Dans ce bazar qu'est la vie , les personnes évoluent, s'entretuent et cherchent à survivre.
Les vicissitudes de la vie sont bien perfides:
Parfois on se sent enveloppé d'un soleil doucereux et on est par suite bien dans sa peau. Mais parfois on a l'âme oppressée comme si elle était coincée dans une cheminée étroite. On est alors encerclé par des ténèbres rampant sournoisement comme des larves pour nous envelopper et se paître de nos rêves anéantis et nos espoirs étouffés. La volupté de cette sauvage (la vie) est assurée devant la carcasse vidée de toute chair et toute émotion.
Messages postés par cupide
-
RE: Décris-moi un mouton
-
RE: Décris-moi un mouton
Si on partage et adopte l'idéal de ses parents et on le concrétise jusqu'au bout, que se passerait-il ?
On a peut-être réservé un billet pour le paradis mais était-on vraiment une personne ?
Les rêves des parents, leurs souvenirs enfouis et accumulés le long des années avec leurs hauts et bas constituent le sol vert du jardin que seraient leurs progénitures.
Ils ont le choix, soit ils les laissent planter ce qu'ils veulent et comme ils le veulent et le résultat serait entre les mains impitoyables du hasard (Je veux dire ou bien ils finiront sur le trône du succès ou bien ils seront la matière première d'un fait divers pour un journaliste), soit ils les encadrent et les accompagnent dans leur mission botanique sans pour autant imposer leurs "idéals" afin de produire un jardin luxuriant et non nocif. Il faut surtout pas qu'il soit comme le jardin du dr Rapaccini dans la fille aux poisons de N.Hawthorne. -
RE: Décris-moi un mouton
@tous, je suis désolée pour vous avoir causé tout ce raffut. J'étais vraiment très occupée et c'est vrai, j'ai voulu dire "le djinn" de la mythologie musulmane.
En fait j'ai regardé un film intitulé "The Djinn" et apparemment j'ai recopié le nom pas très exactement.
-
RE: Décris-moi un mouton
Quoi ? chocapic? Vous voulez dire les céréales? Mais je déteste les céréales surtout ceux au chocolat et qui ont sur la boite le dessin d'un animal ou une créature souriant béatement essayant de paraître mignonne.
Je les trouve tous loufoques, flippants, et parfois même déments. Dieu! J’en ai fait des cauchemars dans mon enfance.
Je rêvais toujours de leur sourire figé qui se muait en rictus démoniaque et ces mêmes créatures qui faisaient la joie des enfants couraient après moi en tenant deux couperets et en me promettant un délicieux bol de céréales.
Les adultes citent les bienfaits du blé complet et moi en un éclair je deviens blème et dans mon esprit torturé se joue la symphonie infernale que font les céréales dans leur boite.
Mes parents n'ont jamais compris pourquoi l'ambiance dans la maison devient électrique et tendue lorsqu'ils achètent chocapic ou autre. Dans leurs esprits ils veulent me faire une surprise agréable, mais en vérité ils condamnent mon sommeil.
Je ne savais comment leur dire que j'abhorre toutes ces boites de céréales commercialisées juste à cause d'un dessin sur l'une d'eux. J'étais terriblement introvertie et je savais que ces peurs enfantines ne valaient pas la peine d'être racontées aux parents qui avaient d'autres chats à fouetter.
-Pensées d'une jeune femme apeurée -
RE: Décris-moi un mouton
Je suis aussi raide qu'un macchabée, voilà mon mot.
Bonne nuit. -
RE: Décris-moi un mouton
Bonsoir à tous, voilà mon essai:
Vouloir c'est autre chose que pouvoir. Souvent, on ne peut pas et on ne doit pas faire tout ce que l'on veut. Ceux qui sortent de ce cercle sont pris pour des excentriques voire des hurluberlus.
D'autres disent que leurs esprits se sont allés danser sur un vaisseau loin au large: là où la terre touche le ciel, là où le vent joue avec les voiles puis les déchire tout comme un violeur qui déchire les vêtements de sa victime avant de se délecter de sa chair. Et donc ils les mettent dans des résidences appelées communément asiles. -
RE: Décris-moi un mouton
Dimanche matin, un lutin rend visite à une voyante qui vit dans la forêt.
Il est au bord de larmes car il ne distingue plus la frontière entre le monde réel et son monde à lui et donc il est coincé. Pourquoi une voyante ? Mais parce que ce lutin n'est pas très talentueux pour faire marcher sa cervelle tout simplement. -
RE: Décris-moi un mouton
Bonsoir,
L'attente se prolongeait à n'en plus finir. Il en avait marre de ce long étirement du temps. Les bipèdes parlants, eux, ne le sentaient pas passer à force de courir et puis se plaignaient de n'en avoir jamais assez. C’est énervant à la fin!
Il se retourna dans sa couchette et un clou rouillé perfora son flanc. Il jura et pesta longuement, non qu'il ait mal mais parce que ce satané trou va faire égoutter ses viscères comme un robinet qui fuyait et cela gâcherait sa promenade nocturne. A cette pensée, son moral monta d'un cran: eh oui! La nuit! Son issue salvatrice de ce calvaire qu'était d'être emprisonné sous le sol, à sentir, écouter les vers procéder à leur tâche éternelle lentement, très lentement même. La nuit, quand elle étalerait sa cape, il sortirait de son cercueil -détrompez vous, ce n'est pas une métaphore- il ôterait ce linceul déjà aux trois quarts mangé et pousserait le couvercle ou qui ce soit pour enfin trouver l'air pur et le silence de la nuit.
Il respira un bon coup, regarda sa tombe et sourit avec sa mâchoire tombante, la vie était décidément très belle. Ah zut! Il avait oublié son trou du flanc. Incroyable, même mort il avait encore cette manie qu'était de négliger ses petits incidents. Donc, il erra entre les tombes en cherchant qqc pour fermer ce fichu trou qui avait déjà commencé à laisser fuir un liquide verdâtre, ce qu'il pouvait être dégoûtant!
Après avoir résolu ce problème mineur, il décida de faire un tour près de la rivière, histoire de guetter les fées, mais sa jambe qui se détacha de lui mit fin à sa rêverie. Il avait encore oublié de se ravitailler. Une corvée donc l'attendait. Il se rémémorait bien ce qu'il lui fallait: un homme dans la quarantaine, célibataire -il ne devrait point laisser des veuves éplorées-, il devait être aussi sans bcp de graisse -il ne se ferait pas quand même monter son taux de cholestérol- et non buveur. Il devrait lui sucer le sang jusqu'à ce que la peau craque. Comme ça, il aurait devant lui une bonne vingtaine de jours à errer où il voudrait sans se soucier de la dégénérescence de son corps. Il se rappelait bien son premier repas, il avait très peur, il aurait pu même chier dans son froc, mais non! Le boulot d'abord... -
RE: Bachelier, et après?
@Mai-Tai a dit dans bachelier, et après? :
on devient pas adulte du jour au lendemain juste parce qu'on a ce bout de papier.
je ferais bien de me reprogrammer.
Merci. -
Bachelier, et après?
Bonjour,
Je m'adresse à tous ceux qui ont passé leur bac et ont franchi cette étape de leur vie.
Qu’est ce que ça fait?
Ne ressentira-t-on pas un vide? ne regrettera-t-on pas ces jours ? -
RE: Décris-moi un mouton
@agathe
Ça risquait de mettre les bâtons dans les roues de mes rêves (la timidité) -
RE: Décris-moi un mouton
A toi,
Ô celle qui fût un jour une partie de moi.
Je t'écris aujourd'hui car je sais très bien que tu n'en reviens plus de ce que tu vois devant toi: les changements, les nouvelles attitudes, le chamboulement de ta zone de confort et tout. Tout ça tu le regardes sans comprendre, réfugiée dans ton tout petit coin, tout sombre et au fond du couloir, ton fortin de fortune.
Vois-tu ? Lorsque j'étais toi ou tu étais moi, je ne sais plus, on était comme la surface de l'eau stagnante dans un bourbier. On était discret, gardant le profil tjrs bas : on ne réclame rien, on est exactement comme les gens nous veulent être.
On était ou tu étais si timide et si humble que même ton droit confisqué tu ne le réclames pas, même si c'était ta petite sœur qui te narguait ou qui te faisait avaler des couleuvres (littéralement). Tu te réfugiais chez maman ou bien tu confiais tout à ton oreiller docile en l'inondant de larmes.
A part ça tu étais parfaitement sage, studieuse, excellente en tout, bref, parfaite mais tout en assumant et refoulant.
Ce réservoir de désirs refoulés avait dû commencer à faire des fuites tant qu'il était plein (apparemment). Ces fuites se manifestaient sous forme de rebellions imprévisibles, des gestes irrespectueux ou déplacés ou des entêtements inexplicables... ce qui faisait tjrs étonner tes parents qui ne savaient plus à qui ils faisaient face.
Une fois même tu as failli faire tuer ton petit frère, simplement parce qu’il n'était pas "sage". Le plus surprenant dans cette histoire c'est que t'étais complètement hébétée en voyant l'accident, tu voyais tes parents courir dans tous les sens, t'engueuler, emporter le garçon hurlant et tout, comme à travers un voile translucide. Et ton âme qui se détache et qui vogue sur eux en les laissant à leurs jérémiades. J'apprécie et j'apprécierai tjrs cette capacité en toi.
Mais comprends-tu ? Je ne peux pas laisser tjrs les gens t'écraser les pieds. Donc je suis sorti de l'ombre (vers 17-18 ans) et dit : non ! Arrête ! Tu vas pas continuer comme ça ! Tu vas crier non et tu n'auras peur d'aucun, oui aucun minable mortel ne te souillera ni te profanera plus. Tu feras tout ce que tu voudras en envoyant tous paître, oui tous. Tu défendras les faibles, redresseras les torts si l'envie t'en dit (tu seras une puritaine bien chiante) et tu seras si tu le veux plus baroque que les plus baroques et plus biscornue que les plus biscornus.
C'est pour cela que je te cache, toi la partie sensible de moi, bien à l'abri des pourfendeurs et des charognards, bien entourée de toute sortes de barrières, obstacles, épines...pour te préserver, et je ne te fais sortir qu'à des moments rares (vraiment rares) juste pour adoucir mes attitudes et les embellir.
Tu avais voulu tjrs te distinguer des autres, te détacher d'eux et nager contre le courant. Eh bien ! J’espère que j'avais réalisé ces rêves fous ou bien une partie d'eux.
Une pensée à toi, le moi de 55 ans. Tu sais que je t'attends avec impatience et je veux t'avoir et t'être aussi vite que possible.
Je t'imagine bien vaquant à tes hobbys avec joie et nonchalance et aussi sans contraintes. Oui aussi étonnant que ça paraisse, mais j'aspire à mes 55 ans : l'âge de la retraite, la tranquillité et...la paix.
P.S.: n'oublie pas la petite dans le fortin, elle aura besoin d'un ravitaillement fréquent.
Ton ravisseur, oppresseur et violeur bien aimé. -
RE: Décris-moi un mouton
C'est en tournant au coin de la rue qu'il a trébuché sur lui et s'étala en répandant ses maigres marchandises. Le matou bondit en sifflant et crachant et l'homme, en s'asseyant tant bien que mal, le bombarda de toutes sortes d'invectives. Une fois calmés, le chat entreprit de se lécher et l'homme s'appuya contre le mur. Il remarqua alors que l'animal était maigre et avait partout des lésions, il ne put s'empêcher de lui ouvrir une boîte de sardines et pour lui une canette de bière et se cala le plus confortable possible.
- Tu as bien une mine affreuse toi le matou, hein ? Il faut dire que les gens ne t'aiment pas vraiment.
Le chat leva la tête et le regarda dans les yeux comme s'il le comprenait puis continua à manger les sardines. - Ma foi, tu peux t'estimer heureux d'être un chat, dormant la plupart du temps, se contentant du peu que tu dégotes dans les poubelles et aucune responsabilité, oui aucune ! Gros veinard va ! Comme je t’envie. Tu me diras certainement que la vie du chat n'est pas tjrs du gâteau, tu as parfaitement raison ! Avec ce degré de sauvagerie que l'humanité a atteint on n'est plus sur d'être en sécurité hein ? Elle a perdu cette simplicité et cette candeur qui la caractérisaient à ses débuts : la vie en harmonie avec la faune et la flore, le respect de mère nature et tout.
Comme pour l'encourager le chat vint s'installer à côte de lui et l'homme crut qu'il lui disait: - T'as absolument raison l'ami, je vis dans les rues et je ne vois que courir les gens tout le long de la journée et pour quoi je te prie ? Pour des choses purement matérielles et totalement inutiles.
- Certaines choses sont utiles voire primordiales. C'est leurs vies, tu vois, qu'ils courent après
- Ils sont même pas foutus de l'attraper.
- Mais certains l'ont fait, ils ont su combiner nature et artifices pour sortir gagnants de ce bourbier qu'est la vicissitude de la vie.
- Et toi l'homme ?En es-tu sorti gagnant ?
Il avait l'impression que le chat le scannait de ses yeux réduits en fente et que son âme est nue devant lui. - Hélas non ! j'ai suivi beaucoup d'illusions et je me suis trouvé en bas de l'échelle,luttant le jour pour le jour. J’avais cru un moment que les rênes de ma vie sont entre mes mains mais j'ai percuté le mur de la réalité tellement violemment que je porte encore les séquelles.
- Belle manière de dire avoir gâché sa vie. Y en a tant qui tuent le temps, tant et tant qui le perdent ou le passent, tant qui se mentent en inventant des rêves des instants de grâce. Tu en fais partie l'ami t'es la parfaite incarnation de celui qui court derrière les mirages. Je me demande vraiment comment tu ne t'es pas encore suicidé.
- Tu n'épargnes rien en matière de reproches et de démoralisation le matou, je ne m'étonne plus du fait que vous êtes considérés comme des créatures cyniques et égoïstes.
- Ho là ! tu vas pas dévier le sujet maintenant que je t'expose tes 4 vérités. Vous êtes vraiment hypocrites et irresponsables les humains, vous prétendez être des héros et vous "aboyez" tout le temps. Mais au moment fatidique, vous vous dérobez et confirmez votre réalité : des zéros. Pas étrange que les chats vous snobent, ils sont intelligents eux, Ils vous ont démasqués.
- Ah ouais ! C’est pas pour rien qu'on vous préfére le chien est qu'on s'occupe de lui plus que vous.
Le chat renifla dédaigneusement et répliqua : - Pauvres bêtes ! Vraiment elles sont stupides. Elles dépendent totalement de vous et meurent si vous les oubliez, vraiment pitoyables !
- Je pense que t'es jaloux tout simplement.
- Grands dieux non ! Pour qui tu me prends ? Je suis une bête sans abri et j'en suis fier, alors si tu veux me mitrailler pour recouvrer un semblant de dignité alors vas-y mon pote fais le. Je sais combien vous êtes fats vous les hommes.
- Oui la fatuité est un fléau fort désagréable et de puanteur infernale et bcp de gens hélas en souffrent, c'en est affligeant.
- Ce qui nous fait revenir à notre point de départ à savoir la course ad nauseam des gens après tout et rien.
La principale cause est cette fatuité qui leur fait accorder une importance gigantesque à des choses qui ne le méritent pas à commencer par paraître plus beau que son frère coûte que coûte. Ça n'en finit jamais et on ne le réalise enfin que dans un cercueil 4 mètres sous le sol. - Oui... tu as raison, sans doute.
L’homme poussa un profond soupir d'amertume, il regarda le chat qui avait fini par dormir près de lui et cela lui remplit le cœur d'une chaleur réconfortante. Il ne savait pas s'il avait rêvé ou non, mais en caressant l'animal qui ronronnait à présent il savait qu'il avait gagné un ami précieux.
P.S.: il ya un extrait d'une chanson de Céline Dion, je l'ai "emprunté" car j'ai séché.
- Tu as bien une mine affreuse toi le matou, hein ? Il faut dire que les gens ne t'aiment pas vraiment.
-
RE: Décris-moi un mouton
Bonjour,
Elle ne croyait pas que ce sera sa fin ici, sur un lit défoncé rempli de puces et puant. La chambre elle même était dans un sale état, comme si elle était restée inutilisée des lustres: des relents morbides et d'urine se levaient comme un nuage lourd vers le plafond et rendaient la respiration très douloureuse. Peut-être bien que sa fin sera là, comme un rat d'égout.
La doc conduisait en sifflotant, elle avait acheté des munitions pour son amie qui souffrait apparemment d'un rhume.Elle voulait aussi lui demander quelques renseignements pour l'enquête sur laquelle elle travaillait. Elle cala les boites sous son bras et sonna à la porte. Lucia vint ouvrir,enveloppée dans une robe de chambre et le nez gros et rouge,elle était visiblement très surprise de la voir et c'est en reniflant qu'elle l'invita à entrer.
Dans leur chemin vers la cuisine elles passèrent par un établi et la doc ne put s'empêcher de remarquer un décor familier : des murs nus avec des fils électriques pendants par coins,les lattes de bois tellement usée ou bien tellement frottées. Au centre y avait une table immense en bois massif et qui avait l'air aussi d'une victime d'une rage de nettoyage à fond et coincé sous le pied droit, gisait un morceau d'une bâche bleuâtre. Un signal d'alarme retentit dans le cerveau du doc en réalisant que c'étaient les mêmes éléments qui apparaissaient dans une vidéo qu'elle avait reçue de la part du meurtrier qui les narguait en leur envoyant les photos des membres de sa victime.
Arrivant à la cuisine Lucia mit la bouilloire sur le feu et elles s'attablèrent l'une face à l'autre. La doc essaya de stopper les pièces du puzzle qui s'assemblaient avec une vitesse vertigineuse pour une conclusion hideuse et effrayante et engagea la conversation :- Comment as tu donc reçu ton rhume ?
- Histoire stupide: j'ai pris une douche et sorti les cheveux mouillés.
- Prompt rétablissement… J'ai voulu te demander quelques détails sur un vol commis en 1978 dans le labo auquel tu travaillais..
- 1978… Mais c'est après ma démission, j'ai coupé les ponts avec le labo. Pourquoi d'ailleurs ?
- On a trouvé la cachette du meurtrier suite à un signalement. Apparemment il a été surpris par un ivrogne car il y régnait une chienlit abominable, des outils éparpillés, les meubles renversés et… Le corps de cet ivrogne. Un camping-car avec tout ce qu'il ya de sophistiqué pour conserver des champs de culture des virus de la petite vérole. Il y avait aussi l'ordinateur depuis lequel on m'a envoyée les images et la vidéo.
- ...
- On a contacté le labo sujet du vol. Ila analysé les échantillons et a affirmé que ce sont les mêmes, volés et incroyablement bien conservés.
- M’enfin je t'avais dit que j'y travaillais plus au moment du vol.
- Autre chose,le vol était accompagné d'une disparition totale des documents concernant une recherche sur la vérole.
- Qu'insinues-tu donc?
Le sifflement aigu de la bouilloire ne perturba pas le moins du monde les deux femmes qui continuèrent à se fixer dans le blanc des yeux. Lucia était fiévreuse,ses yeux brillaient et elle était en sueur. Enfin le doc se leva et éteignit l'engin puis revint s'asseoir en face de son adversaire jadis amie - Je n'insinue rien, je disais juste que ton renvoi coïncidait avec le vol et que..
- Ah! La doc est donc plus futée que l'on ne croit. Eh bien sache donc que ces enfoirés ont oublié de te dire qu'il y avait un accident et on n'a mieux trouvé qu'accuser la pauvre Lucia qui était sans ressources.
- Tu aurais pu te recourir à moi.
- Toi?..tu étais en pleine ascension vers le pouvoir et la célébrité. Je t'enviais à l'époque et maintenant je...je te HAIS
- Mais pourquoi donc? J’ai partagé avec toi bière et cigarettes, nous avons ...
- A ce moment là je savais pas que ma vie va chambouler...je devais être à ta place...je devais être à la tête de ce labo...je serais la nouvelle Marie Curie...mais non, on ne voulait pas qu'une autre femme les emmerde comme la doc, deux c'en est trop. Il fallait donc que je te mette hors circuit en tâchant ta réputation, te tuant.. Je sais pas moi.
- On pourrait être deux,
- Non, non et non...idiote! J’ai voulu te narguer en t’envoyant les photos, tu ne comprends pas donc, c'est mon cobaye que j'ai dû m'en débarrasser et c'était une idée de génie que de te l'envoyer.
- Mais quel cobaye? Enfin on savait que c'est une femme...ne me dis pas que c'est...
- Tu l'as pigé?Dieu merci! Oui c'est ma mère, j'en ai marre de ses jérémiades et donc j'ai testé mon nouvel mutant sur elle. C'était un succès fou et je tenais une arme destructive. D'ailleurs vous l'avez sûrement attrapé mon bébé en manipulant le camping-car et cela me soulage car ce vagabond a tout foiré en l'air en essayant de m’attraper. Et donc tu resteras sagement près de moi jusqu'à ce qu'elle te ravage et ce sera l'heureuse fin de la doc...
- Tu ne peux pas le faire, car c'est sûr que tuas dû l'attraper aussi..
- Je me contrefiche, c'est toi qui vas mourir pas moi. Il est temps pour la doc de se mettre hors circuit..et définitivement.
Sur ce elle se leva et braqua sur La doc un pistolet qui avait l'air d'un joujou, mais s'est avéré un joujou mortel. Elle l'ordonna de filer au premier étage pour lui montrer son futur lit de mort . Elle lui répétait qu'elle n'aurait pas dû fouiner le nez dans les affaires d'autrui et que c'est tjrs la fin tragique assurée et autres bobards.
-
RE: Décris-moi un mouton
@Artelise Oui, une grande figure emblématique. Je pense bien que son image peut être translatée sur celle des femmes déterminées voire farouches et qui ne se détournent jamais de leurs objectifs.
Celles-là je les respecte vraiment, au mieux je les vénère. -
RE: Décris-moi un mouton
Je suis la fille de Râ. Il m'a engendrée pour punir les hommes qui se sont détournés des dieux. Les mortels me représentent comme une femme à tête de lionne et m'appellent parfois déesse de vengeance car je symbolise la vengeance de Râ.
Il faut admettre que je me suis bien acquittée de ma mission car je n'ai rien épargné à ceux qui refusent les desseins des dieux de maladies incurables, fléaux et jusqu'aux guerres.
Mon nom, Sekhmet, signifie "la puissante" car je suis tantôt protectrice tantôt destructrice et je n'hésite pas à dévorer tous ceux qui me contrarient..je veux dire qui contrarient mon père.
Mon péché mignon est que j'éprouve un plaisir infini quand le sang coule. Donc j'en voulais toujours plus et le problème est qu'il n'y a pas tjrs des méchants à exterminer.
Quelques innocents peuvent bien se sacrifier pour la noble cause qui est me désaltérer, qu'est ce que ça ferait un ou
deux hommes de moins ?
Râ -avec tout mon respect pour lui- n'était pas de cet avis, il a voulu que je remonte au ciel près de lui. Mais là-haut le sang frais et mmm... tellement délectant des hommes n'existe pas pour la simple raison qu'il n'y a pas des corps mutilés.
Je refuse et une rage contre ces minables protégés par père me fit verser plus de sang que coutume. Croyez moi je suis bien la première à en être étonnée.
Le dieu du soleil devient inquiet ( il a raison, si j'extermine tous les hommes qui gouvernera-t-il ?) et donc il m'a roulé.
Eh oui ! Il m'a donné du vin rouge, et moi aveuglée par ma soif et croyant que c'est du sang je le bus avec plaisir.
La boisson me calma, le temps de me ramener au ciel.
C'était là mon côté destructeur et j'en suis fière (quoi ? il faut quand même accepter tous les côtés de sa personne).
Je suis bien considérée parfois comme une déesse guerrière et la protectrice de l'Egypte: les égyptiens et surtout les soldats croyaient que je combattais les ennemis à leur côté. Après les guerres, les prêtres organisaient des cérémonies pour me remercier et cela me réjouit un peu, faut le dire.
D'autres m'ont élevée au poste de gardienne du pharaon, je reste à ses côtés jusqu'au jour de sa mort et le comble, je l'escorte jusqu'aux portes de là-haut... C'est vraiment ridicule, y a d’autres dieux dont c'est le job.
La bonne chose est que les hommes m'aiment en fin du conte et ils souhaitent tjrs me plaire. Ils organisent chaque fin d'année une grande fête dans le temple érigé à mon nom à Memphis et y versent bcp de vin afin que je les protège des maux et que je sois tjrs à leur côté. Sympa, non ?