Peut-on changer ?
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@Cynthia80 a dit dans Peut-on changer ? :
@Tigrette non pas obligé, j'ai évolué, plus les mêmes goûts, plus la même vision de la vie, mais ça c'est pas changer, j'ai les mêmes points faibles depuis l'enfance, les maladies héréditaires restent, donc non je n'ai pas changé
Peut être que tu penses ne pas avoir changé et je ne sais pas si pour toi c'est bien ou mal. mais je reste persuadée, qu'une personne faible peut devenir forte, qu'un peureux peut devenir courageux etc...
Par contre pour moi, un violeur restera un violeur et c'est prouvé par ceux qui sortent de prison et qui recommencent malgré qu'ils ont suivis une thérapie soit disant.
Pour moi c'est des malades, est ce qu'il est né comme ça ou est devenu comme ça ? -
ton commentaire m'amène à réfléchir.
Je crois que finalement, pour répondre à la question, il ne suffit pas de chercher à définir ce que sous-tend la notion de "changer". Mais aussi de réussir à définir de quoi l'on parle, de savoir qu'est-ce qui est concerné par ce changement.
Pour ma part, lorsque je m'interroge sur la notion de changement en ce qui me concerne, j'essaie, autant que possible de me considérer dans mon entièreté.
C'est difficile à expliquer avec des mots. Mais, c'est un peu comme si on parlait d'une maison. Il y a les fondations, puis, il y a tout le reste, les murs, les fenêtres, les portes, les différentes pièces, le toit... Et il y a encore tout ce qu'on met dedans ou autours.
Concernant notre Soi, les fondations, ça pourrait être notre personnalité primaire, celle qui se construit lors de notre petite enfance. Puis, il y a tout ce que rajoute au fil du temps et des expériences. Ce à quoi il faut ajouter les conséquences de nos décisions et des aléas de la vie.
Au final, c'est l'addition de tout cela qui fait ce que nous sommes. Et même si les fondations ne peut que difficilement changer, tout le reste peut être soumis à des changements, volontaires ou non.
Donc, pour moi, oui, on change. -
@Tigrette je parle des tares physiques, des maladies chroniques, pas du psychisme.
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Je suis atteinte de psoriasis - du genre sévère que je maintiens sous contrôle avec une thérapie à base d'immuno-dépresseurs.
Je continue de penser que l'on peut changer.
Même par rapport à l'autisme de mes enfants.
Je sais qu'ils sont autistes et qu'ils le resteront le reste de leur existence. Mais je suis également convaincue qu'avec un accompagnement adéquat, en les aidant à acquérir des stratégies adaptés à leur autisme, en les aidant à accepter leur autisme tant dans leurs points fort que leurs points faibles et en apprenant à vivre avec les contraintes que cela leur imposera, ils pourront évoluer et changer pour devenir de belles personnes épanouies et heureuses. Et si je le crois, c'est aussi parce que je sais que ce qui définit mes enfants, ce n'est pas seulement leur autisme. Ce n'est qu'une partie de ce qu'ils sont. -
@Artelise
Très beau message plein d'amour, d'espoir et de clairvoyance.
Une belle preuve que chaque personne peut changer, grâce à son environnement immédiat. -
Vous avez raison, évoluer c'est changer de comportement.
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@Cynthia80 a dit dans Peut-on changer ? :
@Tigrette je parle des tares physiques, des maladies chroniques, pas du psychisme.
Certes mais je pense que le topic de @Punk-à-chien portait plus sur le psychisme que le physique. Cela dit le physique peut avoir des conséquences sur le psychisme qui peut être très intéressant à débattre aussi, le sujet est vaste
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C'est une question philosophique assez vaste car nous pouvons la traiter à différents niveaux et sous plusieurs approches/
Changer psychologiquement, physiquement, socialement, moralement ou métaphysiquement ? Ayant ma conviction sur le sujet, son avantage étant que, qu'importe sous quel aspect. Je pense que le changement est à la fois perpétuel et monistique si j'ose dire.
Je vois donc le changement d'une manière "systémique générale", dont l'existence ne dépendrait pas de notre seule volonté. On ne peut pas changer, nous changeons de fait, nous n'avons pas le choix.
Et nous changeons à tout moment, continuellement, chaque millième de seconde, et c'est en cela que ça m'intéresse.La seule chose qui ne change pas, c'est le changement. De fait, ce mouvement subsistant du changement nous donne l'impressions que en réalité, rien ne change. Ce n'est pas tant le fait de changer que l'on appréhende, mais plutôt notre incapacité dû, entre autre, à une conscience limitée, à le percevoir.
Le changement est omniprésent, il nous détermine à changer, pour autant on ne change pas tous de la même manière. Les trajectoires sont différentes, nos vécus le sont et notre propre rapport au changement l'est aussi. Je suis convaincue que nous changeons, bien que je dois aussi avouer, que cette idée a tendance à me rassurer.
Possiblement dû au fait que je vois cette constante dynamique comme une sorte de système égalitaire. Soit personne ne peut y échapper, qu'importe sa situations sociale, ses actes, ses expériences.
Si je globalise, c'est parce que je considère que c'est une loi naturelle, qui influe autant sur le psychologique que le physique, et tout le reste. -
@Punk-à-chien Ça manque de précision comme question.
On change, c'est un fait. Personne ne reste l'enfant qu'il était. Et personne ne reste l'adulte qu'il était, l'environnement à une grande influence sur nous et notre comportement, nos pensées et nos actions.
On pourrait alors parler que c'est juste de l'adaptabilité inné à notre espèce mais cela signifierait que si l'on devait affronter deux fois le même événement avec pour base une expérience différente l'on referait exactement la même chose car c'est ce que dicterait notre reflexion, et nos instincts, peux tu être en mesure d'affirmer cela?
Ne pas pouvoir changer signifierait au final que tout est déjà décider à l'avance dans notre façon de penser et de réagir, or se sont des choses qui évolue au fur et à mesure de notre expérience.
Je ne pense ainsi donc pas qu'on ne puisse pas changer, cela voudrait dire qu'un voleur cleptomane soit condamné à l'être toute sa vie. Cependant il existe des choses immuables: comme notre orientation sexuel par exemple.
Avec un autre exemple personne ne nait raciste et l'histoire de notre espèce nous le montre bien. Le racisme est un phénomène très récent si l'on regarde l'histoire de l'humanité, contrairement a l'homosexualité (qui est aussi d'ailleurs observable chez de nombreuse autres espèce animal).Pour toi l'expérience est dissociable de qui l'on est personnellement je pense qu'elle nous défini car si nous sommes tous différents c'est pas parce qu'on était programmé pour l'être mais parce que nos expériences on fait qui nous sommes aujourd'hui et qui nous serons demain.