Les femmes majeures de l'Histoire
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En participant aux divers jeux du forum on a souvent évoquer des femmes importantes dans l'Histoire mais qu'en fait personne ne connait. Tout le monde connait Jeanne d'Arc ou Marie Curie mais il y en a plein d'autres. Ce sujet servira à leur rendre un modeste Hommage? un catalogue de personnes qui d'une façon où d'une autre ont brisé des tabous et fait éclater les multiples plafonds de verre des sociétés patriarcales. Et c'est bien que ce soit un homme qui lance ce sujet.
1er Hommage de ce sujet le commandant Caroline AIGLE:
Je commence par une jeune femme totalement oubliée alors qu'elle a fait sauter un verrou des plus coriaces du machisme, l'armée, et son élite, celui des pilotes de chasse.Elle fût la première française pilote de chasse. sa fiche WIKI
Un nom prédestiné pour devenir en 1999 pilote sur alphajet, l'avion école, et en 2000, pilote sur Mirage 2000
A 14 ans elle entra à St Cyr puis enchaina à Polytechnique après avoir fait son service militaire dans les chasseurs alpins. Championne de France puis du monde militaire de triathlon elle trouva même le temps d'avoir 2 enfants.
Promue Commandant d'escadrille elle fût fauchée en plein vol non pas par un missile mais par une saleté de cancer, un mélanome qui la tua en quelques semaines en 2007 à 32 ans. La voilà au ciel pour toujours...R.I.P.
A vous de poster des hommages, si possible un peu détaillés, afin que chacune et chacun en parcourant ce sujet s'instruise un minimum sur ces pionnières injustement oubliées.
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La belle cordière,Louise Labé,poétesse lyonnaise célèbre,qui a osé dire,et écrire,
l'amour dans de beaux poèmes passés à la postérité!
Surnommée la Belle Cordière car elle est fille et épouse de cordier, Louise Labé est une enfant vive et enjouée qui fascine son père. Celui-ci lui donne une éducation assez exceptionnelle pour une femme du peuple au XVIe siècle. Elle apprend le latin, l'italien et la musique mais aussi l'art des armes, un enseignement habituellement réservé aux hommes. Elle monte à cheval vêtue en homme, au mépris des règles religieuses, et s'exerce aux joutes armées. Vivant à Lyon, elle reçoit chez elle une société distinguée et lettrée, composée d'artistes, d'avocats et de riches propriétaires. Elle appartient alors à ce qu'on appelle l'école lyonnaise, aux côtés d'autres poètes comme Maurice Scève et Pernette du Guillet. Un privilège royal lui permet en 1555 de publier ses écrits, un recueil de textes en prose intitulé 'Le Débat de folie et d'amour', trois élégies et 24 sonnets. Le livre rencontre un grand succès et est même réédité à trois reprises au cours de l'année 1556. Louise Labé disparaît en 1566 en laissant une oeuvre plutôt mince mais qui est l'une des premières à aborder aussi directement la passion féminine. On prête à la jeune femme de nombreuses outrances amoureuses qui n'ont fait qu'accroître le mythe autour de cette femme dont on sait finalement peu de choses. Louise Labé est considérée comme une des premières féministes en France.( -
@Myra-flore un petit poème pour illustrer cette poétesse ?
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@Delnis nous a cité Marie Curie, mais qui connait réellement cette femme et son œuvre ? Personnellement, dans mes cours avec les 1ère Bac Pro je parle beaucoup de cette grande Dame, tout comme je vais aborder aussi Simone Veil.
Marie Curie, de son nom de jeune fille, Sklodowska est née à Varsovie (actuelle Pologne) qui se trouve dans l'Empire russe à cette époque le 7 novembre 1867. C'est une excellente élève qui souhaite poursuivre des études supérieures pour ensuite enseigner, mais cela est interdit aux femmes. En 1891, elle quitte Varsovie pour venir étudier en France. Après de brillantes études, elle finit par travailler dans des laboratoires n'offrant pas de bonnes conditions de travail. Pendant cette période, elle rencontre un certain Pierre Curie avec elle va finir par travailler. Finalement, elle décide de rentrer à Varsovie pour se rapprocher de sa famille et enseigner comme elle le voulait plus jeune. Pierre Curie lui demande de revenir en France en 1895. Ils finissent par se marier en juillet 1895. A cette époque, des travaux sur les rayons X mettent en émoi le monde scientifique. Marie Curie qui cherche un sujet de thèse opte finalement pour l'étude du rayonnement de l'uranium. Plus tard, Pierre Curie laissera tomber ses propres sujets d'étude pour travailler avec son épouse qui commence à collectionner des prix divers et variés pour ses recherches. Elle finit par enseigner comme elle souhaitait tout en continuant son travail de recherche.
En 1910, elle postule pour une place l'Académie des Sciences qu'elle n'aura pas à cause de la misogynie et la xénophobie qui règne en France à cette époque. Cependant, elle est la première personne à obtenir deux prix Nobel pour ses travaux scientifiques (prix Nobel de physique en 1903 avec Pierre Curie et 1911 prix Nobel de Chimie). Quand la Grande Guerre éclate, Marie Curie met son savoir au service de la France. Elle mettra en place la radiologie et développer des ambulance avec du matériel de radiologie, indirectement elle participe au développement dans les hôpitaux de cellule de radiologie et passe une partie de son temps à former le personnel qui va manipuler cette nouvelle technologie.
Cependant, on a tendance à oublier que Marie Curie fut aussi une mère. Elle a eu deux filles qui marcheront sur les traces de leurs parents. Irène Joliot-Curie qui recevra un prix Nobel de Chimie en 1935 puis elle intégrera le gouvernement du Front populaire en 1936 au poste de secrétaire d'Etat à la recherche scientifique. Un exploit quand on sait que les femmes ne possédait pas le droit de vote ni celui de se présenter à des élections pour exercer des fonctions d'Elus. Eve Curie ne fera pas d'étude scientifique comme tous les membres de sa famille, elle se lancera dans les arts et notamment la littérature.
Depuis 1995, Marie Curie repose au Panthéon et y sera la seule femme honorée pour ses propres mérites jusqu'en 2014/2015. C'était donc la première fois que l'on reconnaissait qu'une femme méritait sa place au Panthéon uniquement pour son œuvre, son travail. La première femme reposant au Panthéon, Sophie Berthelot, n'était là que pour "éviter" de séparer un couple fusionnel, donc pas pour ses mérites (elle est au Panthéon en hommage à sa vertu conjugale).
Depuis que j'ai eu l'occasion d'en parler avec les élèves, j'ai remarqué qu'ils ont développé une certaine curiosité. Ils s'intéressent beaucoup à l'humain dans l'histoire, ils veulent savoir qui fait quoi (de bien comme de mal). Il y a toujours une question pour savoir ce qu'on fait les femmes. Marie Curie leur a bien plus parlé que Jeanne d'Arc par exemple.
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Pour moi Simone Veil est une figure de proue, j'aime son travail et son influence pour la cause féminine. Sinon pour les femmes d'autrefois George Sand à mon aval...une femme libre dans un monde d'hommes! J'en cherche d'autres car il y en a forcement beaucoup. Cordialement
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Cette fois, je m'attaque à une inconnue du grand publique: Joséphine Pencalet.
Cette femme est née le 18 août 1886 à Douarnenez où elle décédera le 13 juillet 1972. Issue d'une famille de marins-pêcheurs, elle fait malgré tout des études. En 1908, elle se marie avec Léon Leray bien que sa famille s'y soit fermement opposé. Elle part vivre en région parisienne où elle travaillera comme employée de maison. En 1919, elle revient à Douarnenez avec ses deux enfants parce que la Grande Guerre l'a laissée veuve. Elle devient ouvrière dans une conserverie. C'est ce que l'on appelle une Penn Sardin et devant la misère des salaire, elle participera au mouvement de grève qui a fortement marqué la ville de Douarnenez. Joséphine sera l'un des leader de cette grève pour obtenir de meilleurs salaires et de meilleurs conditions de travail.
En 1925, lors des élections municipales, le Parti Communiste Français présente plusieurs femme sur sa liste alors qu'elles n'ont aucun droit électif et d'éligibilité. Bien que n'était pas membre du PCF, elle figure à la quatrième place de la liste du maire sortant le communiste Daniel Le Flanchec. Elle est élu au premier tour et siègera au conseil municipal pendant 6 mois avant que le conseil d'Etat invalide son élection au motif qu'elle est une femme. Le PDF la laissera tomber et Joséphine retournera travailler dans l'anonymat le plus total dans une conserverie de Douarnenez.
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Je participe en vous proposant de vous souvenir de Amelia Earhart, une aviatrice américaine, première femme à avoir traversé l'océan Atlantique en solitaire.
Sa passion pour l'aviation naît au cours d'un meeting aérien qui lui donne envie de faire son baptême de l'air en 1920. Elle découvre alors sa vocation. Elle économise son salaire d'infirmière pour apprendre à voler, obtient son brevet de pilote et achète un biplan jaune qu'elle baptise "Canary".
Elle réalise sa première performance le 22 octobre 1922 en volant à 14000 pieds (4 300m), le record féminin à cette époque. En 1926, le capitaine Railey lui lance un défi : devenir la première femme à traverser l'Atlantique en avion. Se sera chose faite en 1928 mais uniquement en tant que passagère, ce qui ne la satisfait pas, ayant eu le sentiment d'être traitée comme un sac de pomme de terre selon ses propres termes.
Mais n'étant pas du genre à se satisfaire de cela, elle décide de retenter la traversée, mais cette-fois seule aux commandes. Le 20 mai 1932, à l'âge de 34 ans, elle décolle depuis Harbour Grace au Canada et atterrit 14 heures et 56 minutes plus tard dans un champ près de Derry, en Irlande du Nord.
Sa notoriété grandit considérablement, au point qu'elle devient la première femme à recevoir la "Distinguished Flying Cross" et la médaille d'or de la société National Géographic. Refusant de dormir sur ses lauriers, elle cherche à aller toujours plus loin et devient également la première personne à réaliser un vol en solitaire entre Los Angeles et Mexico en 1935.
En 1937, elle relève son plus grand défi en tentant le premier tour du monde féminin mais le 2 juillet, elle adresse un message alarmant à un navire situé près de Howland, une petite île de l'océan Pacifique, avant de disparaître.
Les recherches auxquelles participe personnellement le président Roosevelt étant infructueuses, elle est déclarée officiellement morte en 1939, mais reste une légende de l'aviation.
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Oui,mais elle ne fait pas partie de celles que "personne ne connait"!
C'est l’icône féminine de la révolution! -
@Delnis
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie
Louise LabéJe vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.Louise Labé, Sonnets
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Doit-on vraiment valoriser des êtres (femmes ou hommes) 'majeur-e-s' ? Combien de femmes dans l'ombre des grands hommes ? Combien d'hommes dans l'ombre des grandes femmes ? Combien de cette masse (dont nous sommes) sans laquelle ils / elles n'auraient pas été éduqués, inspirés (par des petites choses et non des grandes), aidés, épaulés, fabriqués... De qui, de combien sont-ils, sont-elles le nom trop unique ?
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@leo Oui, on le doit, pour la simple et unique raison que si tu poses la question suivante à une personne lambda dans la rues "Citez moi des noms de personnes ayant fait l'histoire", tu auras dans une très large majorité des noms d'hommes. Il est temps d'arrêter d'invisibiliser les femmes dans l'histoire. Il est temps que les gens sache qu'elles aussi ont participé à l'écrire et quand on arrivera dans une société qui ne distingue plus une personne ayant fait l'histoire par rapport à son genre, on pourra arrêter de vouloir valoriser l'un plutôt que l'autre. A ce moment on trouvera un autre combat à mener pour tendre vers la tolérance et l'acceptation des différences d'autrui.
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C'est mon problème depuis longtemps. Je me souviens d'une amie qui m'a dit il y a des années : " c'est un mouvement de balancier, les hommes doivent en baver un peu ou beaucoup, ça doit pencher de l'autre côté jusqu'à temps qu'on arrive à un équilibre "...
C'est la même logique que le stalinisme : Mettre à bas les capitalistes (voire les tuer) pour SUR-valoriser le prolétariat (en en niant toute négativité), en attendant les jours glorieux de l'égalité pure et parfaite...Bon certes, puisque les femmes sont invitées à détester les hommes mais qu'elles ont bien du mal (pour quelques unes encore) à ne pas aimer DES hommes, elles ne peuvent pas les lapider comme les capitalistes d'alors, donc on en garde quelques uns ;).
En réalité je n'ai rien contre le fait d'ajouter des femmes dans l'Histoire, et il y en a déjà un nombre considérable (du moins lorsqu'on regarde l'Histoire de près), loin de se limiter à Jeanne d'Arc, Olympe de Gouges, ou Diane de Poitiers. Mais je suis ennuyé par la tendance actuelle de l'Histoire à revenir par ce biais sur l'Histoire des grandes personnalités, ce qui existait encore avant l'école des annales qui avait construit une Histoire moins hagiographique, une Histoire sociale, anthropologique, des mentalités.
Je n'ai pas encore pu jeter un coup d’œil approfondie sur l'Histoire féminine de la France et ce n'est pas inintéressant, mais je trouve cependant dommage de vouloir scinder des communautés, des recréer par le biais de l'Histoire, même si cela peut avoir parfois du sens, de la ségrégation, voire des oppositions. Je ne néglige pas la volonté de surfer ainsi d'ailleurs sur des tendances pour obtenir des budgets, vendre etc.
Donc deux problèmes selon moi, une résurgence hagiographique et une valorisation de l'opposition entre homme et femme, qui ne fait pas sens pour moi.
Il y a un peu la même tendance d'ailleurs avec le retour très anglo-saxon de la 'race' dans les débats.
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@leo Merci de réserver ce sujet au catalogue des "oubliées" , c'est un topic d'hommage après tout.
Rien n'empêche d'ouvrir un débat et d'en discuter dans un autre sujet
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@Delnis a dit dans Les femmes majeures de l'Histoire :
@leo Merci de réserver ce sujet au catalogue des "oubliées" , c'est un topic d'hommage après tout.
Rien n'empêche d'ouvrir un débat et d'en discuter dans un autre sujet
Ok, tu veux le déplacer ? avec un lien ?
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Madame de Pompadour (née Jeanne Poisson), maitresse de Louis XV, puis officiellement rejetée, resta l'amie intime du Roi. Elle prit une part importante au Gouvernement de la France de 1745 à 1764, date de sa mort (Louis XV régna de 1715 à 1774).
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@leo ho mais moi je ne peux rien faire peut-être un admin, sinon tu crées ton sujet
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@jean S'il y en a bien une archi connue,c'est justement celle-là!
L'Elysée en a gardé des souvenirs! -
@leo Personne ne veut créer de ségrégation!
Et les "oubliées" ,si intéressantes qu'elles soient,ne sont pas des saintes!
Mais le souvenir qui reste est celui que les hommes de l'époque en ont fait! -
@Delnis a dit dans Les femmes majeures de l'Histoire :
@leo ho mais moi je ne peux rien faire peut-être un admin, sinon tu crées ton sujet
Ah, je croyais que tu disais cela en tant qu'admin justement !!!