Citations de vos lectures
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"Éduquer, ce n'est pas éviter de faire mal, c'est donner un exemple qu'un jour vos petits pourront suivre."
Le château des animaux, tome 3 (Delep & Dorison)
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Anne rentrait chez elle, rentrait à Green Gables. En rase campagne, le monde entier n'était que blanc doré et mauve pâle, surpiqués ici et là de la magie noire des épicéas et de la délicatesse nue des bouleaux. Et tandis que le train filait à toute vitesse, le soleil bas derrière les bois dégarnis semblait lui faire la course à travers les arbres tel un dieu magnifique.
Anne de Windy Willows
de Lucy Maud Montgomery -
La forêt… Sa beauté m’a toujours fasciné. Étrange mélange de puissance et de délicatesse, monde végétal plein de recoins et de mystères… Parfums de mousse et d’humus, craquement de bois, cris d’oiseaux, vent dans les branches, ombre et lumières… Elle nous chuchote des mots inconnus qui pourtant nous parlent au plus profond. La forêt est incomprise, et souvent maltraitée. Elle est pourtant au cœur de la vie de notre planète, et elle est indispensable à la survie de l’humanité.
La Vie secrète des arbres en BD
de Peter Wohlleben & Fred Bernard (illustrations) -
Je lis à m'en crever les yeux. Le temps fait le dos rond. Je n'ai plus ni lieu ni âge. Je tourne les pages dans l'odeur de papier ancien, de l'encre nouvelle, de jaquettes tapissées d'une poussière dont les grains affolés se bousculent sous les paupières des lampes, de l'humidité aussi d'ouvrages lourds et peu souvent ouverts qui paraissent en souffrir et suppurer des larmes minuscules. Sans doute est-ce là, dans cette bibliothèque surannée, au profond du silence, parmi les visages absents de mes camarades et leurs corps ennuyés, enivré par le remugle - puisque c'est là le nom de l'odeur des vieux livres comme je l'appris bien plus tard - que j'entre dans un pays, celui de la fiction et de ses mille sentiers, que je n'ai depuis jamais vraiment quitté. Je suis comme les livres. Je suis dans les livres. C'est le lieu où j'habite, lecteur et artisan, et qui me définit le mieux.
Aussi, lorsque je me réveille et reprends peu à peu ma place dans le monde engourdi, au cœur du matin et d'une lumière naissante, et que mes mains, comme aimantées, viennent effleurer le corps qui repose à côté du mien, et que je sens le chaud de ce corps, son rythme lent de respiration pour peu qu"il soit encore, lui, dans le sommeil, ne se doutant pas que je viens quant à moi de le quitter, je me blottis au plus près, peau contre peau, buvant la tiédeur nocturne enlacée dans le tissu des draps et celui, plus mince et plus léger, de la chemise de nuit qui le revêt, laissant les épaules nues, les bras, la naissance de la gorge sur laquelle mes doigts viennent sentir la vie et le sang.
Parfums
de Philippe Claudel -
" La première fois que je t'ai vue, il ne m'a pas fallu plus de deux minutes pour te déshabiller en pensée. Tu étais la Diane sortant du bain de François Boucher - je t'emmènerai voir le tableau au Louvre. Je suis entrée dans le boudoir sans faire de bruit. Tu étais légèrement penchée sur mon globe préféré. Avant même de croiser ton regard dans le miroir, j'étais sous le charme de tes hanches rebondies que ton horrible robe orangée dessinait parfaitement. Quand tu t'es redressée en entendant ta voix, tes yeux de gazelle exprimaient la surprise et ton visage ovale au teint de miel a achevé de m'envoûter. C'est là que j'ai retiré ta robe. J'ai imaginé tes seins jaillissants, le velouté de ta peau, tes fesses charnues, le galbe de tes longues jambes... "
Yvonne était amoureuse, follement amoureuse.Les Nuits Solidor
de Charlotte Duthoo -
"l'élégance ne résidait pas dans les vêtements que l'on porte, mais dans la façon dont on habille son âme"
dans Eteignez tout et la vie s'allume de Marc Levy