J'ai passé un BAC L en 2012. Suite à ça je savais que je voulais travailler dans le social, j'ai toujours eu la fibre, mais je me sentais pas assez mature pour passer des concours. J'ai commencé un BTS Économie Sociale Familiale, que j'ai raté avec brio. Deux année d'études assez difficiles, entre autres parce que ce cursus, assez scientifique et très...trad wife ne me convenait pas. Durant ces 2 années j'ai fais 2 stages, dont auprès de personnes adultes en situation de handicap intellectuel. Ça m'a plu, j'ai passé les concours éducatrice spécialisée une 1ere fois, raté. J'ai ensuite fait un service civique, une belle année je dirais ! Du boulot, un peu, mais surtout des potes et la fête. J'ai repassé les concours, ratés encore. J'ai travaillé ensuite un an en contrat d'aide à l'emploi en Institut Medico-éducatif, avec des enfants en situation de handicap. Une année difficile encore, Je découvre douloureusement les limites de l'institution mais je suis trop naïve et pleine de bonne volonté pour m’arrêter là. Je repasse les concours, bingo, cette fois c'est la bonne. Je commence mon parcours de formation d'éducatrice spécialisée. Je découvre le métier, et je créé mes amitiés les plus fortes. C'est une formation extrêmement intéressante et riche, mais difficile. Aujourd'hui le diplôme n'est plus du tout le même que celui que j'ai passé d'ailleurs. J'ai 3 stages à faire, 2 sur 3 sont assez catastrophiques, encore à cause des institutions mais je m'en sors. Mon dernier stage en maison d'enfants à caractère social me sauve, je tombe sur un tuteur de stage qui me redonne la foi en mon métier, et je décide de faire mon mémoire sur ce stage là qui ne dure que 10 ou 8 semaines car mon stage précedent de un an a été une expérience trop douloureuse et je ne me voyais pas écrire 50 pages dessus.
Je décroche mon diplôme avec des belles notes, je suis fière de moi.
1ere expérience pro en tant que diplômée en 2020, en foyer appartement avec des personnes en situation de handicap vivant dans des logement autonomes, en coloc ou studio. Et bam, COVID. On doit réorganiser tout le fonctionnement du service, les personnes ne peuvent plus faire leur courses ou sortir, car si l'une d'elle ramène le COVID ça va très vite en institution. Une période épuisante, pour cette raison, et aussi parce que je peine à être intégré par l'équipe, et ma cheffe est particulièrement virulente. Bref, mon contrat se termine, tant mieux.
Fin 2020, suite à un décès brutal d'un proche, je dois faire une pause et me reconstruire. Je met ce temps à profit malgré tout, je me forme en médiation par l'animal/zoothérapie.
Cette formation me permet de formaliser mon projet dans un mémoire assez court mais je commence à voir un peu plus clair.
Aujourd'hui j'ai plusieurs expériences assez courtes, je suis dans une boite qui ne me fait pas du bien, comme celles d'avant d'ailleurs. J'aime autant mon métier que je le déteste, et il ne se passe pas un jour sans que je songe à tout plaquer et à élever des salers dans le Cantal ou alors que je raconte une anecdote du boulot avec passion, c'est là toute l’ambiguïté du bouzin. Pour autant je n'ai pas encore pu mettre en place mon projet de médiation, ça viendra, mais pour le moment je cherche le poste où je pourrais enfin me poser, même si c'est pas le job de ma vie, c'est qu'un boulot. J'aime ce que je fais mais pas au point d'y laisser ma santé mentale, et c'est pas tous les jours évident.