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    La guerre en Ukraine

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    • Ragnar
      Ragnar dernière édition par

      Après je pense qu'il y a moyen de saboter les centrales sans faire péter les réacteurs nucléaires.

      Kallindra 1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
      • Un Ancien Utilisateur
        Un Ancien Utilisateur dernière édition par Un Ancien Utilisateur

        Après, des centrales nucléaires qui tournent, sans que personne ne consomme d'électricité, c'est pas comme des éoliennes qui tournent.

        1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
        • Cygoris
          Cygoris dernière édition par

          A Borodianka, en Ukraine, un homme qui se trouvait dans son immeuble, filmait un char russe se trouvant dans la rue juste en face en lui.
          C’est alors qu’un militaire dans le char a alors tiré un obus dans la direction de l’homme pour ne toucher que le bâtiment (heureusement vide).

          https://va.media.tumblr.com/tumblr_r84m5284Lh1u4bxfy.mp4

          Où comment prendre un pruneau dans la tronche ! 😳

          L'important n'est pas la fin de l'aventure mais la manière de l'avoir vécue

          1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 1
          • Aristochat
            Aristochat dernière édition par

            ![text alternatif](url de l'image)
            poutine.jpg

            1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
            • Un Ancien Utilisateur
              Un Ancien Utilisateur dernière édition par

              Je ne sais pas de quoi lui parle Macron des heures durant au téléphone. J'espère que perlimpinpin n'est pas en train de trahir le monde.

              Kallindra Cygoris 2 réponses Dernière réponse Répondre Citer -1
              • Kallindra
                Kallindra @Invité dernière édition par Kallindra

                @marie-thérèse Poutine pose le téléphone et met un dictaphone devant 😄

                @ragnar a dit dans La guerre en Ukraine :

                Après je pense qu'il y a moyen de saboter les centrales sans faire péter les réacteurs nucléaires.

                😄 😄 😄
                Non.

                (chéri travaille pour le fournisseur historique qui gère les centrales en France pour appuyer ma réponse non argumentée parce que les centrales nucléaires sont secret défense)

                1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
                • Kallindra
                  Kallindra @Ragnar dernière édition par Kallindra

                  Ce message a été supprimé !
                  1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
                  • Cygoris
                    Cygoris @Invité dernière édition par Cygoris

                    @marie-thérèse a dit dans La guerre en Ukraine :

                    Je ne sais pas de quoi lui parle Macron des heures durant au téléphone. J'espère que perlimpinpin n'est pas en train de trahir le monde.

                    De ce qui en ressort lors de sa récente allocution publique, V. Poutine aurait dit :
                    "La Russie atteindra ses objectifs, par la paix ou la force !"

                    E. Macron a rappelé devant cette assemblée publique qu'il n'y aurait aucune intervention militaire qui pourrait venir en aide à l'Ukraine.
                    Je crains que ce soit plié pour ce pays. 😕

                    Puis ensuite, viendront la Géorgie, et la Moldavie... 🙄

                    L'important n'est pas la fin de l'aventure mais la manière de l'avoir vécue

                    1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
                    • Myra flore
                      Myra flore dernière édition par

                      Un article de J.P Luminet:
                      J’ai préféré ne pas m’exprimer sur le sujet de la guerre en Ukraine, tant tout ce que je lis et entends en Occident sur la question, que ce soit chez les politiques, dans les médias adoubés, les milieux dits culturels et les réseaux sociaux, me donne l’impression de vivre dans un gigantesque asile d’aliénés. Or, comme le disait un professeur marseillais tombé quelque peu aux oubliettes, « je ne parle pas avec les fous ».
                      Je me contenterai de remarquer que, pire encore que lors de l’hystérie covidiste, la panique est sciemment entretenue pour nous faire croire à une troisième guerre mondiale, nouvelle occasion rêvée d’accélérer le projet pervers du Grand Reset, à savoir le contrôle absolu de nos vies publiques et privées.
                      Ceci dit :

                      1. Malgré son absence de scrupules, de respect pour les droits de l'Homme et son mépris du droit international (mais il est loin d’être seul dans ce cas), Vladimir Poutine n'est pas en train de massacrer aveuglément la population ukrainienne. Il ne tapisse pas les villes de bombes comme il le pourrait et comme les Américains l'ont fait des dizaines de fois depuis la seconde guerre mondiale, continuant d’ailleurs de le faire aujourd’hui en Somalie, en toute impunité et sans que personne ne réagisse vu qu’il n’y a pas d’intérêts économiques derrière.
                        Il y a certes des victimes civiles, ce qui est déplorable, mais bien moins que ce que le régime ukrainien a perpétré dans le Donbass depuis 2014. Cela n’excuse évidemment rien, mais relativise l’indignation à sens unique. La propagande, plus que jamais active en temps de conflit, se trouve des deux côtés, aucune n’est plus crédible que l’autre
                      2. Les pays de l'OTAN ne veulent pas d’une guerre – qu’ils seraient d’ailleurs et heureusement bien incapables de mener, malgré les déclarations grand-guignolesques de leurs dirigeants à la botte des intérêts américains. Ils ont donc baissé d'un ton. L'Allemagne insiste pour continuer à recevoir le gaz et le pétrole russes. Si elle a fait mine de livrer des armes aux Ukrainiens, en fouillant un peu on trouve qu’il s'agit de vieux stocks de munitions moisies datant de la RDA, obsolètes depuis 35 ans.
                      3. Tous les médias, tous les politiques, nombre d’artistes et de sportifs, même des sites censés être d’information scientifique, font des déclarations fracassantes et/ou débilement alarmistes (que donnerait la plus puissante bombe thermonucléaire sur Paris, comment faire tomber dessus la Station spatiale internationale, comment la guerre en Ukraine va rebooster la pandémie Covid, etc.). Au-delà de vouloir faire preuve de bonne conscience, c’est manifestement pour ces derniers l’occasion d’attirer l’attention, de faire du « buzz », alors que le Covid ne faisait plus recette. Tout est donc déformé et exagéré, dans l’ignorance de qui se passe réellement sur le terrain. Exemple entre cent, la pseudo-attaque contre une centrale nucléaire concernait en réalité un bâtiment annexe vide, servant pour la formation continue. Le reste à l’avenant.
                      4. Il reste heureusement quelques exceptions. Je tire notamment mon chapeau à l’excellent chef d’orchestre russe Tugan Sokhiev. Sommé de choisir entre son poste à l’Orchestre du Capitole de Toulouse et celui qu’il occupe au Bolchoï de Moscou, il a préféré démissionner de ses deux mandats, jugeant insultant le fait qu’on puisse douter de son désir de paix.
                        Le « spectre » d’une troisième guerre mondiale est aussi fantomatique que ce qu’indique l’expression. Néanmoins on peut voir cette affaire comme un rappel que la paix n'est jamais définitivement acquise. C’est évidemment l’inassouvissable orgueil et la soif de pouvoir de la nature humaine qui sont en cause. Qui vis pacem, para bellum.

                      C'est bien de le dire tout haut!

                      1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
                      • Cygoris
                        Cygoris dernière édition par

                        Début mars : Les sous-mariniers de l’Ile-Longue en alerte (Bretagne)

                        Jamais un tel niveau de tension militaire, depuis le début de la dissuasion nucléaire océanique assurée depuis la mer (1972), n’avait été enregistré à la pointe bretonne.
                        Un des quatre sous-marins basés à l’Ile-Longue assure en permanence la menace du feu nucléaire. Après l’élection de François Mitterrand, en 1981, elle avait été portée à 3 sous-marins (sur 6 sous-marins SNLE à l’époque en service).
                        Après une dizaine d’années avec 3 sous-marins en permanence à la mer, le format est redescendu à un.
                        Sauf que depuis l’escalade de la guerre en Ukraine, le sous-marin en alerte à l’Ile-Longue (en plus de celui parti en patrouille), capable d’appareiller en moins de 72 heures, a rejoint ce contexte de tension inédit. Afin de ne pas faire reposer la crédibilité de la dissuasion sur un seul navire, du jamais vu en 50 ans de dissuasion !

                        Article du 'letelegramme'

                        L'important n'est pas la fin de l'aventure mais la manière de l'avoir vécue

                        1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 1
                        • Ragnar
                          Ragnar dernière édition par

                          Une maternité bombardée à Marioupol. Bien triste cette guerre qui me semble tellement inutile 😕

                          Y en a encore qui vont des dire qu'on ne sait pas la vérité 🙄

                          1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
                          • Cygoris
                            Cygoris dernière édition par Cygoris

                            Le 24 février 2022 s’inscrira en lettres de sang dans les livres d’Histoire.
                            Il clôt trois décennies d’illusions sur le triomphe de la Démocratie et des Droits humains et annonce le retour en force des peuples de chair et de passions.
                            Retour sur les origines de cet effroyable coup de théâtre et ses possibles conséquences.

                            Le début de l'article est visible partiellement sur herodote.net
                            J'ai reçu par mail, l'article complet et fort intéressant, permettant de mieux comprendre pourquoi une telle invasion en Ukraine.

                            Mis sous Spoil car assez long

                            Aucune personne sensée n'imaginait le 23 février que le président russe lancerait la nuit suivante ses chars sur Kiev. On pouvait comprendre qu’il reconnaisse unilatéralement la sécession du Donbass (partie russophone de l’Ukraine). Cela lui eut suffi pour vassaliser l’Ukraine et humilier les États-Unis, déjà très abîmés par leur fiasco en Afghanistan. L'avenir seul nous dira pourquoi il a choisi d'envahir toute l'Ukraine au risque d'une quasi-guerre civile au coeur du « monde russe »...

                            Dans la décennie qui a suivi la chute du Mur de Berlin dans la nuit euphorique du 9 novembre 1989, la Russie a manqué sombrer corps et biens à l’image de son chef, Boris Eltsine. Elle s’est redressée quasi-miraculeusement à partir de 1999 sous la férule autoritaire et brutale de Vladimir Poutine. Mais l’horizon s’est à nouveau assombri à partir de 2014 et de la première crise ukrainienne, jusqu’à conduire au drame actuel. De celui-ci, ni les Russes ni les autres Européens ne sortiront indemnes. L’issue dépendra de la détermination et de la lucidité des jeunes générations.

                            Acte 1 : le calvaire (1991-1999)
                            Principaux acteurs : Boris Eltsine, Bill Clinton, Helmut Kohl

                            En quelques mois donc, la redoutable Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) s’est effondrée comme un château de cartes pour laisser place à une improbable Communauté des États Indépendants (CEI), avec en son cœur la Fédération de Russie, réduite à ses limites administratives de l’époque soviétique, avec 89 « sujets » aux statuts très variables : républiques, territoires autonomes, etc.

                            Le président Eltsine, auréolé par sa victoire du 22 août 1991 sur les putschistes du Kremlin, s’applique à sauver ce qui peut l’être de l’héritage soviétique, en particulier le siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et l’armement nucléaire.

                            En contrepartie, il ouvre la Russie aux affairistes et aux économistes néolibéraux qui entourent le président américain Bill Clinton. Alliés aux anciens hiérarques du Parti communiste, ils pillent tant et plus le pays sous prétexte de le libéraliser. Déjà très bas, les indicateurs économiques et sociaux s’effondrent (espérance de vie, mortalité infantile, fécondité…). Les Russes, abasourdis, voient sur leurs écrans leur président, titubant d’ivresse, se faire moquer par le président Clinton.

                            De leur côté, le chancelier Kohl et le président Mitterrand lancent la monnaie unique pour donner un nouveau souffle à l’Union européenne. Le traité de Maastricht de 1992 signe l’adhésion des Européens au néolibéralisme. L’année suivante se traduit en Europe par la première récession économique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

                            1992, c’est aussi la sortie d’un essai à succès, La Fin de l’Histoire et le Dernier Homme. L’auteur, l’Américain Francis Fukuyama, annonce le triomphe définitif de la Démocratie. L’Union européenne partage son optimisme et entreprend de réduire ses budgets et ses effectifs militaires ; la France elle-même abolit la conscription en 1997.

                            1992 encore. La même année se font entendre des bruits de bottes.
                            Dans le Caucase, la petite Tchétchénie refuse de devenir l’un des « sujets » de la fédération de Russie et se proclame indépendante. Le président Eltsine tarde à réagir. C’est seulement le 9 décembre 1994 qu’il envoie ses troupes réprimer la sécession. Cette première guerre de Tchétchénie se solde par une humiliation du Kremlin. Le 31 août 1996, celui-ci reconnaît l’indépendance de facto de la Tchétchénie, prélude à l’éclatement final de la fédération !

                            À l’autre extrémité du Vieux Continent, tandis que les gouvernants s’affairent autour du projet de monnaie unique, la Yougoslavie implose. Le 15 janvier 1992, l’Allemagne reconnaît l’indépendance de la Croatie et de la Slovénie. Le 6 avril 1992, Sarajevo est bombardée par l’armée serbe. Les guerres de Yougoslavie vont perdurer jusqu’en 1999.

                            Cette année-là, l’OTAN bombarde Belgrade et envahit le Kossovo sans attendre l’aval de l’ONU. Il s’agit de la première violation du droit international, dix ans après la fin de la « guerre froide ». Il s’agit aussi de la première intervention militaire de l’OTAN depuis la création de l’alliance cinquante ans plus tôt, pour prévenir toute attaque soviétique contre l’un de ses membres.

                            Considérant que les Occidentaux n’avaient plus rien à craindre de Moscou, les Russes avaient demandé qu’à défaut de supprimer l’OTAN, désormais sans objet, ils s’abstiennent pour le moins de l’étendre au-delà de l’Elbe ().

                            Mais les guerres de Yougoslavie ouvrent de nouvelles opportunités à l’OTAN. Qui plus est, les anciens pays satellites de l’URSS, avides de s’occidentaliser au plus vite et de prendre une revanche sur leur grand voisin, demandent à entrer dans l’OTAN. C’est chose faite en mars 1999 pour la Pologne, la Hongrie et la République tchèque. Les autres pays ainsi que les trois États baltes ne tarderont pas à suivre.

                            De son côté, la Russie voit ressurgir en août 1999 le spectre de la guerre : les Tchétchènes, non contents de leur quasi-indépendance, envahissent le Daghestan voisin. Le Premier ministre Vladimir Poutine (47 ans) conduit la contre-offensive. Il n’y va pas de main morte : « J’irai buter les Tchétchènes jusque dans les chiottes », lance-t-il à Astana (Kazakhstan). De fait, la capitale de la Tchétchénie, Grozny, tombe le 6 février 2000 après avoir été rasée…

                            Acte 2 : résurrection (2000-2014)
                            Principaux acteurs : Vladimir Poutine, George Bush Jr, Nicolas Sarkozy…

                            Le 31 décembre 1999, Boris Eltsine, usé par l’alcool, cède le pouvoir à Poutine. Fort de sa victoire dans la deuxième guerre de Tchétchénie, le nouveau président est élu confortablement le 26 mars 2000.
                            Le 21 septembre 2001, Vladimir Poutine exprime sa vision de l’avenir à Berlin, devant le Bundestag, en allemand : « Nul ne remet en question l'importance des relations partagées entre l'Europe et les États-Unis. Toutefois, je pense que l'Europe peut assurer à long terme sa réputation de centre puissant et politiquement indépendant si elle parvient à associer ses ressources avec celles de la Russie... avec les ressources naturelles, humaines et territoriales... avec le potentiel économique, culturel et de défense de la Russie ». On ne saurait mieux dire. En gage de bonne volonté, le président russe apporte un soutien militaire aux Américains engagés en Afghanistan dans la lutte contre Daesh et les talibans.

                            Mais en attendant mieux, il lui faut sortir la Russie de l’abîme. Il bénéficie pour cela de grosses rentrées financières occasionnées par la flambée des prix des matières premières et des hydrocarbures sur les marchés mondiaux, cette flambée étant due à la très forte demande chinoise. De la sorte, les indicateurs sociaux et démographiques connaissent un redressement spectaculaire qui étonne même l’anthropologue Emmanuel Todd. La crainte d’une disparition physique du pays est pour l’heure écartée.

                            L’État relance la recherche scientifique, les industries d’armement et aussi l’industrie nucléaire. Il réaffirme son autorité sur les gouvernements régionaux et les grandes entreprises du pays, ce qui conduit Poutine à mettre au pas les oligarques.

                            En 2003, le président fait incarcérer pour malversations financières le patron de Ioukos, première compagnie pétrolière russe, qui projetait de vendre son groupe à Exxon Mobil pour 25 milliards de dollars ! L’affaire déplaît aux Américains qui, ne disposant pas encore du pétrole de schiste, lorgnaient avec avidité sur les gisements russes de pétrole et de gaz. Washington va dès lors entreprendre de déstabiliser la Russie, aidé en cela par le milliardaire d’origine hongroise George Soros, qui s’est donné pour objectif de promouvoir des « sociétés ouvertes », libérales ou ultralibérales, en Europe centrale et orientale.

                            Sur CNN, Soros confessera avoir soutenu la « révolution orange » du 21 novembre 2004 à Kiev. Elle a abouti le 23 janvier 2005 à l’élection à la présidence du candidat pro-occidental Viktor Iouchtchenko, malgré que celui-ci ait souffert d’une tentative d’empoisonnement, sans doute à l’initiative des services russes.

                            Début 2007, Vladimir Poutine s’alarme de ce que les Américains installent un « bouclier » anti-missiles en Pologne et en République tchèque sous le prétexte de prévenir d’éventuelles attaques… iraniennes ! Le 10 février, lors d’un forum sur la sécurité qui se tient à Munich, il déclare : « Un pays, les États-Unis, sort de ses frontières nationales dans tous les domaines. C'est très dangereux : plus personne ne se sent en sécurité, parce que personne ne peut plus trouver refuge derrière le droit international ». Il ne croit pas si bien dire. L’année suivante, le 17 février 2008, le Kossovo devient indépendant alors que le Conseil de sécurité de l’ONU, à la demande de la Russie, avait promis qu’il demeurerait une province autonome au sein de la Serbie.

                            Poutine n’en poursuit pas moins sa coopération avec l’Occident. Invité au sommet de l’OTAN à Bucarest en avril 2008, il autorise le transit par la Russie de matériel destiné à l’Afghanistan. Mais il dénonce aussi la promesse faite le 3 avril par l’OTAN à l’Ukraine et à la Géorgie de pouvoir entrer un jour dans l’alliance. Il y voit « une très grande erreur stratégique ». À quoi le président ukrainien Viktor Iouchtchenko a répondu : « L'Ukraine n'est pas un produit de la Guerre froide. C'est un État indépendant et souverain qui a parfaitement le droit de forger sa politique en matière de sécurité ».

                            Les événements s’accélèrent à l’été 2008. La Géorgie, petit État enclavé et très pauvre du Caucase, souffre de la sécession depuis plusieurs années déjà de deux territoires périphériques, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. Le 10 juillet 2008, le président Mikheïl Saakachvili reçoit la visite de la Secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice. Sans doute s’entretiennent-ils de l’OTAN. Dans le même temps, le gouvernement russe concentre des troupes à la frontière géorgienne tout en désapprouvant les agressions abkhazes et ossètes.

                            Le président géorgien, se croyant couvert tant du côté russe que du côté américain, lance ses troupes vers l’Ossétie le 7 août 2008. Dès le lendemain, alors que le monde entier n’a d’yeux que pour les Jeux Olympiques de Pékin, l’armée russe pénètre à son tour en Géorgie. Le 12 août, Nicolas Sarkozy, président en exercice de l’Union européenne, adresse aux Russes une demande de cessez-le-feu. Au Kremlin, il fait cette déclaration stupéfiante, propre à légitimer toutes les agressions ultérieures : « Il est parfaitement normal que la Russie veuille défendre ses intérêts ainsi que ceux des Russes en Russie et des russophones à l'extérieur de la Russie ». Le propos ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Par une violation du droit international qui est cette fois de son fait, Poutine reconnaît l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du sud et se garde d’évacuer la Géorgie, désormais sous tutelle.

                            Mais 2008, c’est aussi l’année où culmine la crise des subprimes, avec le 15 septembre, la faillite de Lehman Brothers, le fleuron de Wall Street. L’Europe est frappée de plein fouet par la récession. L’économie russe est aussi affectée. Autant dire que la crise géorgienne quitte vite la Une des journaux.

                            Lors de l’invasion de la Géorgie, Poutine a pris la mesure de l’impréparation de son armée, pas encore remise des années Eltsine. Il va dès lors redoubler d’efforts pour la moderniser et développer le secteur militaro-industriel. Peu soucieux d’être un jour désavoué par les électeurs, il renforce aussi son autorité sur les médias. Désormais convaincu qu’il n’a rien à attendre de l’Amérique, encore moins de l’Union européenne, il relance l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui réunit depuis 2001 la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan (elle s'élargira à l'Inde et au Pakistan en 2016, puis à l'Iran en 2021).

                            Quand éclatent les révolutions arabes en 2011, le président russe se présente comme un acteur désormais incontournable sur la scène mondiale. Usant de la base militaire de Lattaquié, héritée de l’Union soviétique, il va soutenir sans faillir le dictateur syrien Bachar el-Assad, façon de montrer que « right or wrong, he is my ally ». Ainsi se démarque-t-il des Américains, accoutumés à lâcher leurs alliés au milieu du gué.

                            Vladimir Poutine croit pouvoir savourer ses succès lors des Jeux Olympiques d’hiver organisés à grands frais à Sotchi, entre mer Noire et Caucase, du 7 au 23 février 2014. Se doute-t-il qu’il a alors mangé son pain blanc ?...

                            Acte 3 : la rupture (2014-2022)
                            Principaux acteurs : Vladimir Poutine, Xi Jinping, Barack Obama…

                            Des manifestations pro-occidentales éclatent à Kiev, sur la place de l’Indépendance (Maidan en ukrainien). Le Parlement destitue le président pro-russe Viktor Ianoukovitch le 23 février 2014 et, en gage de renouveau, enlève à la langue russe, parlée par un quart de la population, son statut de deuxième langue officielle. L’Est russophone se rebelle aussitôt, avec le soutien de Vladimir Poutine qui en profite aussi pour récupérer la Crimée, une péninsule traditionnellement russe. Consultés par le Parlement de Kiev dès le 12 janvier 1991, ses habitants s’étaient prononcés à une écrasante majorité pour une séparation d’avec l’Ukraine.

                            La Crimée, c’est aussi le port militaire de Sébastopol, indispensable à la marine russe pour accéder à la mer Noire et à la Méditerranée. Poutine ne peut admettre que les Américains mettent la main sur ce port en cas d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. L’armée russe entre donc en Crimée, sans qu’une goutte de sang soit versée, et la péninsule est annexée officiellement le 18 mars 2014.

                            À cette nouvelle violation du droit international, Washington réagit bruyamment - sans plus - en édictant des sanctions économiques contre l’entourage du président russe. Les Européens, qui ont besoin du gaz russe, s’en tiennent pour l’essentiel à des protestations verbales. Mais désormais, les ponts sont coupés entre la Russie et l’Occident.

                            Poutine en prend acte et se cherche d’autres soutiens. Le 29 mai 2014 est fondée une vaste zone de libre-échange, l’Union économique eurasiatique. Elle réunit la Biélorussie, la Russie et le Kazakhstan. Le grand bénéficiaire en est le nouvel ami du président russe, son homologue chinois Xi Jinping qui peut lancer ses « Nouvelles Routes de la soie » dans un espace libéré de toute entrave. L’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) est quant à elle étendue à l’Inde et à l’Iran et en vient à rassembler près de la moitié de l’humanité. Tous ces pays se garderont de condamner la Russie quand elle envahira l’Ukraine quelques années plus tard.

                            Renouant avec les pratiques d’Ancien Régime, le président russe intervient partout où le portent ses intérêts, en affichant le plus total mépris pour la pusillanimité de l’Europe et la lâcheté de l’Amérique. Avec l’Iran et la Turquie, il remplit au Moyen-Orient le vide laissé par le départ des Occidentaux. Il joue les arbitres entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Payant d’audace, il intervient même dans le pré-carré africain de la France, par le biais de la société Wagner. Les mercenaires de cette société placent les dirigeants africains sous leur protection sans s’embarrasser de scrupules. C’est ainsi que le Mali ou encore la Centrafrique ont pu s’émanciper de la tutelle française.

                            Enfin, Poutine se prépare à toutes les éventualités en développant une économie de guerre : autosuffisance alimentaire, cybersécurité, système bancaire et internet autonomes, etc. Mais tous ces efforts ont un prix très lourd. Depuis 2014 et l’annexion de la Crimée, les indicateurs sociaux de la Russie tendent à nouveau à se dégrader, qu’il s’agisse de l’indice de fécondité, des revenus ou des prix.

                            La suite ne relève pas encore de l’Histoire mais tout donne à craindre une nouvelle période sombre pour la Russie comme pour l’Europe, dans une crise gravissime qui laisse le reste du monde pour l'essentiel indifférent…

                            L'important n'est pas la fin de l'aventure mais la manière de l'avoir vécue

                            Myra flore 1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 1
                            • Sanguine
                              Sanguine dernière édition par Sanguine

                              On ne pourra pas Peser face à P. , sa paranoïa ne cessera pas avant qu'il ne fasse subir à tous des humiliations assassines.

                              1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
                              • Un Ancien Utilisateur
                                Un Ancien Utilisateur dernière édition par

                                @sanguine il n'est pas parano, ni fou ni rien de psychologie de comptoir qu'on peut entendre et lire en boucle.
                                C'est un dictateur, connu en tant que tel depuis le premier jour, avec qui nous faisons du business comme avec d'autres en Chine, Arabie Saoudite, Brésil ou au Sahel.
                                Les fous sont ceux qui aujourd'hui nous ont mis dans le pétrin en faisant des affaires avec eux, les enrichissant et donnant encore plus de pouvoir par la même occasion. Ce n'était pas dans notre intérêt appartement .

                                Sanguine pompon 2 réponses Dernière réponse Répondre Citer 4
                                • Sanguine
                                  Sanguine @Invité dernière édition par

                                  @marie-thérèse
                                  Il a cette construction psychique assortie d'une persécution de l'Occident qui date effectivement, il lui faut des terrains à miner ( entre autre des humains ) pour satisfaire son hypertrophie de son Moi, c'est la définition d'un dictateur.

                                  1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
                                  • pompon
                                    pompon @Invité dernière édition par

                                    @marie-thérèse a dit dans La guerre en Ukraine :

                                    @sanguine il n'est pas parano, ni fou ni rien de psychologie de comptoir qu'on peut entendre et lire en boucle.
                                    C'est un dictateur, connu en tant que tel depuis le premier jour, avec qui nous faisons du business comme avec d'autres en Chine, Arabie Saoudite, Brésil ou au Sahel.
                                    Les fous sont ceux qui aujourd'hui nous ont mis dans le pétrin en faisant des affaires avec eux, les enrichissant et donnant encore plus de pouvoir par la même occasion. Ce n'était pas dans notre intérêt appartement .

                                    l'expérience du passer avec d'autres dictateurs à pas servi de leçon pour se retrouver aujourd'hui danc cette situation

                                    1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
                                    • Myra flore
                                      Myra flore @Cygoris dernière édition par

                                      @cygoris Il manque ce que l'Ukraine a fait subir pendant 8 ans au Donbass,et qui a sans doute incité Poutine à y mettre bon ordre...

                                      1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
                                      • Cygoris
                                        Cygoris dernière édition par Cygoris

                                        @myra-flore a dit dans La guerre en Ukraine :

                                        @cygoris Il manque ce que l'Ukraine a fait subir pendant 8 ans au Donbass,et qui a sans doute incité Poutine à y mettre bon ordre...

                                        Probable. Je n'ai pas d'info précise sur ce point.
                                        Mais alors, pourquoi VP en voulant y mettre bon ordre ne s'est-il pas limité au Donbass.


                                        Après la menace nucléaire, brandie à l'encontre de l’occident, voià la menace Biologique et/ou Chimique alertée par la Russie.
                                        La crainte prévient le président ukrainien est que VP se serve de telles armes, car s'il en parle, leurs utilisations pourraient devenir effectives...

                                        car
                                        La Russie accuse Washington et Kiev de gérer des laboratoires destinés à produire des armes biologiques en Ukraine. Les Occidentaux dénoncent une désinformation qui pourrait cacher la volonté de Moscou d'avoir recours à des armes chimiques.

                                        francetvinfo

                                        liberation

                                        L'important n'est pas la fin de l'aventure mais la manière de l'avoir vécue

                                        Myra flore Jed 2 réponses Dernière réponse Répondre Citer 0
                                        • Myra flore
                                          Myra flore @Cygoris dernière édition par

                                          @cygoris Ca fait plus de deux ans qu'on se protège du "vi-russe"...
                                          On ne peut pas ne penser qu'à ça!
                                          Et ceux qui veulent l'envoyer ,prennent le risque de se le prendre très vite en retour!

                                          1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 1
                                          • Jed
                                            Jed @Cygoris dernière édition par

                                            @cygoris ton article ne parle pas du fait que la Russie veuille utiliser de telles armes mais plutôt que l'Ukraine aurait des armes biologiques.
                                            Après ce type d'infos ne semblent pas servir a grand chose. Sûrement de la désinformation

                                            Cygoris 1 réponse Dernière réponse Répondre Citer 0
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