Alors que je sortai d'une journée ensoleillée satisfaisante après avoir enfin effectué une tâche qui serait moindre dans l'importance, mais agréable pour la réjouissance personnelle que l'on pourrait en tirer (j'ai fais réparer mon téléphone), voilà que cette belle sensation de flottement enthousiasmé s'étiole à l'annonce d'un cor que je me serais bien gardé d'entendre.
J'entends que ce mercredi 12 juillet, le sénat aurait adopté l'article du projet de loi pour le plein-emploi voulant une vérification plus "directive" et "qualitative" des allocataires du RSA, des euphémismes pour occulter le mot diktat autoritaire.
Majorité de droite sénatoriale oblige, les digues sont en train de sauter une par une, et l'exosquelette du productivisme intégral se met en branle, quand bien même ces acteurs seraient estropiés, manchots et en incapacités physiques, il faut dire que pour le bien-être du peuple dont l'exécutif est conduit par un marchand de sable énarque criant de boniments n'ayant d'égales que sa maîtrise du cassage social, le devoir de présidence oblige ! tout comme sa réélection aux présidentielles de 2022 l'obligeait, selon ces dires, nous ne pouvons pas réfuter aujourd'hui que nous n'étions pas prévenus.
Le sbire gueulard, en état de ministre du travail, Olivier Dussopt, joue son admirable rôle de limier du système, en portant ce projet à sa concrétisation, convoquant une équité responsable traduite par une parité des services avec 15h d'activités hebdomadaires, sous peine d'une sanction incendiaire qui ferait pâlir les décisions de justice, quid du rôle du PNF concernant les innombrables détournements de fonds publics et emplois fictifs indûment menés, poursuivis, parachevés par ces nobles ministres et élus qui taillent une bavette à coup de cravates et chaussures cirées jusqu'aux chevilles ? Il semble que les priorités ne rentrent pas dans un cadre d'équilibre, après tout, des esprits dangereux touchent 500€ par mois en commettant l'acte monstrueux d'être dans la sphère de la précarité sociale, ce paupérisme inadmissible qu'il faut éradiquer, sinon vous comprenez, la machine économique dont la planche à billet en est la rente centrale de distribution connaîtrait un basculement majeur pour les innocents nourrissons du fiscalisme, c'est évident...
Le règne des ordures se poursuivant, la compagnie de la chapelle de droite n'a pas attendue son tour pour féliciter l'initiative et remettre la couronne d'appréciation pour engagement tenu à la Macronie, chacun-e s'enfilant des perles, se caressant dans le sens du poil, franche camaraderie dans les couloirs du palais Bourbon, pour terminer la semaine à s'esclaffer dans leur petit château à l'écart des roturiers, des canuts et sans-dents, piètres individus chers à l'explication d'une gouvernance républicaine au rabais, méritant injonction, à défaut d'une peine plus lourde à porter pour un état se disant de droit.
Voilà où nous en sommes aujourd'hui ! Et ne vous avisez surtout pas, surtout pas de contredire la vérité que ces fiers patriciens de hauts rangs vous adressent avec piété, vous risqueriez de vous prendre les néo sabre-peuples collés à vos miches, en attendant la mise en place du contrôle de surveillance à distance via nos micros de smartphones pour disent-ils, "proteger les garants de la paix nationale et lutter contre le terrorisme".
Un casus belli sans équivoque solutionné par appuie de l'appareil juridico-politique en toute liberté, sans trembler du menton, et avec une fierté à en faire dégoûter la CIA, il faut le voir pour le croire.
L'eau dans la casserole n'est manifestement pas encore chaude.
Mickael.
Il faudrait m'expliquer ce qui est attendu et entendu par "Signature".
Mal m'en a pris, je suis victime d'un manque cruel de discernement dans la compréhension des mots vagues.