Up : j'ai depuis visionné quelques interviews de Laugier !

Alors, il semble beaucoup trop réifier la femme, mais ça, c'est son problème. Ça me pose pas de soucis pour apprécier Ghostland en fait ^^ Suite à certaines de ses réflexions que je trouvais plus sensées (pas toutes, le mec se dit souvent teigneux et en colère, et je trouve que ça se ressent), je me suis décidée à voir Martyrs. Je lui ferai un topic plus tard. En tout cas, il m'a permis de mieux appréhender la genèse de ses films !

Selon lui, Saint-Ange n'est pas un film personnel, plus un film limite scolaire, en hommage au cinéma de genre qu'il affectionne (fantastique/horreur). Martyrs est donc son 1er vrai bébé.

Si je trouve toujours la portée de Ghostland problématique et inefficace à cause de la représentation des antagonistes, mes doutes concernant ses intentions derrière tout ça se sont dissipées avec Martyrs. Entendons nous bien, pour moi transphobe et validiste, ou en synthèse discriminant, c'est toujours une lecture possible à la fin de son film. Mais désormais je suis convaincue que c'est à cause de représentations et mise en scène à mon sens inabouties. Maladroites, paresseuses, autosuffisante, bref : pas maitrisés.
Dans une interview, il explique que l'ogre (enfin, je le cite, "l'obèse handicapé") est une représentation évidentes de celui des contes de Perrault. Je sais pas vous, pour moi bof quoi. C'est justement trop réaliste (et touchy) pour être un ogre de conte. Et en même temps pas assez réaliste, trop incongru et mal amené. Donc au contraire, ça dessert le film. Là où j'aurai du flipper, je m'interrogeais, et la fin n'a pas apporté de réponses satisfaisant cette attente = déception puissance maximale.

Mais je le pense sincère quand il explique réaliser des films qui ont pour but de choquer le spectateur, tout en mettant en exergue la transcendance de l'expérimentation du mal le plus sordide possible, de la souffrance des héroïnes, etc. Et je trouve que Martyrs atteint bien mieux ce but.

En conclusion, j'étais un peu chagrin. Je trouve réellement que Ghostland avait un sacré potentiel, dont un univers graphique sublime. Mais Laugier a malgré tout réussi à me hameçonner et me pencher sur sa filmo. Une belle réussite finalement en ce sens (uniquement hein) ^^

Fin de mes pavés analytiques