Bon ben la motivation ça paye. On a tous nos extraits donc On se jette à l'eau
Le moment que vous attendez tous, pour notre premier battle, on commence fort avec


Extrait proposé par Egon
« Vrai, allait-il dire, mais le mot resta coincé. Nous étions dans un virage bordé d'arbres quand une grosse voiture marron surgit des fourrés et fonça droit sur nous. Papa cria comme si un frelon l'avait piqué et son pied écrasa le frein. L'auto nous croisa, tandis que mon père braquait à gauche. Je la vis sortir de la route et mordre le bas-côté sur ma droite. Ses phares étaient éteints, mais il y avait quelqu'un derrière le volant. Les pneus écrasèrent le taillis du sous-bois et elle monta sur un petit remblai de pierres rougeâtres avant de disparaître dans les ténèbres. Il y eut un grand splash ! Et je compris qu'elle venait de plonger dans Saxon's Lake.
« Elle est tombée dans l'eau ! », hurlai-je. Papa stoppa le camion, serra le frein à main et sauta dans l'herbe du bas-côté. Je descendais encore qu'il était déjà près du lac. Autour de nous, le vent tourbillonnait dans les branches. Papa se tenait sur le remblai de pierres. Dans les lueurs de l'aube, nous discernions l'auto qui s'enfonçait, tandis que d'énormes bulles venaient éclater autour du coffre. « Hé ! Cria papa, les mains en porte-voix. Sortez de là ! » Chacun sait que le lac est aussi profond que l'Enfer. Quand la voiture aurait glissé dans ses abysses d'encre, elle aurait sombré pour de bon, et pour toujours. « Hé ! Sortez ! » cria-t-il encore, mais qui que ce soit derrière le volant ne répondait pas. « Il a dû être sérieusement assommé », dit papa en ôtant ses chaussures. La voiture commença à chavirer du côté passager en poussant un horrible mugissement ; sans doute parce que l'eau déferlait dans l'habitacle. « Recule », fit papa et il plongea. »
In Zephyr, Alabama de Robert McCammon
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Extrait de LeaPierce
"- Je peux t’apprendre à nager si tu veux.
Je me suis redressé dans l’eau, les yeux éblouis par le soleil. Il était assis au bord de la piscine. Je l’ai regardé avec méfiance. Un type qui proposait de m’apprendre à nager ? Il ne devait vraiment pas avoir de vie. Deux losers ensemble ? Ouh ! on allait se marrer !
J’avais une règle : mieux valait s’ennuyer seul qu’accompagné. Ce qui expliquait peut-être pourquoi je n’avais pas d’amis.
Il me fixait. Il attendait une réponse. Il a répété :
-Je peux t’apprendre à nager.
J’aimais bien sa voix. On avait l’impression qu’elle était sur le point de casser.
-T’as une drôle de voix.
-C’est à cause de mes allergies.
-T’es allergique à quoi ?
-A l’air.
Ca m’a fait rire.
-Je m’appelle Dante.
Ca m’a fait encore plus rire.
-Désolé.
-Pas de souci. J’ai l’habitude qu’on se moque de mon nom.
-Oh non. C’est juste que je m’appelle Aristote.
Ses yeux se sont illuminés. Nous avons tous deux été pris d’un fou rire.
-Mon père est professeur de littérature, a expliqué Dante.
-Au moins tu as une bonne excuse. Mon père est postier. Aristote est le prénom de mon grand-père. Et mon pemier prénom, c’est Angel.
-Tu t’appelles Angel Aristote ?
-Eh oui.
Nous avons à nouveau éclaté de rire. Pourquoi ? A cause de nos noms ? Parce que nous étions soulagés ? Heureux ? Le rire… l’un des grands mystères de la vie.
Pendant ongtemps, j’ai dit aux gens que je m’appelais Dan. Mais j’ai arreté ce n’était pas honnête. Et puis, je me faisais toujours démasquer. J’avais l’impression d’être un menteur doublé d’un idiot. Et j’avais honte d’avoir eu honte de moi. Il a haussé les épaules.
-Tout le monde m’appelle Ari.
-Content de te rencontrer, Ari.
J’ai aimé la façon dont il a dit "Content de te rencontrer, Ari". Comme s’il le pensait.
-OK, apprends-moi à nager.
J’ai répondu comme si je lui faisais une fleur. Soit il n’a pas remarqué soit il s’en fichait.
Dante était un professeur précis et un nageur accompli. Pour lui, la natation était un mode de vie. L’eau était un élément qu’il aimait et respectait. Il en comprenait la beauté et les dangers. Il avait quinze ans. Il avait l’air un peu fragile, mais ne l’était pas. Il était discpliné, fort, cultivé, drôle et ne faisait pas semblant d’être idiot ou normal. Il n’était ni l’un ni l’autre.
Il était féroce aussi – enfin, il pouvait l’être – mais surtout, il n’y avait pas une once de méchanceté en lui. Je ne comprenais pas comment il pouvait vivre dans un monde aussi malveillant sans que ça ne déteigne sur lui.
Dante était devenu un mystère de plus dans l’univers. "
Artistote et Dante découvrent les secrets de l'univers de Benjamin Alire Saenz
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