Que pensez-vous de la mort ?
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MMh alors déjà coucou tout le monde... ça fait longtemps! Je n'étais pas morte, du moins, pas moi.
Ces derniers jours (semaines?) ont été difficiles. J'ai perdu un ami à moi, mort par hydrocution. Désolée de le dire comme ça. Il est monté au ciel, il s'est envolé, tout ce que vous voulez...ça fait bizarre de le dire. Je dirais juste qu'il est mort.
Wow, même de l'écrire je n'y crois toujours pas.La mort, c'est un sujet sensible n'est-ce pas? Ca fait peur, c'est angoissant, intense, effrayant, voire attirant pour certains.
C'est diffcile de s'imaginer quelqu'un qu'on connaissait bien, mort.
On ne le verra plus jamis. On ne l'entendra plus jamais. On ne pourra lui parler que par l'intermédiaire de notre pensée. Dit comme ça, ça paraît presque poétique..C'est difficile d'y croire
je me demande si ça fait mal
ça fait quoi de ne rien ressentir
de ne rien voir
de ne rien entendre
de ne plus être
de ne plus vivre
de ne plus existersi ce n'est dans le coeur des gens
La mort. C'est monter au ciel pour certains, vivre une nouvelle vie pour d'autres, ou juste disparaitre pour autrui.
Moi je les vois devenir des étoiles. Je me dis qu'il n'y a pas de raison pour qu'ils ne puissent pas continuer de briller même si on ne les voit plus physiquement n'est-ce pas?Que pensez-vous de la mort?
Moi, ça me fait peur.
Je n'ai pas envie de mourir,
de voir du noir
ou je ne sais quoi d'autre
je n'ai pas envie que ma vie se finisse
pas à mon âge là
pas comme lui.C'est bizarre, le fait d'écrire me fait prendre conscience
qu'une personne morte
ça ne revient pas
jamaisj'ai encore du mal à y croire
pourquoi je me sens vide comme ça?
je me surprends à rester au lit toute la journée
au lieu de profiter de ma vie
comme il aurait aimé le faireje m'en veux de ne pas avoir été plus là
je n'avais pas répondu à son dernier message qui datait de deux jours
je me disais
que j'avais le tempsje ne l'avais pas
alors je lui ai répondu
il ne le verra jamais
mais je lui ai répondu
juste par égoisme
juste pour ma consciencejamais il n'y aura écrit "lu" à nouveau
parce qu'il n'existe plus
phyiquementje me demande
pourquoi lui et pas moi?
il avait tant de rêves et d'ambition
qu'est-ce que j'ai moi?je ne m'en veux pas
je suis juste
vide
vide
vide
épuisée
comme si je venais de traverser le désert
asséchéeje veux pleurer mais je n'y arrive pas
c'est grave docteur?je n'y crois toujours pas
si seulement j'avais répondu à son message
si seulement il n'était pas allé dans l'eau à ce moment
si seulement
sidésolée,
je ne veux pas de pitié ou de condoléances,
je ne suis pas sa famille
nous n'étions même pas si proches
pourtant, je me sens attachée à lui plus qu'avantje veux juste dire que
La mort, ça craint.
Comment la voyez-vous?
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Je suis sincèrement désolée de revenir avec un sujet comme ça, la cause de mon absence cela dit
je veux pas plomber l'ambiance et je comprendrais tout à fait si nos chers modérateurs estimaient qu'il valait mieux supprimer ce sujet
juste de l'écrire ça m'a fait du bienen attendant j'espère que vous profitez bien de vos vacances
sakurapeach is back in the bac !! préparez-vous!protégez-vous les amis
bonne nuit -
Tout d'abord mes plus sincères condoléances... C'est un peu bateau, mais je ne sais trop quoi dire de plus.
La mort est pour moi un sujet compliqué. Je ne craint pas la mort, où je n'en ai pas la sensation, j'espère simplement qu'elle viendra me chercher le plus tard possible, et qu'elle le fera avant que je ne soit plus capable de vivre correctement.
Quand tu dis que tu n'arrives pas à pleurer, je peux le comprendre. Il y a trois ans, quand mon grand-père est mort, à l'âge de 84 ans (dont presque 30 avec la maladie de parkinson pour le ronger), mon père m'a appelé, malgré la douleur et les larmes, et moi au téléphone, j'ai ri. Un rire incontrôlable, mais qui a fait mal à mon père... On en a parlé ensuite et il a compris que je ne me réjouissait pas de sa mort, mon grand-père était le meilleur grand-père qu'on puisse avoir. Mais sur le moment je me suis dit "ça y est, il s'est libéré de sa prison"
Bref dans le fond aucun rapport avec la situation de ton ami, lui n'a rien demandé et s'en serait bien passé. C'est triste, mais ne pas pleurer ne fait aucunement de toi quelqu'un au cœur de pierre ou sans émotions, les larmes ne sont que la manifestation physique de l'émotion, mais ce n'est pas parce que tu ne pleures pas que tu n'es pas triste pour autant.Quand à ce que tu vis en ce moment... Cette sensation de vide... Ça passera avec le temps, et tu iras mieux, repense aux bons moments que vous viviez ensemble, à vos moments de rire et de joie, c'est souvent ce que ceux qui vont nous quitter nous disent, ne pas être triste, il ne sont plus là physiquement mais une part d'eux continue de vivre en nous.
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Coucou @sakurapeach
Ca fait plaisir de te revoir. Je t'envoie mes plus sincères pensées dans ce moment difficile.
La mort c'est un sujet vaste et difficile. Il me semble qu'on en avait parlé dans un autre sujet.
J'ai perdu mon fils d'une mort subite du nourrisson. Je l'ai trouvé mort 20 minutes après l'avoir couché, les pompiers l'ont réanimé au bout d'1H et le lendemain, il avait perdu tellement de fonctions vitales et son électro-encéphalogramme étant presque plat, on a décidé de le laisser partir. 8 mois plus tard j'ai accouché de ma fille morte-née.
Les 2 épreuves ont été horribles. Mes enfants sont à jamais partis et je n'ai même jamais pu toucher ma fille. S'il n'y-avait pas eu mon ainé qui lui est bien en vie, je ne sais pas si je serais encore là pour en parler.
L'acceptation, le deuil, ça ne se fait pas un jour. Quand la mort frappe comme ça de manière injuste, anormale sans qu'on ne puisse rien y faire, c'est ... j'ai pas les mots. Moi j'ai décidé de m'accrocher à une image pour m'aider à passer le cap : Le petit Prince qui va de planète en planète dans un petit bateau et qui fait visiter les cieux à mes petits. Au début, j'écrivais beaucoup à mon fils, ça me donnait l'impression qu'il était là, je m'accrochais encore au besoin de l'avoir. Aujourd'hui je peux vivre avec l'amour que j'ai pour eux et le manque dans mon cœur, mon esprit et ma vie. J'ai appris à vivre sans eux et avec eux. C'est difficile à décrire. Ceux qui sont partis sont toujours avec nous que ce soit à l'affleurement de nos pensées, un objet qui leur appartenait, un carnet de photo. Ils ne disparaissent pas tant qu'on les aime.
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Personne ne perd des proches ds les mêmes conditions,de temps,d'âge,de vie.
J'ai perdu un fils et un mari en un an ,chacun atteints d'une maladie qui n'a pas pardonné,déchirée entre les deux,le fis résidait loin,le mari était là,je ne le quittais pas,l'accompagnait pour tous les soins,attendant ds les salles d'attente.
Ces départs sont un déchirement,un chagrin immense,mais auquel on est préparé;on s'est tout dit,tout confié,et ça,ça aide a accepter peu à peu l'absence,le manque,le vide,le silence! -
la Voie lactée compte quelque 234 milliards d'étoiles, situées pour la plupart dans le disque et le bulbe central, mais aussi dans le halo qui l'entoure.
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@sakurapeach a dit dans Avez vous peur de la mort? :
je comprendrais tout à fait si nos chers modérateurs estimaient qu'il valait mieux supprimer ce sujet
Bah il n'y a aucune raison de le faire, parler de la mort n'a jamais été interdit.
J'ai juste déplacé le sujet.@sakurapeach a dit dans Avez vous peur de la mort? :
juste de l'écrire ça m'a fait du bien
C'est déjà une bonne chose, ça sert à ça aussi un forum ; pouvoir soulager son esprit par la force des mots.
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@sakurapeach
Courage -
@sakurapeach Je suis désolée d'apprendre que tu viens de perdre quelqu'un, je te souhaite beaucoup de courage pour surmonter cette épreuve. Ce n'est pas tant de ma mort que j'ai peur, mais de celle de mes proches. En ce moment, je pense de plus en plus à l'après quand mes parents ne seront plus là par exemple, ils vieillissent. Même si je me dis que c'est dans l'ordre des choses, je sais que ça sera très difficile pour moi car nous sommes très proches.
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Sakurapeach,il ne faut pas essayer de cacher,ni dominer son chagrin;vis-le,et puis ,évacue le le,comme un adieu sur un quai de gare...
Pq les chagrins qu'on croit dominer,sans s'en plaindre,en général par dignité,ils sont bien là,et un jour ou rien ne laisse prévoir l'impact,on se prend le choc,d'un coup,alors qu'on pensait avoir surmonté cette peine!
Si tu le peux,va marcher en forêt,et lâche toi!Hurle si ça te fait du bien,vide-toi de ce poids,le corps,la tête,et pense avec douceur à celui qui est parti..Laisse-le devenir un souvenir...
C'est comme ça que nos défunts restent présents! -
La mort peut être difficile à affronter et parfois elle peut se révéler être un soulagement, sans forcément désirer la mort de la personne, mais la souffrance qui est autour peut expliquer ce soulagement.
Pour ma part, je n'ai pas peur de la mort, j'ai toujours vécu avec. Quand je suis née, ma mère venait de perdre sa mère avec qui elle était très fusionnelle, et un enfant mort de la maladie bleue à la naissance. De plus, elle était elle-même malade et dépressive quand je suis arrivée. Et donc je suis ce qu'on appelle une enfant de "mère-morte". Elle ne s'est pas occupée de moi. Je l'ai toujours connue vêtue de noir, ( espagnole trraditionnelle), à ne pas sortir de la maison, en deuil. On allait régulièrement au cimetière pour embrasser les photos de ma grand-mère et de mon frère sur les tombes. Au bout d'une dizaine d'années, elle est tombée malade et le médecin a dit à mon père qu'elle pouvait mourir. Du coup, j'ai toujours eu peur qu'elle meure, et dès qu'elle s'endormait sur le fauteuil, je la réveillais, complètement paniquée.
Quand j'ai eu 13 ans, alors qu'elle commençait à mettre un peu de couleurs dans ses vêtements, mon père est tombé malade.
Elle n'a jamais voulu me dire qu'il avait un cancer et moi je le voyais vomir, il était toujours en colère, et je devais nettoyer le seau de chambre. Honnêtement, je me souviens avoir eu envie qu'il ne soit plus là. Et finalement, il est mort, un an après. Ma mère a donc repris le deuil, et moi avec, je n'avais plus le droit de sortir, d'aller voir les copines ou autres... Bizarrement, j'ai toujours eu l'impression que mon père me suivait. Quand j'ai passé mon concours, je me suis sentie tellement inspirée que j'ai toujours dit que c'est mon père qui m'avait aidée. Bref !
Ma mère est décédée il y a presque 5 ans, mais là aussi, après avoir passé 6 ans alitée dans un lit médicalisé, dépendante des infirmières, des autres, sondée... Et honnêtement, c'était aussi un soulagement qu'elle parte, même si j'ai beaucoup pleuré. D'ailleurs, on pleure ceux qui partent, mais on se pleure aussi soi-même, ce qu'ils nous ont laissé, comment ils nous laissent...
Et il faut pleurer, pour évacuer sa tristesse et pouvoir continuer à avancer. -
Tu as raison @Kaa L'amour reste toujours. Le deuil est toujours difficile, il pèse sur nos épaules, mais les nos proches qui ne sont plus avec nous vivent toujours en nous. Leur amour est toujours là dans nos coeurs. Comme le dit la chanson "And you're here in my heart, and my heart will go on and on." (Désolé pour ceux qui l'ont dans la tête du coup... )
Après on peut trouver la mort injuste. Et c'est vrai que ce sentiment qui nous habite est toujours très fort. De toutes les morts que j'ai connues, je n'en n'ai pas trouvé une de juste, tant il est dur de perdre quelqu'un qu'on aime. Deux amis décédés d'un cancer (sans fumer) agés dans la vingtaine et dans la trentaine, ma grand-mère récemment du Covid (on se dit qu'elle était agée, mais ca ne devait pas se faire comme ca...), un ami lors d'une ballade en vélo (traversée de route, un véhicule qui roulait largement trop vite l'a heurté de plein fouet... c'était en 98 et je ne peux plus remonter sur un vélo depuis)
Mais au final la mort fait partie de la vie, et la vie aussi est injuste... (C'est une citation de Robbie Williams que j'aime bien qui disait "SI la vie était juste je ne serais pas une rock-star, heureusement pour moi la vie est injuste")... La mort est peut-être même plus juste car qu'on soit pauvre ou riche, quelle que soit notre couleur de peau ou autre chose, quand elle arrive, elle arrive...
Tout ce qu'on peut espérer pour nous c'est qu'elle arrive après qu'on ait fait ce qu'on avait à faire. Je n'en n'ai pas peur comme j'en avais peur quand j'étais plus jeune. Je ne sais pas si c'est l'âge qui permet de relativiser ou d'y réfléchir. Tout ce que j'espère c'est qu'elle me laisse assez de temps pour voir ma fille grandir, que je puisse l'éduquer pour qu'elle sache gérer sa vie et être heureuse, avec les valeurs morales qui en feront quelqu'un de bien. C'est tout ce que j'espère.
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@Roma31 a dit dans Avez vous peur de la mort? :
D'ailleurs, on pleure ceux qui partent, mais on se pleure aussi soi-même, ce qu'ils nous ont laissé, comment ils nous laissent...
C’est pas faux...
J’ai perdu ma mère il y a quelques mois et je n’ai toujours pas réussi à faire le deuil. Comme je traverse d’autres épreuves dans ma vie, je ne peux m’appesantir sur mon chagrin... car si je pense à elle, je m’effondre... alors qu’il me faut tenir !
Et c’est extrêmement dur à vivre car j’aimerai pouvoir me laisser aller à mon chagrin, la pleurer et penser à elle car je l’ai toujours aimée, jusqu’à la fin. Nous avons été très fusionnelles jusqu’à il y 10 ans environ où des problématiques familiales nous ont « éloignées » et puis son âge aussi. -
@DJINCAT je te souhaite beaucoup de courage pour affronter ce moment.
Moi, quand ma mère est morte et comme je n'ai plus mon père non plus, j'ai eu l'impression aussi, avec ce vide, que mon histoire se perdait, que plus personne ne pourrait être le témoin de là d'où je viens, comme si ma partie espagnole était morte aussi, et donc une partie de moi est partie avec elle, c'est pour cela que je dis qu'on se pleure soi-même.
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@DJINCAT Courage à toi.
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@Roma31
Merci ... même si parfois le courage ne suffit plus... -
@Kallindra
Merci... -
Humour !
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@tequila
Elle est bonne ! j’ai ri ! -
@DJINCAT C'était le but !