le phénomène de réappropriation, Lignier met notamment le doigt sur cette situation que l'on a tous pu observer avec les jeunes enfants, qui donnent l'impression que l'on va les exproprier de l'objet que l'on vient juste de leur donner et/ou qu'ils semblent tout à coup intéressés par un objet qui leur paraissait sans valeur une fois qu'on leur a donné un usage différent du leur :
« […] mais plutôt parce que, soustrayant un objet ou un espace de la série des choses possibles, elle fait naître chez l'enfant la crainte d'être privé d'une appropriation qui aurait pu se révéler intéressante pour eux. Si cette hypothèse est juste, cela signifierait que la valorisation des choses par les pairs repose de façon ultime sur une incertitude enfantine globalement partagée (à cet âge précoce, compte tenu de la faiblesse des dispositions) sur la valeur des choses, sur ce qui mérite d'être préféré, en toute généralité. Lorsque, dispositions faibles obligent, tout ce qui se trouve à portée de la main paraît potentiellement utile, agréable, valorisant, etc., la soustraction manifeste d'une composante de l'environnement immédiat est davantage perceptible comme une privation significative (alors que la privation d'une chose considérée, de façon un peu ferme, comme sans valeur, semblera sans importance, anodine, pour un agent social aux dispositions plus affirmées). Au fond, un tout jeune enfant ne sait jamais avec certitude si ce qu'il n'a pas pris spontanément, ou si ce qu'il a volontairement délaissé, ne s'avérera pas, en fait, important, essentiel à ses yeux. Et c'est peut-être pour cela que toute expropriation virtuelle ou effective suscite une (ré)appropriation. »
Mais il existe aussi fréquemment le cas où la valeur des choses se fait a posteriori de la prise (de l'appropriation), lorsque l'enfant semble prendre quelque chose de manière accidentelle, démotivée, parce qu'il les a sous la main.
« la valorisation des choses a posteriori repose sur un double mouvement : d'une part, en direction des choses, consistant à s'efforcer de les percevoir différemment ; d'autre part, en direction des personnes, des autres, consistant, pour l'enfant, à les faire participer à une opération de rehaussement symbolique de l'objet ou de l'espace sur lequel il a la main. »
Par exemple : exhiber un objet est un moyen de lui donner de la valeur (en se mettant silencieusement devant quelqu'un pour attirer son attention sur l'objet qu'on manipule, en utilisant le langage pour attirer l'attention sur ce que l'on fait/ce que l'on a...).
D'autre part, il est à noter que c'est rarement auprès de leurs pairs que les enfants cherchent à valoriser leur prise a posteriori mais plutôt auprès des adultes : « cela tient sans aucun doute au fait que les adultes, en tant que porteurs d'un pouvoir symbolique important – celui-là même qui permet d'attirer l'attention d'un grand nombre d'enfants à la fois sur tel jeu ou tel espace – promettent un valorisation des bien supérieure à celles des autres enfants. », ainsi que le fait de valoriser auprès de ses pairs peut conduire à se faire exproprier sa prise.
Néanmoins, exhiber ne suffit pas toujours à rendre la chose valorisante aux yeux des autres surtout quand la chose en question est banale dans l'environnement et/ou que tout le monde en dispose déjà. Dans ce cas-là, l'enfant met en place des productions symboliques pour donner de la valeur à ce qu'il prend : cela peut être en nommant la chose (ce qui va lui donner un signifiant, une réalité propre, une singularité).
le cas du dessin/pâte à modeler/peinture/etc. : lors de ces ateliers, les enfants sont laissés libre de produire ce qu'ils veulent et comme ils veulent, ils ne reçoivent que peu de directives de la part des auxiliaires. C'est donc eux qui vont à un moment donné nommer ce qu'ils ont produit pour donner du sens, après coup, à l'objet créé.
Plus que nommer l'objet, le décrire ajoute encore à la valorisation de celui-ci. Il ne s'agit pas uniquement pour l'enfant d'exhiber son savoir mais d'installer les choses dans un domaine de signification partagée.
La fictionnalisation : « elle transforme une chose ordinaire en une chose extra-ordinaire – en un objet auquel les enfants n'ont normalement pas accès, comme le café (quand un enfant indique que les verres en plastique de la dînette sont des verres à café, par exemple) […] En réalité, la fictionnalisation enfantine peut prendre une forme plus experte que la simple substitution d'un signifiant. Il s'agit alors non seulement de faire un usage explicitement métaphorique de ce que l'on a en main, mais aussi d'insérer cette chose dans un véritable récit, qui lui donne une fonction distinctive, sur un plan symbolique. »
Enfin, les enfants cherchent aussi à s'approprier des personnes. Les individus sont considérés comme des « super choses » par les enfants et pas forcément toujours comme des êtres vivants à part entière. (cf. quand un enfant s'approprie une partie du corps d'un camarade pour jouer avec, en s'asseyant sur la jambe de l'autre enfant, en jouant à lui donner à manger comme on le fait avec une poupée, etc.). Cette appropriation de l'autre peut se faire de plusieurs manières différentes :
Principe d'alliance (renvoie au concept anthropologique).
Ce sont des interactions coopératives entre enfants : « les enfants les plus âgés sont les plus coopératifs […] ». Dans les interactions répétées, Lignier remarque qu'il y a une ségrégation sexuelle stricte (les filles interagissent plutôt ensemble, les garçons entre garçons) et, au sein même, de ces interactions sexuées, il constate que celles-ci diffèrent dans leurs formes : « il est intéressant de noter leur forme différente. Côté garçon, on observe une relation organisée en étoile, autour de Kaïs, ce qui signifie que ses alliés ne coopèrent pas particulièrement entre eux – ici, « les amis de mes amis ne sont pas mes amis », pour ainsi dire, les coopérations s'ignorent les unes les autres. Côté fille, la situation est très différente. On observe des triangles contigus, qui correspondent au fait que les alliées d'une même enfant (en particulier, celles de Jane, Garance et Livia) sont également alliées entre elles. Ici, donc, les « amies de mes amies sont mes amies », ce qui, au fond, signifie qu'on a affaire à un groupe davantage constitué, cohésif, que dans le cas des garçons. »
« De même qu'ils s'approprient souvent les choses par hasard, les jeunes enfants ont tendance à s'approprier les autres – le temps d'une interaction – sans forcément rechercher activement cette appropriation. On se lie un instant à un camarade, simplement parce qu'il est là, qu'on l'a rencontré au cours de son activité et que l'échange que cela a produit s'est avéré plaisant, ou en tout cas pas désagréable, ce qui a rendu possible une coopération, souvent brève. ».
D'autre part, interagir avec un enfant est déjà en partie géographiquement socialisé puisque comme cela a été montré précédemment par Lignier, les enfants sont déjà influencés par des déterminants sociaux dépendant de leur milieu social et de leur sexe. Ex : les filles vont avoir plus tendance à se tourner vers les dînettes, coiffeuses, etc., ce qui va évidemment entrer en ligne de compte dans leurs interactions : vu que ce sont surtout les filles qui jouent avec ces jouets, elles se retrouvent à jouer côte à côte et si interactions il y a, il y aura de fortes chances pour ce que ce soit avec une autre fille. Idem, pour les garçons : « on comprend que l'homogamie sexuelle attestée par l'analyse de réseau repose avant toute chose sur une relative homogénéité sexuelle des espaces locaux de l'action, elle-mêmes résultante d'une sexuation des préférences, des habitus. Le point important, il me semble, est que la socialisation genrée des jeunes enfants ne produit a priori pas directement la ségrégation sexuelle : les enfants ne cherchent pas directement à s'allier avec des camarades de même sexe. La ségrégation en question est matériellement, pratiquement médiatisée : chaque sexe a tendance à fréquenter des endroits spécifiques, ce qui crée des rapprochements d'abord involontaires, fortuits, mais ouvrant manifestement la voie à des investissements relationnels plus substantiels. ».
Le transfert : « En d'autres termes, la logique implicite des transferts des jeunes enfants est typiquement la suivante : il est attendu de l'autre, l'adulte le plus souvent, qu'il aide l'enfant à valoriser une chose prise. Empiriquement parlant, cela donne des scènes comme les suivantes, où l'on voit de jeunes enfants qui semblent attendre (et éventuellement obtenir) de leur pratique du transfert une démonstration de valeur ». C'est-ce ce que l'on appellera un transfert de valorisation.
Tandis que les enfants plus âgés ne sont plus dans l'optique de forcément faire valoriser ce qu'ils ont pris de la part d'autrui mais plutôt dans celle de donner dans le but de recevoir une forme primaire de liens affectifs en venant modifier l'attitude de la personne qui reçoit. Ces transferts se font autant en direction d'adultes que d'enfants et les objets transférés ne sont pas de faibles valeurs. ==> transfert-don.
La pratique du don, du partage est encouragée par les crèches et par les auxiliaires qui poussent les enfants à partager et les félicitent quand ils le font spontanément. Brièvement résumé, le don est une pratique valorisée par les autres et influencée par la crèche ainsi que par les autres enfants avant qu'elle soit intériorisée par les enfants eux-mêmes (qui finissent par le faire de manière spontanée). Le langage aussi (« tiens », « regarde », « regarde ce que j'ai trouvé pour toi ») indique que les choses données sont spécialement choisies pour autrui.
Au cours de cette étude, Wilfried Lignier nous montre donc qu'il n'y a rien d'anodin dans le fait de s'approprier un objet ou un individu pour les jeunes enfants. Les premières situations de socialisation permettent à l'enfant d'adopter d'intérioriser les règles sociales fondamentales qui vont ensuite définir leurs comportements et leurs actions, leur rapport à autrui et aux choses tout au long de leur existence. Rien ne va de soi chez un individu et pour les enfants, il s'agit d'apprendre à prendre, à s'approprier les choses et leur environnement.
« En fait, même pour leurs pratiques les plus élémentaires, les jeunes enfants se comportent comme si importait constamment pour eux la distinction dominants/dominés, qui se trouve largement correspondre, à cet âge, à une distinction adultes/enfants. Cette structuration primordiale de l'action enfantine, précoce et basique, suggère que les logiques de distinction n'interviennent pas de façon secondaire dans la sociogenèse de la pratique : elles en sont constitutives, dès le début. Agir dans le monde social, c'est peut-être d'abord être capable de maîtriser au mieux les forces de ceux qui nous entourent, ce qui commence par une appréhension minimale de l'importance relative de ces forces – celles qu'il faut contrer, celles qu'il faut contrôler, qu'il faut recruter, etc. Sans aucun doute cette appréhension est assez frustre dans la petite enfance : tous les enfants d'âge proche paraissent similaires, et l'attention constante à ce que font les plus âgés commence à peine à produire des distinctions (entre les auxiliaires et « ma maman », par exemple). Mais l'avenir promet bien des raffinements et une complexification du jeu pratique avec les hiérarchies de pouvoirs, au fur et à mesure que les enfants seront amenés à les éprouver. »
@Mai-Tai Ça dépend dans quel contexte on se trouve aussi. L'usage du familier se fait plutôt souvent au contact des personnes qui nous sont proches et/ou dans lequel il n'y a pas vraiment besoin de dresser une certaine distance alors que d'autres cadres nous poussent à adopter un langage plus soutenu (comme l'université, lorsque l'on fait un exposé oral...).
On pourrait aussi pinailler en rétorquant qu'il manque la négation qui est souvent oubliée dans le langage parlé mais reste une faute en soi puisque la formulation correcte est "je ne sais pas où c'est" dans sa forme familière et "je ne sais pas où cela est" dans une forme plus soutenue.
@Drakkaru Je comprends ce que tu veux dire mais je trouve que la langue française est déjà suffisamment riche comme ça en nuances, qu'elle n'a pas forcément pour autant besoin d'inventer ce genre de non mots comme celui mentionné plus haut (non je ne l'écrirai pas ) sans avoir besoin d'en inventer à partir d'une langue étrangère. Surtout, que l'on ne fait pas attention au quotidien mais il y a de nombreux mots que l'on ne pense pas à utiliser simplement parce qu'ils ne font pas partie du vocabulaire courant ou qu'ils sont tombés en désuétude alors même que leurs significations est ce que l'on recherche.
Néanmoins, une langue évolue et se nourrit constamment de son environnement pour créer de nouveaux usages des mots existants et s'enrichir de nouveaux termes régulièrement, donc même si certains cas nous paraissent limites, on ne peut qu'éviter leur usage si ils ne nous conviennent pas (et prier fort pour qu'ils finissent par être oubliés), parce que ça dépasse un peu notre cas personnel. é_è
@Hornet Bah écoute, perso j'ai aucun souci pour charger une telle page, que ce soit sur tel ou sur pc. Après, on peut toujours mettre les vidéos en spoiler si ça fait planter certains.