Puissance de la caresse
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Depuis la crise du Covid, c’est « bas les pattes », respect des gestes barrières, on ne se touche plus ou en tout cas beaucoup moins. Bien sûr, cela contribue à réduire la circulation des virus.
Mais il ne faut pas oublier que toucher, masser, caresser, frotter, c’est vivre, c’est sentir, mais c’est aussi soigner !
Le massage agit sur le stress : on a montré qu’une caresse quotidienne pendant 8 jours chez la souris renforçait son système immunitaire lorsqu’elle était réalisée avec la main et non avec une brosse.
Les contacts permettent de diminuer le cortisol, l'hormone du stress et quand ils sont prolongés, ils entraînent la production d’ocytocine, l'hormone de l’amour et de la confiance.
A l’université de Caroline du Nord, d’autres chercheurs ont ainsi remarqué que lorsque 2 personnes s’asseyaient en se collant l’une à l’autre pendant 10 minutes, il en résultait une baisse de leur tension artérielle.
Dans une autre étude, la pratique d’un massage avant une exploration coronaire a montré une large diminution de l’anxiété.
Nous ressentons le besoin vital d’être touché depuis la première seconde de vie.
Pour la professeure en psychologie et spécialiste du développement de l’enfant Michèle Molina, " un enfant qui n’est pas touché peut avoir des retards de développement, voire se laisser mourir. On l’a observé dans les orphelinats après la guerre.
C’est donc un besoin vital ". Jusqu'à la fin de notre vie.
Sentir dans le contact, voir dans le regard de l’autre que l’on est encore vivant, digne d’être touché, regardé, respecté, est primordial pour les malades, surtout en soins palliatifs.
C’est peut-être la raison pour laquelle le coronavirus et la distanciation qu’il a engendrée créent aujourd’hui une grave crise relationnelle.
C'est ce qu'a observé et dit dans son livre, " la force de la caresse ", le docteur Véronique Lefebvre des Noëttes, psychiatre dans un service de gériatrie de la région parisienne.
" La pandémie a institutionnalisé un monde « sans contact » aux effets très délétères sur les personnes les plus âgées qu’on a vues sombrer dans la dépression ou se laisser mourir, alors qu’il existe un geste ancestral au pouvoir prodigieux : la caresse. Par la caresse, on peut apaiser bien des chagrins et des douleurs. Ne serait-ce que leur prendre la main les rattache au monde des vivants. Car ces personnes meurent de n’être plus regardées ni touchées ".
Il ne faut pas hésiter à se toucher et encore mieux, à s’embrasser, car le baiser aussi renforce l’immunité.
Une étude conduite par une équipe de l’université de Kiel, en Allemagne, a montré que les hommes qui embrassent leur femme le matin avant de partir au travail vivent 5 ans de plus que les autres !
Lettre de Gabriel Combris, journaliste engagé fondateur des éditions « Viva santé ».Mon avis : entre le trop et le pas assez, à chacun de trouver sa mesure. Oui je sais : le covid repart à la hausse.
( En fait, la situation est actuellement identique à celle de mi-août ). Perso, je refuse de copiner avec Dame Paranoïa et je bise mes proches, je les touche comme je n'ai jamais cessé de le faire, mais j'évite les rassemblements en milieu clos.
On chope le covid même sans se toucher, alors, pourquoi se priver de gestes si bénéfiques pour notre santé ? -
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@Jed : j'avais aussi fait un topic sur ce sujet .
https://www.popcornfr.com/topic/8311/free-hugs?_=1665294580599 -
Rousseau disait « Une caresse et je me sens un peu moins malheureux.?» Le message est clair, le pouvoir des mains procure non seulement ce plaisir réputé physique mais une félicité spirituelle. Du 2 en 1, pourquoi s’en priver ? La caresse c’est bien autre chose qu'une banale affaire de peau, de cellules, de nerfs. , c’est une démonstration . Il n’y a rien de pire qu’une vie sans contact, sans douceur. On a eu près de 2 ans pour le constater.
Les Allemands ont inventé des 'caresses party'. Ce sont des fêtes dans lesquelles on touche tout, y compris les autres, mais sans aucune forme de sexualité. Constatant que la société allemande était devenue froide, ces personnes veulent retrouver la spontanéité du toucher.
J’ai trouvé cette vidéo et je la partage . -
@Kachina : démonstration magistrale, ma chère, grand merci pour ton apport .
Quand je regarde la vidéo, je me dis qu'on devrait ouvrir des ateliers de toucher aussi en France. Je serais la 1ère à m'y inscrire . -
Intéressant ton topic, alors je serais peut être la seule mais le covid m'a bien arrangé car je n'aime pas les embrassades ni qu'on me touche ni qu'on me colle. J'aime que les gens respectent une certaine distance quand ils me parlent alors que la plupart se rapproche. Après c'est peut être dû à la vie de ne rien attendre des autres même pas leurs caresses. J'espère que je ne suis pas hors sujet ?
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Par contre hier, j’ai effectués des jolies caresses à ma bouteille de rhum, elle à tellement aimé ça qu’elle s'est complètement vider.
Donc ça dépend comment les caresses sont pratiqués, lol. -
@Pacha rassures moi ! ta vie ne gravite pas qu'autour d'une bouteille de rhum ?
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Ben des fois je me le demande, je pense même faire une demande pour une plaque personnalisé
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@Tigrette a dit dans Puissance de la caresse :
Intéressant ton topic, alors je serais peut être la seule mais le covid m'a bien arrangé car je n'aime pas les embrassades ni qu'on me touche ni qu'on me colle. J'aime que les gens respectent une certaine distance quand ils me parlent alors que la plupart se rapproche. Après c'est peut être dû à la vie de ne rien attendre des autres même pas leurs caresses. J'espère que je ne suis pas hors sujet ?
Je suis un peu comme ça aussi, je déteste qu'on me touche, j'ai dans mon passé de mauvaises expériences de toucher abusif, alors ça crée un rejet du toucher.
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@Tigrette et @Cynthia80 : bien sûr que non, vous n'êtes pas hors-sujet, vous êtes en plein dedans car oui, il y a des gens qui n'aiment pas les contacts ( mon frère et mon plus jeune fils sont comme vous ) et c'est leur droit.
Il faut de tout pour faire un monde. A ce titre, tolérance et bienveillance pour les uns comme pour les autres, amen.
C'est dimanche aujourd'hui...mais non, je ne vais pas à la messe ni ne la regarde à la télé.@Pacha a dit dans Puissance de la caresse :
Ben des fois je me le demande, je pense même faire une demande pour une plaque personnalisée.
J'ai une épitaphe pour toi :
" Cet homme était loyal et fidèle, mais qu'à une seule chose, sa bouteille de rhum .
La Compagnie du rhum ( Rhum de + de 70 pays. + de 450 marques de rhum. + de 2000 rhums en stock ) pleure l'un de ses plus importants adorateurs ". Je te taquine, tu sais que j'aime beaucoup le rhum aussi . -
J'ai moi aussi du mal avec les gens tactiles, ça vient de moi. J'ai un mouvement de recul quand quelqu'un me touche.
C'est la notion d'espace personnel qui n'est pas le même selon les personnes. -
@Antigua : suis bien d'accord. Le contact ne doit avoir lieu que si l'on sent que l'autre est réceptif et ça se sent, ces choses-là.
Moi qui aime pourtant le contact, je ne l'apprécie pas forcément venant de n'importe qui n'importe quand. -
@Tigrette Comme toi je ne suis pas adepte des embrassades et des étreintes, sauf de mes proches et de mes amis.
Je ne supporte pas qu'une personne que je connais à peine envahisse mon espace personnel et encore moins qu'il me mette la main sur l'épaule en guise de "tape amicale" par exemple.
Je ne serre plus les mains depuis le début de la pandémie, je ne fais plus la bise non plus aux collègues par exemple, et finalement, cela m'arrange bien. -
@Music a dit dans Puissance de la caresse :
la main sur l'épaule
Ah mais ça, ça a un côté " réducteur ", dominant sur l'autre. Nonméo, y'a des règles à respecter tout de même. La main dans ces cas-là, c'est sur le côté du bras, en un geste doux et furtif ! Pff, toute une éducation à refaire !
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Je suis loin d'être une fan des embrassades et accolades à tout va et je n'aime pas trop non plus les gens trop tactiles,( bien qu'ici dans le sud , ce soit monnaie courante ) . Ceci dit , je dois avouer que cette peur irrationnelle du virus , a largement freiné mes élans; et aujourd'hui , mon plus grand regret est de ne pas avoir suffisamment pris mon père dans mes bras dans les tous derniers mois de sa vie.
Voilà !
Et je suis complètement pour des caresses venues de ces gens que l'on affectionne. Nous sommes des vertébrés avant tout . Et surtout, surtout, n'oublions pas que notre vie a commencé par des caresses. -
Sujet très intéressant, je me suis jamais trop renseignée sur le sujet. Je suis quelqu'un de tactile mais uniquement avec mes proches. Je suis souvent "en demande" de câlins. J'ai ce besoin d'être proche des gens que j'aime fort, sans doute un besoin plus intense que d'autres qui remonte à très longtemps parce que d'aussi loin que je me souvienne, j'ai réclamé des câlins.
Je ne suis pas friande des câlins amicaux à moins que cette personne me soit vraiment très proche (ce qui est rare). Dans le cadre amoureux, je suis un peu un pot de colle, j'avoue .
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Je suis quelqu'un de farouche, même avec une grande partie de mes proches. J'ai du mal avec le contact physique. La seule exception est dans le cadre amoureux.
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@ayamé j ai beaucoup de mal avec les gens tactiles que je ne connais pas, en revanche les calins et les caresses avec les personnes trés proche quel bonheur. Je suis convaincu des effets bénédiques
@Kachina j arrive à comprendre le concept mais la partie groupe de la vidéo me met super mal à l aise. Je sais pas pourquoi mais je trouve ça glauque et très malaisant
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@icescream a dit dans Puissance de la caresse :
la partie groupe de la vidéo me met super mal à l aise.
A regarder le concept du groupe hors contexte, hors ambiance, bien sûr, c'est malaisant. Je pense qu'on ne se met pas comme ça par terre de but en blanc et qu'on commence à se toucher les uns les autres sans " préliminaires ".
J'ai fait cet été un stage de qi gong : je ne connaissais personne. Au cours de ce stage, après les auto-massages, on a fait un exercice où on massait l'autre. C'était vraiment agréable : autant masser l'autre que se faire masser d'ailleurs.
Quand on est dans le contexte et qu'on est pratiquant et non spectateur, je t'assure qu'il n'y a plus rien de malaisant.Être tactile avec les gens qu'on ne connaît pas, bin non ça ne s'improvise pas à moins de sentir une complicité, une sorte d'atomes crochus, qui fait qu'on sent qu'on peut à un moment donné toucher l'autre en signe de connivence.
Dans l'éducation occidentale, et plus dans le nord qu'au sud, le toucher est devenu tabou.
Je trouve que c'est dommage car je pense que si on se touchait plus facilement ( sans aller jusqu'au câlin bien sûr ), cela augmenterait la confiance envers les autres et il y aurait moins d'individualisme et de parano.Voici un article vraiment intéressant :
https://www.la-croix.com/Monde/Le-toucher-mis-berne-culture-non-toucher-mondialise-2021-07-21-1201167296
« Toucher » quelqu’un, n’est-ce pas l’émouvoir ? « La science a montré que la peau parle au cerveau, et réciproquement », confirme Marcel Crest....Le toucher, remède aux tourments du corps et de l’âme... Avec la civilisation des mœurs, le toucher n’a cessé de s’aseptiser et les rapports humains de se « désensualiser ». Le non-toucher, lui aussi, se mondialise. Le risque est grand, selon Hervé Mazurel, « de voir monter entre nos corps un mur toujours plus imposant et infranchissable ».