La tristesse fait-elle fuir les autres ?
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Je dit souvent aux gens comme par exemple ma mère :
"Quand tu va mal parle en oui. Mais pas tout le temps! Essaye d'avancer et de t'ouvrir. Ce afin que les autres aient envie de plus venir te voir"
Moi c'est ce que j'ai toujours fait.
Quand je vais mal j'en parle un peu. Mais aussi je fais de l'humour et j'essaye de faire passer une autre image de moi, pour que les gens aient envie de me parler.
Car quand je vais mal j'ai pour ma part plus besoin de rigoler que quelqu'un qui me conseille sans cesse. Plus besoin d'etre utile aux autres que recevoir de la pitié.
Donc es ce que d'après vous les gens toujours tristes font fuire les autres ?
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@doctor-mox Les gens toujours négatifs oui globalement ça a tendance à me faire fuire...
Des coups de blues ou des dépressions ça arrive a tout le monde mais quand c'est en permanence ( je parle bien de tres long terme ) j ai du mal -
Oui, parce que d'une façon ou d'une autre l'interlocuteur fini par être "atteins " pas le mal être de l'autre quand c'est trop pesant.
Et puis de toute façon cest bien connu.
Que tu vas bien tu es entouré mais dès que ça ne va plus. Un bon nombre de personnes prennent le large, c'est souvent le cas pour les maladies grave.
Généralement il ne te calculé plus mais revienne pour ton enterrement
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Ça n'a pas tendance à me faire fuir, simplement je ne sais pas comment agir face à la tristesse des autres, mon premier réflexe va être d'être une oreille attentive, mais au delà de ça... Ben je sais pas quoi faire, ce que induit que je suis pas forcément la bonne personne à contacter quand ça ne va vraiment pas.
Par contre hors de question de faire le coup de l'autruche, mode tout va bien je suis là, tout va mal y a personne, je n'aime pas les gens qui font ça, je m'emploie donc à ne pas le faire. -
Lorsqu'on va mal, il faut évidement en parler. Notre entourage peut alors nous offrir du soutien, des conseils ou juste l'occasion de penser à autre chose. Dans tous les cas, c'est bénéfique, on se décharge et ça nous fait du bien d'être simplement écouté. Néanmoins, il faut être conscient de la chance que nous avons eu d'être écouté, et d'avoir bénéficié de ces conseils. Lorsqu'ils sont reçus, il faut essayer de les suivre, changer les choses, de faire en sorte que ça aille mieux. Si nous passons notre temps à demander de l'aide aux autres sans rien améliorer derrière, nous ne ferons qu'absorber les énergies des autres pour nourrir notre mal-être et ils seront donc épuisés de vouloir nous aider. Donc oui, en effet, être triste tout le temps peut faire fuir... C'est pourquoi il est important de se remettre en question parfois et oser faire des changements pour que la tristesse se transforme en bien-être.
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@doctor-mox Cela dépend comment la personne gère et vit sa tristesse. C'est sûr que si elle est en mode "je me plains sans arrêt et j'ai plus envie de rire", ça peut devenir lourd et faire fuir les simples relations. Seuls les vrais amis peuvent endurer une période comme cela.
Par contre, si la personne est triste mais sans pour autant se morfondre dedans, il n'y a pas de raisons que cela fasse fuir les autres.
Cela peut même être beaucoup plus attachant que les gens qui sont tout le temps heureux ou le sourire jusqu'aux oreilles dont on finit par se demander ce qu'ils cachent derrière cette apparence joviale.
Tout le monde a des moments de tristesse dans la vie, cela rends quelque part plus humain dans le bon sens du terme parce qu'au moins, cela prouve qu'on est pas sociopathe. Le tout, c'est de ne pas s'y complaire non plus.
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C'est ca.
En gros je pense comme vous.
Je pense que toujours "se plaindre" ne nous aide pas à avancer déjà car les autres même inconsciemment ont tendance à moins vous côtoyer, car ca les atteins aussi comme vous l'avez dit.
Et en plus plus on est Positif, plus on attire et plus ca nous fais du bien de se sentir utile.
Encore une fois, pour ma part, je préfère quand je vais mal, discuter avec quelqu'un qui va me faire rire, et me changer les idées, que quelqu'un qui va checher à TROP me conseiller et me rammener vers mon soucis.
Après c'est bien de parler aussi et les conseils c'est SUPER quand ce n'est pas TOUT LE TEMPS.
Je ne sais pas si pour vous c'est pareil mais moi je préfère être utile que faire "pitié".
Et comme le dit Martin. Souvent on est démunis face à la détresse des autres on veut aider mais COMMENT? Pour ca je pense il y a des professionnels qu'il ne faut pas hésiter a aller voir sans se considérer comme "Fous"
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@Doctor-Mox : je t'avoue que j'ai beaucoup (et de plus en plus) de mal avec les "tamalou" "les "jenaimarredevivre" "les chouineurs invétérés" et tous les pessimistes avérés qui voient toujours tout en noir en permanence. C'est difficile de trouver la réplique magique tout au moins celle qui a le pouvoir de rassurer.
Après, suis un peu comme toi, quand je vais très très mal, de toutes façons dans un premier temps, je m'isole et m'interdis d'aller plomber l'ambiance de ceux qui vont bien . Je pleurniche toute seule dans mon coin, en mode, "calme toi" Après, si je ne me calme pas, je ne me confie qu'à mes proches amis avec lesquels je vais forcément trouver de quoi rebondir.
Etaler ma misère aux yeux de tous, c'est pas mon truc ! J'enfile mon costume de clown et puis voilà ! ni vu ni connu ! -
@kachina Il y a quand meme des limites. A un moment tout cacher ça finit par bouffer de l'intérieur... Ne pas étaler en permance OK mais il faut aussi savoir trouver du soutien (si on peut ) au risque de se noyer tout seul sinon
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@icescream : c'est bien ce que j'ai dit. Le soutien tu le trouves forcément auprès de tes plus proches qui savent tendre l'oreille.
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La tristitude
C'est moi, c'est toi
C'est nous, c'est quoi
C'est... -
Oui bien sur.
Mais comme je l'ai dit pas facile de savoir comment aider.
Bien souvent j'écoute mais je ne sais pas quoi dire pour aider alors je tente de leurs changer les idées.
Quand j'allais mal il y a quelques années. Avant que ca empire je suis allé voir une Psy. Le cap est dur a passer on a l'impression d'etre "Fou" de devoir y aller mais ca fait du bien.
Et j'ai fais De l'impro avec un super Coatch...Je conseil aussi le théâtre d'impro. Tu lâche prise et tu te marre et ca fais un bien fou.
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@doctor-mox : quand j'aurai du temps devant moi, le théâtre impro, c'est quelque chose que j'ai l'intention de faire. Quelle bonne thérapie !
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Je suis d'accord avec vous tous, la tristesse ne fait pas fuire, c'est s'y complaire qui éloigne les autres. Les personnes qui tournent en boucle, qui ressassent le négatif sans se préoccuper du reste, et des autres. Souvent ce sont des personnes qui te bouffent ton énergie et qui de leur côté se fichent pas mal de ce que toi tu vis.
Alors, bien sûr je parle des gens qui sont toujours comme ça, pas de ceux qui font une dépression. Dans ces cas-là on peut juste être une oreille attentive, et il faut qu'il y ait un accompagnement extérieur pour guérir plus vite.Quand je suis triste, je vais un peu me refermer sur moi-même mais je vais avoir besoin de voir des gens pour me changer les idées. Donc pour parler d'autre chose justement !
Je pense pas être trop pénible en société quand je suis malheureuse.
Je ne fais pas l'autruche pour autant, mais ça me fait plus de bien de faire comme ça. -
@doctor-mox a dit dans La tristesse fait elle fuir les autres? :
Mais comme je l'ai dit pas facile de savoir comment aider.
Bien souvent j'écoute mais je ne sais pas quoi dire pour aider alors je tente de leurs changer les idées.
Déjà écouter c'est pas rien, il y a plein de gens qui ne s'en donnent même pas la peine.
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@mai-tai a dit dans La tristesse fait elle fuir les autres? :
(...). Souvent ce sont des personnes qui te bouffent ton énergie et qui de leur côté se fichent pas mal de ce que toi tu vis.(...)
"Souvent" oui c'est bien de le préciser. Mais je pense que ce n'est pas fait exprès de "se foutre pas mal de se que nous on vis"
Ma mère est comme ca. Des que on va la voir c'est pour entendre "je suis nul, etc..." mais ne le fait pas méchamment. Au contraire elle se préoccupe beaucop de ce que on vis nous aussi. Mais elle est trop prise dans ses mauvaises pensées.
Donc oui ca te bouffe car en plus toi après tu te dit "Pourquoi je n'arrive pas a l'aider
Je suis nul en fils. Pas capable de la sortir de la"Donc on à tendance a moins aller la voir. Et c'est un peu la honte de se dire ca
Même si on s'en occupe et on va la voir hein!
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Vous êtes tous sur la même longueur d'onde, c'est bien mais personnellement je trouve votre discussion ennuyeuse, j'ai trouvé ça sur Wikipédia :
Le mot drame vient du latin drama, issu du grec δράμα qui signifie « pièce de théâtre ». Il n'a donc pas, à l'origine, le sens « tragique » avec lequel on l'associe aujourd'hui.Je me demande comment on a associé le sens tragique au mot drame, ce n'est pas parce qu'il y avait toujours une préférence chez le public de la tragédie? ce n'est pas parce que la tristesse attire au lieu de faire fuir?
Vous ne croyez pas que la mélancolie était toujours vue dans l'imaginaire collectif comme une pulsion créative liée au génie? (au moins dans le domaine des arts)
Je ne contredis pas ce que vous dites, j'attire simplement votre attention sur le fait que si vous aimez voir de la tristesse sur votre écran et pas dans la vraie vie, c'est que dans le second cas ce qui vous fait fuir c'est le sentiment de responsabilité morale envers la personne triste, vous aimez la tristesse, mais vous ne voulez pas être impliqués, non?
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@kachina a dit dans La tristesse fait-elle fuir les autres ? :
@icescream : c'est bien ce que j'ai dit. Le soutien tu le trouves forcément auprès de tes plus proches qui savent tendre l'oreille.
Tu veux dire de celles et ceux de tes proches qui savent tendre l'oreille !?
Car il y a des très proches qui ne savent pas.@Un Ancien Utilisateur a dit dans La tristesse fait-elle fuir les autres ? :
Vous êtes tous sur la même longueur d'onde, c'est bien mais personnellement je trouve votre discussion ennuyeuse, j'ai trouvé ça sur Wikipédia :
Le mot drame vient du latin drama, issu du grec δράμα qui signifie « pièce de théâtre ». Il n'a donc pas, à l'origine, le sens « tragique » avec lequel on l'associe aujourd'hui.Je me demande comment on a associé le sens tragique au mot drame, ce n'est pas parce qu'il y avait toujours une préférence chez le public de la tragédie? ce n'est pas parce que la tristesse attire au lieu de faire fuir?
Vous ne croyez pas que la mélancolie était toujours vue dans l'imaginaire collectif comme une pulsion créative liée au génie? (au moins dans le domaine des arts)
Je ne contredis pas ce que vous dites, j'attire simplement votre attention sur le fait que si vous aimez voir de la tristesse sur votre écran et pas dans la vraie vie, c'est que dans le second cas ce qui vous fait fuir c'est le sentiment de responsabilité morale envers la personne triste, vous aimez la tristesse, mais vous ne voulez pas être impliqués, non?
Simple et savoureux
La tragédie chez Aristote a, entre autre pour fonction la catharsis. L'expulsion des émotions et sentiments désagréables, ou considérées comme néfastes. Je me demande quand le drame commence à être confondu (parfois) avec la forme singulière de drame qu'est la tragédie ? Est-ce le renouveau du théâtre au 16e / 17e siècle qui introduit cette progressive confusion, partielle ? avec le mélodrame, peut-être...
Toujours est-il que le drame dans le sens maintenant acquis reste moins cathartique que la tragédie. Le drame est plutôt, pour moi, une simple et banale histoire humaine, lambda ou presque. Alors que le tragique emporte des sentiments, au-delà des simples émotions, vers un vertige existentiel, vers des passions à résoudre.
Je te suis assez sur l'idée qu'il y a une fascination, mais peut-être moins pour la tristesse que pour la banalité du drame, qui n'est peut-être pas toutefois que tristesse. Et le tragique n'est pas moins recherché je pense mais plus rare...
Le refus de la responsabilité morale est très bien vu. N'est-ce pas assez logique dans une époque hyper individualiste ? On voit que moralement, la condamnation de l'absence de compassion et d'aide, ou a minima d'écoute, reste nécessaire, de bon aloi. Mais on sent qu'elle ne veut pas aller très loin non plus, pas "trop" loin. L'avantage de ce "trop" est qu'il est mouvant, indéfini, qu'on pourra facilement l'invoquer. Surtout pour se déculpabiliser en reportant la culpabilité sur celle ou celui qui se "morfond", et qui doit donc endosser la responsabilité morale de ses propres difficultés... Certes cette tension morale est perceptible, et son inconfort, sa limite, le risque de la voir rejaillir sur soi inopportunément, etc. invite à prendre des gants, à reproduire aussi un discours longuement élaboré, surtout depuis l'apparition de la psychanalyse, de "pose des limites" comme "saines", de professionnalisation de l'aide, de replis, d'isolement volontaire, d'exclusion sanitaire comme savoir-vivre... On flirte un peu, sans y "trop" toucher, avec l'égoïsme devenu valeur. Mais n'est-ce pas aussi par généralisation, si ce n'est du mal être, tout au moins du manque d'aise à être dans les sociétés contemporaines, désenchantées ? Chacun se sent avoir déjà bien à faire avec lui-même, et ne plus être formé à autant de solidité que les anciennes générations (dont, en grande partie ne plus vraiment avoir les béquilles du religieux, et avoir bien du mal à trouver le transcendant ailleurs). D'où la fascination pour les drames, qui permettent de relativiser, à l'aune d'une supposée banalité plus dramatique que celle éprouvée dans le réel. Cela en attendant le tragique, qui lui pourrait édifier. En attendant, il faut cependant pour la plupart faire "comme si", donner au moins une apparence de force, pour se sociabiliser, se lier, se rapprocher, s'estimer et se faire estimer, mais... sans qu'en soit demandé "trop"...Ce fameux "trop", carton jaune, voire rouge, à sortir sur appréciation arbitraire. En réalité, refuge, pour ne pas laisser voir l'envers du décors...Petits additifs possiblement utiles :
Christophe Dejours, Souffrance en France
Alain Ehrenberg, La fatigue d'être soi -
La tristesse un sentiment que j ai jamais ressenti avec intensité avant 45 ans
Donc je me méfie beaucoup des apriori sur celui ciEn effet il y a tristesse et TRISTESSE
L intensité dépend surtout du contexte et de chacun
Nous ne sommes pas triste pour les mêmes choses ou à propos des mêmes sujetsPassé ce préambule
Je pense ayant vue l autre côté de la médaille la noirceur la dépression et plus encore
Que la tristesse et la phase un avant la vraie dépressionIl est certain que de trop en parler ennuis et rend mal a l aise tout le monde mais faire comme si tout était dans la tête et une histoire de volonté.....il y aurrais moins de dépressif de tristesse et voir de baise de l estime de soi
J entends par là qu une petite ou grande tristesse sont vraiment difficiles à repérer moi aussi je plaisante beaucoup pour oublié cet état
J ai enfin tourné la page mon monde retrouve sa palette de couleurs ....
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Qu'est-ce que la tristesse : " l'envahissement de la conscience par une douleur morale qui empêche
de se réjouir du reste ( merci, mister Google ).
Avec empathie, on va écouter celui qui répand sa tristesse sur soi mais l'on sait que nos mots
ne lui permettront pas vraiment " de se réjouir du reste " : alors bien sûr, on en ressent un certain malaise.
On espère que notre regard bienveillant permettra à cette personne, l'espace d'un instant,
de ressentir un peu de réconfort.
Mais comme dit leo, il y a cette notion de trop. Quand une personne nous inonde trop de sa tristesse,
se produit l'effet domino : on se retrouve comme contaminé par sa tristesse, on la sent en soi
s'attaquer à notre joie de vivre.
C'est encore plus vrai quand la tristesse n'a pas de fondement bien déterminé, ce que Baudelaire nommait le spleen,
ce mal de vivre que l'on ressent parfois parce qu'il fait partie intégrante de la condition humaine.
Papa Freud l'associait à thanatos, la pulsion de mort, mais il y a en face eros : la pulsion de vie,
qui réclame son dû de réjouissances.
Alors non : la tristesse n'attire pas, au mieux tentons-nous de l'adoucir, mais si elle dure trop longtemps,
il est légitime de vouloir la fuir, parce que c'est eros qui l'exige.
Je ne vois pas cela comme de l'individualisme, mais juste comme la nécessaire préservation de soi,
de l' intégrité du moi qui aspire à s'épanouir et non à s'étioler : tel est le but de la vie, non ?