Bonsoir,
je sens que j'ai absolument besoin de parler de ce qui m'arrive en ce moment parce que je pète réellement un câble. Comme l'indique le titre, j'ai eu 25 ans cette année et actuellement je me sens mal dans ma tête, je ressasse, je repense à ce que je n'ai pas vécu à mon âge. J'ai jusque-là eu une jeunesse pas ouf, à pas sortir (introversion à la fois donc je ressentais pas spécialement le besoin de sortir + anxiété sociale, sachant que je ne savais pas bien faire la différence entre les deux il y a qq petites années de ça.
Je suis en train de réaliser que mes années de fac se terminent et que je suis allée à quoi, deux soirées en (6) ans, et que j'osais pas demander même à des potes assez proches (ou du moins je le croyais) pour sortir, par peur de déranger (anxiété sociale bonjour) etc. Donc au final je suis passée à côté de plein de choses (d'ailleurs j'ai jamais eu de mec parce que j'osais pas les approcher). J'ai toujours eu du mal à faire des rencontres et je côtoie toujours 2-3 personnes même si on se voit pas souvent. Je vois que pas mal de personnes autour de moi sont en couple et commencent à avoir des enfants. C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase dernièrement. Coup dans la tronche. Brutal.
Et là je suis en stage, et j'ai eu une sorte de déclic, d'avoir une grosse envie de sortir (et aussi un peu de faire n'importe quoi, j'avoue), reste plus qu'à trouver des personnes pour sortir (j'en ai potentiellement trouvé une là donc je suis contente parce que c'est pas souvent que j'ose demander). Donc on va se voir prochainement (j'espère).
Mais voilà, j'ai l'impression d'être un désastre ambulant. Toujours à la ramasse derrière les autres, comme si je mettais plus de temps à réagir que les autres.
Tout à l'heure, quelque chose a bouilli en moi comme si j'allais devenir folle (je reconnais cette sensation, je l'ai déjà eue il y a qq années, ce qui m'a d'ailleurs valu de passer qq jours en HP)...
Je saurais même pas décrire tout ça, je suis juste amère, mélancolique, dégoûtée, j'ai peur DE VIEILLIR...
et tout ça parce qu'en ce moment j'arrive enfin à devenir moi, je suppose aussi que j'arrive à me débarrasser de cette putain d'anxiété sociale qui me gâchait la vie....Je crois "juste" que c'est pour ça.
Puis d'un autre côté, je me dis que d'avoir passé autant de temps aux études, ça n'a pas dû aider, enfin je sais pas. Peut-être que si j'avais travaillé plus tôt j'aurais été dans une situation similaire. Bref. J'essaye de pas trop chercher à comprendre. J'ai des regrets mais je me dis que c'est que ça devait être comme ça. En plus de ça je souffre d'acouphènes depuis mes 20 ans donc je ne me rends pas en concert parce que ça me dérange trop. Et ça ça fait hyper mal aussi parce que la musique c'est tellement ce qui me fait du bien .
Puis aussi j'ai été bien trop "couvée" plus jeune, et ça a je pense pas dû aider. Mais j'en parle pas spécialement à ma famille parce qu'ils m'engueulent du genre "c'est pas de notre faute, c'est toi qui as qu'à sortir...".
Tout ça me met hors de moi. J'ai peur d'être avalée par cette peur ou le fait de devenir folle. Mais vraiment. Et j'espère que ça ne va pas arriver.
J'ai même assez honte d'en parler mais il faut que ça sorte, ça permet déjà de mettre des mots dessus.
J'aimerais bien faire une activité pour compenser un peu tout ça, puis ça me ferait du bien, mais la période de l'année à laquelle on se trouve n'est pas propice à ça.
Puis maintenant que j'ai beaucoup moins de gêne à sortir, j'ai peur que ça devienne un cercle vicieux donc je me dis que je dois trouver un équilibre pour pas faire n'importe quoi tout en sortant quand même. Il y a les personnes addicts à la drogue et il y a ça...
Après mon stage, j'ai prévu de "profiter" ultimement de ma jeunesse, j'ai fait un service civique il y a deux ans et j'ai envie de continuer mon engagement en faisant un volontariat en Europe. Enfin j'espère. J'espère que ça ira d'ici là...
Je sais qu'on ne peut pas revenir en arrière mais j'ai peur de péter les plombs un de ces quatre. J'aimerais en parler autour de moi mais on va me faire la morale, ça va pas être mieux. Merci d'avoir lu jusque-là en tout cas.