Faire la route de nuit
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Comme beaucoup de monde j'adore partir et voir du paysage. Toutefois depuis quelques années maintenant je me limite de ce point de vue là parce que...la route me gave. C'est pas le trajet en lui même. C'est le temps qu'on perd parce qu'il y a du monde et des bouchons tout le temps. On dirait que les gens cherchent à fuir tout le temps, toute l'année.
Nous n'avons pas de TGV et nos trains en plus de ne pas être nombreux sont défaillants. Un aéroport ? Oui mais tout petit avec peu d'avions. Bref quand on veut bouger la voiture est encore nécessaire.
Nous partons en vacances ce week-end et comme on en a tous assez de ce scénario répétitif on a décidé de tenter de prendre la route de nuit. C'est apparemment la seule option pour pouvoir tracer.
Est ce que vous avez déjà pratiqué et est ce que vous avez des conseils ? Ca va être une première pour nous.
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En tant qu'expatriés, nous sommes habitués aux longs trajets (jusqu'à 1200/1400 km) qui demandent jusqu'à 14h de route. Dans ces circonstances, rouler de nuit est souvent juste indispensable et inévitable. D'une part parce que le temps de trajet l'exige et d'autre part parce que si on veut respecter un certain timing, nous n'avons pas d'autre choix que d'éviter les difficultés sur la route, autant que possible.
S'il est vrai que nous commençons (à la bascule des 50 ans) à ne plus supporter de si longs trajets et que nous préférons faire des étapes depuis une paire d'année, voici ce que l'on peut de donner comme conseils :
La première, c'est de préparer les bagages et charger la voiture autant que possible la veille du départ pour démarrer la journée de bonne heure et de bonne humeur avec le moins de stress possible au démarrage. Ensuite, il faut essayer de se reposer le mieux possible avant le départ, même s'il s'agit d'une courte nuit. Se mettre au lit tôt et même si on ne dort pas, au moins mettre le corps et l'esprit au repos, autant que possible.
Une petite douche avant le départ, peut aider à se réveiller.
Une petite collation, histoire de ne pas partir l'estomac vide, peut s'envisager, mais si tu /vous n'avez pas faim, ne vous forcez pas.
Ensuite, une à deux heures après le départ, faites une pause, marchez, prenez un café, mangez un peu.En fonction de chacun, il peut y avoir des heures un peu critiques. Si vous partez trèèès tôt, genre à partir de 2 ou 3 heures du matin, ça peut être délicat. Puisque la nuit domine encore, votre cerveau peut avoir tendance à générer une envie de dormir. N'hésitez pas à prévoir une playlist dynamique faites de musiques que vous aimez ou, si vous préférez, à écouter la radio ou discuter entre vous.
Si ça ne suffit pas, ne vous forcez pas. Une micro-sieste (10 mn / 1 quart d'heure) peut s'avérer nécessaire et bénéfique.A l'aube, quand le soleil va se pointer, la luminosité va remonter doucement et le cerveau va enfin comprendre qu'il faut qu'il finisse de se réveiller et ça va aller mieux, mais ce n'est pas forcément une phase confortable pour tous les yeux et toutes les personnes. Si vous éprouvez des difficultés à gérer cette phase de transition, profitez-en pour faire une pause.
Si vous devez passer par des points chauds au niveau de certaines villes, essayer d'éviter d'y être entre 7 et 9 heures, c'est le moment où les périphériques se chargent un peu.
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Hornet
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On a prévu de partir vers 23h00 minuit. Merci pour tes conseils.
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Oui, je pratique et j'ai beaucoup pratiquer la route de nuit.
C'est pour moi le seul moyen de rouler vite, bien et tranquillement. Ce n'est cependant pas le seul moyen de bien voyager.Le premier conseil que je pourrais donner c'est se connaitre soit même et écouter son corps.
Rouler de nuit, ce n'est pas anodin et la fatigue, ça ne pardonne pas.
Certains sont du matin (comme moi), d'autre du soir. Il faut donc impérativement adapter son horaire de départ en fonction de son propre cycle en prévoyant arrêt etc... si nécessaire.
Par exemple, jamais de la vie, je m'embarquerai pour un 600km le soir à 22h pour rentrer à la maison. En revanche, partir à 2h du matin pour ces 600km, aucun souci. Ma belle sœur et son mari, c'est l'inverse.Il faut aussi bien reconnaitre ses propres signes de fatigue et ne pas hésiter à s'arrêter au premier signe. A savoir, 15/20 minutes de repos sur une aire suffisent à rebooster les batteries pour le cycle suivant.
Je passe sur boire et se nourrir, c'est la base.Deuxièmement, encore plus que d'habitude, la voiture doit être au top (en cas de souci, rien est ouvert
).
Et niveau éclairage, et je pense là au réglage, pas que les ampoules, faut que se soit nickel
Des phares mal réglés, non seulement, tu fais chier tout le monde (et ils sont nombreux à faire chier) mais en plus, tu vois moins bien.
Edit: j'y pense, vous pouvez aussi vous procurer des lunettes à teinte jaune, ça aide pas mal pour les yeux la nuit. Les phares etc... c'est violent pour les yeux, la teinte jaune adouci.Le chargement de la voiture aussi doit être prévu pour pouvoir facilement basculer les sièges etc... pour passer en mode repos vite fait.
Donc exit les sacs à donf sur la banquette arrière etc...Je rejoins @Artelise sur la planification des horaires de passage etc...
Enfin, pour cette partie, le moment le plus compliquer à gérer est la période dite entre chien et loup. Quand il ne fait pas tout à fait nuit, mais pas encore jour et inversement. La visibilité est souvent altérer. Tu n'as pas encore tes yeux et réflexe de nuit et déjà plus tes capacités de jours (et inversement suivant quand tu pars). Il faut donc être vigilant sur cette phase de 30/45 minutes en gros quitte à ralentir ou s'arrêter si l'inconfort est trop important.
Mais, et là, c'est la deuxième partie, un voyage, ça fait aussi parti de l'aventure. Et il y a pas mal de façon d'en prendre le partie.
Eviter les grands axes, et donc les bouchons, identifier sur le parcours les points d'intérêts. En France, il y en a partout: vue panoramique, production locale diverses et variées, animation ponctuelle, route champêtre, architecture locale etc....
Il ne reste qu'à programmer le parcours, plus long mais qui sera inclus dans les vacances et la production de souvenirs de vacances. Remplacer les bouchons de lA7 dans la vallée du Rhone par les bouchons de bouteilles de Châteauneuf du Pape par exemple(avec modération pour le conducteur).
Et enfin, le véhicule participe pleinement au voyage. Quand tu pars en vacances par exemple en cabriolet (ouai, fallait que je la fasse), par les petites routes etc... la production de souvenirs de vacances marche à toc et alors le voyage devient partie intégrante des vacances.
Fonctionne aussi avec un van heinL'autoroute nous a appris à aller vite et loin rapidement. Mais le voyage vaut le détour pour peu qu'on l'appréhende pour ce qu'il est, une expérience initiatique.
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@Jabba-the-Hutt a dit dans Route de nuit :
Mais le voyage vaut le détour pour peu qu'on l'appréhende pour ce qu'il est, une expérience initiatique.
je plussoie !
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je suis d'accord mais le "voyage" se prévoit. Quand il s'agit juste de trajet et que le temps de vacances est court il vaut mieux optimiser